Le temps des secrets

Un fin sourire se déssina sur ses lèvres:

-Tu vois c'est ça que j'aime surtout. C'est que c'est juste à nous ça. Et à personne d'autre.

Une foie sortie, elle s'habilla tranquillement, ne se sentant plus vraiment génée par la nudité. La jeune italienne esquissa un sourire, puis demanda:

-Cela faisait longtemps que tu y songeais ?

- Ce n'était pas vraiment prémédité.

Il la regarda, alors qu'elle se tournait vers lui. Elle était vraiment belle. Chris eut un sourire.

- Tu étais pourtant équipé de préservatifs, et pas d'un seul.
- Ma mère me l'avait conseillé. Elle était passé par là avant nous et m'avait dit que l'on ne pouvait jamais vraiment prévoir lorsque le désir prendrait le pas sur la prudence, et donc qu'il valait mieux en avoir sur soi ou à proximité. Et les baisers d'hier soir m'ont rappelés certains que l'on avait déjà échangé avant, faisant chuter mes résistances. Mais je ne t'aurais jamais forcé si tu avais refusé.

La jeune femme esquissa un sourire:

-Tu n'es pas le seul.


Il l'observa avec un air curieux avant qu'elle ne dise:

-Italie, New-York ou bien même chez toi ou chez moi. Les baisers d'hier soir.

Son sourire s'élargit alors qu'elle le regardait amoureusement.

- Oui, ça nous est arrivé plus d'une fois, c'est vrai.

Le jeune homme se rapprocha et l'embrassa langoureusement, en profitant pour caresser son corps à la peau si douce au passage. Puis il se détacha et sourit doucement.

- Je crois que l'on dois s'habiller...

Mais à la vérité, si ça n'avait tenu qu'à lui, ils seraient resté là l'un contre l'autre, simplement.

- Je crains que tes trois frères et Angie ne nous attendent pas éternellement là-bas.

L'italienne profita du baiser et partagea la même envie que lui. Rester contre sa peau, douce et chaude, rester des heures dans ses bras sans se soucier des autres. Mais elle savait que c'était impossible. Elle soupira:

-Oui...Nous devrions...

Puis elle lui offrit un petit sourire:

-Antonio serait capable de venir jusqu'ici pour me chercher.

- Oui, et je ne crois pas que nous découvrir nus tous deux le mette de bonne humeur.

Simple logique. Alors le couple s'habilla à contre cœur, revêtissant leurs habits de fête.

- Mais bon, il faut bien que les autres profitent aussi de ta présence, surtout Lucas et Angie qui ne te voient pas souvent.

-Je ne crois pas...

La jeune femme esquissa un sourire et s'habilla tout en ne quittant pas Chris du regard:

-Oui, surtout eux. Parce que je crois que mes frères profitent déjà suffisamment.

Elle poussa un petit soupir tout en observant si elle n'avait rien oublié. Après tout, elle était vraiment tête en l'air:

-C'est bon !

- Tu es sûre ?

Elle le regarda, alors qu'il lui tendait le collier avec son nom marqué dessus. Le jeune homme lui mit doucement, en profitant pour embrasser sa nuque qui sentait encore si bon.

- Tu profites.
- Parce que cela te déplait ?
- Non. Mais bon, allons y.

Oh non, cela ne lui déplaisait pas du tout, bien au contraire. D'ailleurs, les frissons qui lui parcouraient l'échine et ses yeux qui se fermaient étaient là pour le prouver ! La jeune femme esquissa un sourire. C'était vraiment dommage qu'ils ne puissent pas arrêter le temps et rester ici ! Ils sortirent de la maison à regret avant qu'elle ne lui prenne la main:

-Belle journée...

- Il semblerait oui.

Chris eut un léger sourire et l'embrassa avant d'avancer avec elle. Le soleil brillait faiblement dans le ciel et la température était encore un peu fraiche, mais le tout n'était pas désagréable. Le premier jour d'une nouvelle année, qui démarrait très bien. Ils finirent par arriver chez les Ceretti. Et Lucas sauta dans les bras de sa sœur à son arrivée.

La jeune femme l'acceuillit avec plaisir et ferma doucement les yeux en le serrant contre elle:

-Salut toi ! Bien dormit petit frère ?

Elle se releva et avant que Chris ne la reprenne dans ses bras, Antonio la saisit dans les siens, un peu par jalousie:

-Hum...Mon lit il est tout froid sans ma petite soeur...

Elle leva les yeux au ciel. Elle, elle ne regrettait pas du tout de ne pas avoir dormit dans le lit de son frère... Lorsqu'elle s'approcha d'Alessio, il eût un sourire étrange et hocha la tête en direction de Chris. Lina ne comprenait pas, mais il la saisit un instant dans ses bras:

-Je suppose que tu vas bien...

Elle l'observa curieusement avant de dire bonjour à Angie.

Chris regarda Alessio, et repensa à la discussion qu'ils avaient eut. Ce regard voulait tout dire. Lui avait comprit. Observateur le plus jeune des Ceretti. Chris ferma simplement les yeux en réponse. Ils étaient un couple, cela aurait finit par arriver un jour. Chris salua aussi tout le monde.

- Ton regard a changé. lui souffla Alessio de manière que seul lui pouvait entendre
- Tu es observateur.

Ce fut tout. Ils n'en parlèrent pas plus. Et personne ne sut rien de cet échange.

- Alors comment vas le petit couple ?

Alessio était observateur, oui. Il n'en n'avait pas l'air et pourtant il remarquait beaucoup de choses. Là par exemple. Quand Lina bougeait, Chris ne regardait pas que son visage. Il suivait toute la courbe de son corps. Ce n'était pas vraiment fait exprès et Chris lui même ne devait pas s'en rendre compte. Et aussi, son regard. Il était plein d'amour mais la tendresse c'était estompée. Pour laisser place à autre chose. Il secoua la tête, se tirant de ses pensées. Il faudrait juste qu'il parle avec sa soeur:

-Très bien ! Le lit est très confortable. Et mes deux...Frères sont plutôt cons. Cons, mais sympathiques.

L'italienne secoua la tête tout en rigolant.

- Je crois que c'est une bonne manière de les résumer, surtout le premier argument.

Les deux le regardèrent, surtout Antonio.

- La vérité sort de la bouche des enfants.

Oui, Chris n'en loupait pas une.

Antonio esquissa un sourire:

-Chris, je suis sympa, je te supporte alors hein...Tu gardes ce genre de choses pour toi hein.

-Sinon ?

La jeune femme allait intervenir mais Alessio posa une main sur son épaule lui mumurrant que ce n'était qu'un jeu:

-Je te casse la tête. Déclara l'aîné.

- Je suis effrayé.

Le Volturno regarda Antonio dans les yeux avec un grand sourire.

- Je ne crois pas que tu veuilles commencer l'année par un combat. Et ta sœur n'apprécierait pas de voir l'un de nous blessé.

Et lui aussi voulait se calmer sur les combats. Enfin en dehors de ceux des compétitions bien sûr.

La jeune femme secoua très rapidement la tête:

-Non, je n'aimerais pas ça !

Antonio soupira fortement:

-Oh, t'es fatiguante Lina, juste un petit coups...

-NON !

- On obéit aux volontés de sa sœur.

Antonio continuait de le fixer.

- Quoi, entre vous deux c'est elle qui dirige cette maison, ça se voi.

Eh oui, Chris Volturno, expert ès en pics.

Antonio ragea:

-Lina, montes dans ta chambre !

Elle l'observa en croisant les bras sur sa poitrine:

-Lina...

-Si je vais dans ma chambre, je ne fais pas à manger ce midi.

Antonio eut une légère grimace.

- Chris nous aidera ce midi non ?
- Tu as cru que j'étais un bon samaritain ?

La réplique devait rappeler quelque chose à Lina. Pas de chance pour les Ceretti.

En effet, cela lui faisait penser à quelque chose. Elle sourit d'ailleurs à ce souvenir:

-Bon...Lina, montes pas dans ta chambre alors...

Elle éclata de son rire si léger:

-Ah toi, l'autorité c'est quand ça t'arranges !

Chris eut un sourire au rire de Lina, cachant le sien. Au total, c'est bien ce qu'il avait dit. C'était elle qui commandait dans la demeure. Pour la simple et excellente raison que sinon ils étaient incapable de se débrouiller en cuisine.

- Je me demande comment vous faisiez en Italie.

-C'était notre père qui faisait à manger et Antonio le ménage.

Alessio s'ébouriffa les cheveux:

-A propos de cela...Nous devrions peut-être l'appeler.

Antonio soupira:

-Fais le si tu veux. Moi, je n'en prendrais pas la peine.

Il enleva le manteau de sa soeur et le posa sur le canapé.

Chris retira le sien et le posa aussi. Lui aussi aurait des appels à passer. Son portable sonna. Un message d'Alec. Pas étonnant que ce soit lui le premier.

- Alec nous souhaite une bonne année à tous.

Il commença à écrire le message pour lui répondre. Répondant pour eux tous.

-Oh, tu lui diras merci alors ! Déclara la jeune femme.

Puis elle commença à réfléchir. Son portable ? Où était son portable ? Elle ne l'avait pas allumé depuis...Au moins trois jours. Et bien, elle allait en avoir des messages ! Elle n'avait même pas songé à appeler Vivo ! Il allait être énervé. Le pauvre John devait avoir du mal avec son étalon !