Partie de rugby endiablée.

- Comme si tu avais besoin de dire quelque chose ou de le faire.

Le jeune homme remit ses cheveux en place.

- Rien que ton regard exprime ce que tu ne dis pas, c'est très facile de savoir ce qui te traverse l'esprit. Et tu es une éternelle optimiste.

La jeune femme frissona:

_Non.

Elle esquissa un sourire:

_Parfois mon regard cache ce que je ne dis pas.

Bon, là, elle en disait trop:

_Bref, peut-être. Mais je continue d'éspérer tout de même.

Lina devait certainement penser à ses sentiments pour Chris, au niveau de ce qu'elle ne disait pas. Parce qu'à l'heure actuelle, ils n'étaient pas encore sur le point de se dire la vérité sur ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre.

- L'espoir fait vivre mais l'attente fait mourir la nouvelle, j'espère que tu le sais.

_Je le sais, le frimeur. C'est une phrase que je ne risque pas d'oublier.

La jeune femme se demandait si cette expression pouvait être appliquée à ses sentiments. Peut-être pas. Parce que la jeune femme n'attendait rien de la part de Chris. Et de toute façon, elle savait qu'elle ne pouvait pas effacer ce qu'elle ressentait d'un claquement de doigt. Elle secoua la tête, vivement:

_Tu pourras bientôt revenir chez toi.

- Oui, et tu n'imagines pas comme j'ai hâte.
- Non, mais je peux le comprendre.

Elle lui sourit.

- J'en ai assez de dépendre des autres, cependant Atalina, merci de ce que tu as fait pour moi.

_Cesse de me dire merci. Je ne compte plus le nombre de fois où tu me l'as dit.

La jeune femme soupira. Cela allait tout de même lui manquer. D'aller le voir souvent, manger avec lui, parfois dormir près de lui, une fois contre lui...Maintenant qu'il n'avait presque plus besoin d'elle, c'est sûr qu'ils allaient se voir moins souvent. Et ça, ça allait lui manquer.

Chris rigola.

- Je le dis parce que je trouve que c'est normal de le faire. Tout simplement.

il eut un léger sourire.

- Mes parents partent au resto vendredi, ça te tente de venir manger à la maison, et de faire une soirée dvd, j'ai prit l'habitude de ne pas être seul, et puis ce sera un léger retour des choses pour tout le temps que je t'ai fait perdre.

Elle resta figée un petit moment. Bon, elle en avait la preuve, elle était un vrai livre ouvert ! Elle esquissa un sourire:

_Tu...Je....Mais...

Oh, elle ne savait pas par quoi commencer !

_Déja, ce n'était pas une perte de temps !!! Tu ne m'as rien fait perdre du tout !

L'Italienne esquissa un sourire:

_Et je serais très heureuse de venir.

Elle poussa un petit soupir, à peine audible:

_Tu ne veux plus jouer au solitaire...?

- Je préfère les échecs.

Lina le regarda. Elle s'était attendue à une réponse du style, tout en sachant très bien que ce n'était pas de ça qu'elle voulait parler.

- Et puis je ne peux pas dire que j'ai vraiment été seul depuis que je te connais, vu que l'on est souvent à deux. Donc je ne suis pas tout seul.

Mais elle disait vrai. Au furet à mesure, il avait changé. Alors qu'avant il la repoussait systématiquement, il avait finit par s'habituer à sa présence.

_Oui, c'est vrai que je suis tellement collante que tu as été rarement seul depuis mon arrivée !

La jeune femme esquissa un petit sourire:

_Je ne sais pas jouer aux échecs.

Puis elle se releva:

_Bon, je ne vais pas tarder. Ne fais pas trop d'efforts hein ?

- Si tu veux je pourrais toujours t'apprendre les bases.

Le jeune homme lui sourit. Les échecs. Ou comment reproduire la guerre sur un plateau.

- Je ne forcerais pas.

Chris se posa dans le canapé.

_Oui, pourquoi pas.

Elle lui adressa un sourire:

_Merci.

Elle s'approcha de lui, lui fit la bise avant de sourire et de partir. Apparament...Elle avait tout de même fait quelques progrès chez Chris. Et cela illuminait sa journée.

Chris se laissait aller à ne penser à rien, lorsqu'une voix fit irruption dans sa tête. Alors qu'il souriait.

*Pourquoi tu ne lui dis pas ?*
"Parce que je n'en ai pas le courage."
*C'est ridicule, je suis sur que vous feriez un très beau couple !!*
"Et si elle refuse ça pourrait gâcher une amitié. Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras ma chère sœur.

La jeune femme garda le sourire aux lèvres sur le chemin du retour:

_Tu as l'air bien heureuse.

Lina leva la tête et apperçut Jordan devant sa maison:

_Que fais tu là ?

_J'en ai assez de notre petit jeu.

- Et alors ?
- Et alors tu vas me rendre ma chaine, ou je crains que ce joli sourire ne réapparaisse pas sur ce visage avant un moment.

L'alpha la fixa.

- Tu as le choix, sinon c'est toi qui en subira les conséquences.

Elle s'approcha, esquissa un sourire:

_Alors frappe.

La jeune femme ne baissait pas le regard:

_Je ne compte pas te la rendre. Et si tu me frappes, j'aurais le plaisir de diffuser le joli message inscrit sur ta chaine. Ta réputation va en prendre un coup.

_Si tu veux.

La jeune femme se figea. Elle sentait qu'elle perdait l'avantage et elle n'aimait pas ça du tout:

_Mais quand tout le monde verra ce que j'ai fait de ton joli visage, tout le monde verra qu'il ne faut pas me chercher.

Ah...Elle n'avait pas pensé à ça, elle commença à reculer doucement:

_Je ne te la donnerais pas.

Lina vit le coup partir. Elle s'attendait à ressentir la douleur d'une seconde à l'autre, mais rien. Elle ouvrit les eux et vit qu'un bras avait arrêté Jordan. Chris ? Non, ce n'était pas possible pour le moment. C'est alors qu'elle reconnu ce profil. Alec.

- Toujours aussi franc à ce que je vois l'alpha. Si tu veux récupérer ta chaine, c'est avec moi qu'il faudra voir. C'est moi qui l'ait. Pas de chance. Tu ne m'intimideras pas avec des coups.

Jordan soupira avant de sourire:

_Dis moi, Lina ? Tu payes tes protecteurs en nature j'éspère ?

La jeune Italienne grogna légerement alors que le sourire de Jordan s'accentua:

_C'est toi qui a la chaîne. Oh, je vois. Mais cela ne m'empêche pas de m'amuser. Dors bien, jeune ritale.

Il eût un petit rictus avant de s'éloigner, les mains dans les poches:

_Tu me surveilles ? Demanda Lina à Alec.

- On verra Jordan.

Parce que lui ne laisserait pas tomber Lina, et pouvait toujours s'arranger pour une chose ou deux, comme la surveillance de la maison par la police.

- Pas vraiment, tu as eut de la chance. Je revenais de courses.

Il désigna son sac qu'il avait laisser tomber au sol dans le feu de l'action. Regarda l'étendue des dégâts.

- Aie... la crème fraiche n'a pas apprécié.

La jeune femme observa le sac, sourit:

_Ah ouf, tant mieux. Je déteste qu'on me surveille.

Et oui, c'était ça Lina...Elle ne disait pas "Oh ouf ! J'ai eût de la chance" mais "Ah ouf ! Tu ne m'as pas surveiller". Cela désespérait beaucoup de monde, mais elle s'en fichait:

_Mais merci d'avoir abandonné ta crème fraîche pour moi.

Alec eut un léger sourire amusé.

- Le reste des courses semble avoir supporté.

En l'occurrence, des pâtes, du lardon, du gruyère, et une bouteille d'huile. A n'en pas douter, ça sentait les pâtes à la carbonara chez les Lancelot ce soir !

- Tu n'aurais pas de la crème fraiche à dépanner ? Le magasin fermait lorsque je suis parti.

En même temps, il se faisait 19h, comme l'indiquaient les gongs de l'église.

_Oui, bien sûr !

La jeune femme ouvrit la porte de sa maison et invita Alec à entrer:

_Alors, alors...

Elle partie dans sa cuisine alors que Lulu se dirigeait vers le jeune homme:

_Pas de bêtise Lulu !!!

Le jeune homme adressa un sourire au chien, qui sentait une de ses poches. Alec rigola doucement.

- Tu as un sacré flair toi hein ?

Le Lancelot sortit un sucre de sa poche.

- Lina, tu donnes des sucres à ton chien ?

_Oh oui, donne le lui si tu veux.

Elle sourit:

_De toute façon Lulu mange de tout.

La jeune Italienne revint avec un pot dans la main:

_De la crème en veux tu, en voila !

Il préférait juste savoir avant. Lulu s'assit et donna la patte dès que le jeune homme présenta sa main. Alec eut un sourire léger. Puis lui donna le sucre doucement, avant de lui caresser la tête doucement.

- Bon chien.

Lina revint avec la crème.

- Merci beaucoup.

Il remarqua que la jeune fille semblait seule pour la soirée.

- Tes parents rentrent manger ? Si non tu pourrais manger à la maison, ça t'éviterait d'être toute seule.