Une vie pas facile.

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_Bonjour ! C'est pour l'enfant.

Ils ont l'air si heureux. Leur bonheur me répugne.

_Dans la cuisine.

Je suis le couple, je n'ai que ça à faire. Au moins, je verrais si ils sauront être de bons parents. Mon père était là. Il avait l'air plus heureux que ces derniers jours. Cela me répugne aussi. Encore plus que tout le reste. Ils discutent et j'écoute d'une oreille attentive tout en la regardant. Puis soudain, ils se lèvent. Non. Ca ne peut pas être déja finit ! La femme prend l'enfant dans ses mains. Elle crie, elle pleure.

_NON !!!!!

Je cris aussi mais il n'y a rien à faire, elle s'en va. Pour toujours. Et je continue à entendre ses pleures, son visage me hante, ses cries, ses pleurs...

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Antonio se leva d'un coup en criant. Seule chose qui n'arrivait pas à cacher. Ses cauchemards qui se répétaient toute les nuits.

J'étais complètement dans les vapes, je dois l'avouer. De la musique dans la tête, et en train de somnoler, je n'étais plus tout à fait dans ce monde. J'étais... Dans un pré avec des vaches, des fleurs, des oiseaux, des enceintes et ma gratte. Mon petit Paradis. Et un petit groupe de groupies, aussi, à ne pas oublier. Soudain, je fus tiré de mes réflexions par un grand cri. Je me redressais tout de suite. Mais c'est que ça fait mal aux oreilles !! Je secouai la tête et me levai. J'étais vêtu d'un boxer noir et d'un sweat gris un peu déformé et délavé (plutôt pas lavé, d'ailleurs). Je sortis de la chambre et me dirigeai vers celle de mon frère aîné, Antonio. Quand j'arrivais, j'ouvrais la porte.

- Dis, il est 3h du mat ! Ça va pas de... AAAAAAAAHHHHHHH (baillement XD) ... crier comme ça ?

J'avais les cheveux en pétard et l'air pas très réveillé. Mais j'ouvris de grands yeux en voyant l'état de mon frère. J'entrai, fermai la porte. La chambre de mon frère était sobre, bien rangée, colorée de tons chauds. Bah oui, on était en Italie, fallait pas rêver, on va pas trouver du noir ! Seul chose en désordre : son bureau, couvert de papiers, de crayons, de gommes. Des dessins. La passion d'Antonio. Je secouai de nouveau la tête et partit m'asseoir sur son lit.

- Ça a recommencé ?

_Comme toutes les nuits...Murmura Antonio.

Celui ci poussa ensuite son frère du lit:

_Ne salit pas mon lit ! Depuis quand tu ne t'es pas lavé !

_Bah enfaite, je...

_Et cesse de parler pour rien. Qui t'a autorisé à rentrer dans ma chambre ?!

_Mais Antonio, j'ai entendu ton cri et...

L'ainé secoua la tête, il était toujours dur avec son frère. Mais comme d'habitude.

_Ecoute, j'ai pas besoin de toi. Alors retourne te coucher. Même si tu ne veux plus y retourner, toi tu vas au bahut. Moi je reste au haras.

Je grognai.

- Ouais, c'est ça, t'as pas besoin de moi, hein ?

Je passai ma main dans mes cheveux ébouriffés et me levai.

- Je sais que je dois aller au bahut. Je vais me coucher.

Je marchai jusqu'à sa porte puis m'arrêtai. Me retournai pour le fixer de mes yeux verts-bleus.

- Tu devrais te calmer. Sinon ça s'arrangera pas. À moins que tu ne veux pas que ça s'arrange. Bonne fin de nuit.

Je partis me recoucher.

"Non mais quel crétin. Cela ne pourra jamais s'arranger..."

Inutile de glandouiller et de retourner se coucher. Il était 3h30 du matin. Antonio devait se lever à 5h et travailler au haras "familial". Il se leva en s'ébouriffant les cheveux. Il attrapa son calçon noir et l'enfila. L'Italien détestait avoir quelque chose qui le serrait pour dormire. Il préférait la liberté. Il ne se posa même pas la question "que vais je donc faire en attendant ?" et se posa machinalement sur la chaise de son bureau. Les images étant encore fraiches dans sa tête, il saisit un stylo et se mit à déssiner.

Je rentrai dans ma chambre. C'était inutile d'essayer de me recoucher, je savais que je n'allais pas me rendormir. Je m'assis sur mon lit et attrapai ma guitare. Un air naquit doucement dans ma tête, et je commençai à jouer. Un monde avec elle... C'en était le thème. Et peut-être un monde avec mon frère qui tire moins la gueule. M'enfin, ne demandons pas l'impossible. J'eus un léger rire.

"On va tous devenir fou."

J'appuyai ma tête contre la tête de lit. Fermai les yeux.

En moins de trente minutes, c'était finit. Il le leva un peu pour mieux l'observer:

"Oui...C'est vraiment elle."

Le visage d'un bébé. D'une beauté déja grande pour son jeune âge.

_Quand...? Te reverrais-je un jour ?

Antonio soupira, ouvirt son tiroire, déposa son déssin et ferma le tiroire à clé.

_A la douche.

Je sentis le sommeil s'infiltrer en moi. Je ne pouvais lutter, j'étais attiré vers lui. Je m'endormis. De nouveau j'entendais le cri de mon frère, comme répercuté dans une pièce vide, un écho qui ne se finit jamais. J'étais bien loin de mes rêves roses et bleus ! Et là, je la voyais. Si belle avec sa petite bouille d'ange, avec ses joues roses comme celles qu'on aimerait attraper pour faire gouzi gouzi.

"Toi..."

Mais elle part. Elle s'éloigne de moi. Je ne sens plus son corps chaud blottit contre le mien. Je me réveille brusquement.

"Bon sang... Mais c'est qu'Antonio va me faire délirer."

Après être soritt de sa douche froide qui réveilla son corps chaud, il passa devant la chambre de son frère. Pensant qu'il dormait, celui-ci ouvrit legerment la porte. Il entendit une respiration très saquadée. Son frère se leva brusquement:

"Un cauchemard aussi...Notre vie est vraiment...Il faut qu'on la retrouve."

Ils souffraient tous les deux. Antonio n'aidait pas son frère parce qu'il n'arrivait pas à s'aider lui même. Il ferma la porte de la chambre de son frère en baissant la tête:

_ANTONIO ! Il est l'heure ! Pourquoi tu n'es pas déja en bas !

L'Italien grogna et déscendit:

_Non mais ça va pas ! Tu veux réveiller Alessio ou quoi ?!

_Ca lui fera pas de mal à ce feignant !

Antonio émit de nouveau un grgnement:

_En plus d'avoir abandonné ta fille, tu critique ton fils ? Je te félicite !

Je fus complètement réveillé par le cri de mon père. Je grognai. Il ne pouvait pas se la fermer ! J'entendis ce que dit Antonio. J'arrivais vers la porte et l'ouvris.

- Antonio, ne le cherche pas...
- NE ME PARLE PAS SUR CE TON !!! hurla notre père.

Je soufflai.

- Je t'avais prévenu. Punaise, ya aucun moyen de dormir ici ?

Avec la tête que j'avais, inutile de préciser que j'étais crevé !

_Mais sur quel ton dis moi ?

Antonio se rapprocha de son père pour être à sa hauteur:

_Celui que tu emplois avec nous depuis qu'elle n'est plus de ce monde ?

_Je te conseille fortement...De ne pas parler de ta mère... Dit le vieil homme

_Sinon quoi ? Tu me frappes ? Cela ne serait pas la première fois.

Son père vacilla un instant. Content de son effet, Antonio saisit une pomme:

_Bonne journée Alissio. Travail un peu pour une fois. Désolé si il t'a réveillé.

Et il claqua la porte, prêt pour une journée de travail intensif.

J'assistai à la scène entre Antonio et notre père. Je soupirai. Jetai un regard à mon frère.

- Bonne journée à toi aussi.

Je croisai le regard de notre père. Je haussai les épaules. De toute façon, qu'est-ce que j'aurais pu dire ? Je rentrai dans ma chambre. J'attrapai des fringues, puis allai dans la salle de bain, repensant aux paroles d'Antonio. L'eau chaude de la douche parcourant mon corps fin me fit du bien. Je sortis de la douche et m'habillai d'une chemise blanche et d'un jean en corsaire. Je sortis, partant pour mon bahut.

Le travail. Même pendant ses ouvrages, elle était présente dans sa tête. Elle ne la lachait jamais. Ho non, jamais.

_Antonio j'ai à te parler.

Il continuait de prendre les bottes de paille du camion et de les déposer à terre:

_Je crois que l'on s'est tout dit.

_Ecoute, mon fils...

Il s'arrêta une seconde:

_Je ne suis pas ton fils.

Son père se figea:

_N'oublie pas que c'est moi qui t'est construit.

_Tu n'es qu'un étranger à mes yeux.

_Ecoute ! Que tu me parles ainsi, je peux supporter mais jamais devant ton frère ! Il n'a pas à supporter tes conneries !

Son père lui tourna le dos, avant de partir. L'Italien balanca à terre avec violence, une pauvre botte de paille, qui n'avait rien demandé.

hs : pauvre botte de paille xD


Je partis donc pour la bahut. Les cours, c'était toujours la même rengaine. Et puis le cours de maths... D'après la prof, j'étais malhonnête dans mon travail... C'était franchement impossible, bah, oui, je ne bossai pas le moins du monde. Je soupirai.

"Bon sang, je me fais braire."

J'attrapai une feuille et commençai à écrire des tablatures pour guitare, pendant ce temps, elle envahissait mon esprit encore et toujours. J'en avais marre. Je n'imaginais même pas l'état d'Antonio.

hs: XD !!! HA baaassss la prof de maths !!!!!!!!!!!!!!


Une fois finit, il s'éssuya le front d'un revers de main. Il sentit une petite douleur:

"Oup's".

Et oui, quand on oublit de mettre des gants lors d'un travail...Et, bien les mains en prennent un coup ! Il partit dans la cuisine et laissa l'eau froide glisser sur ses mains.

"Saleté de botte de paille."

Il attrapa le journal, il y manquait une page.

"Etrange."

Antonio haussa les épaules et partit se remettre au travail. Son visage obserdant ses pensées. Parfois, il lui en voulait. Il l'aimait tant, mais elle était si absente...Pourquoi s'était il donc attaché en moins de trois secondes à ce petit être ?!

hs : OUIIIIIII !!!

La sonnerie retentit. Enfin. Je sortis immédiatement. Je me baladais dans la cour.

"Bon sang, je veux que ça s'arrête !"

Je soupirai. La journée passa, passa, dans cette même lenteur calculée. Je m'endormis en cours d'histoire. La prof le remarqua. Elle m'envoya chez le directeur, qui m'amena chez moi pour parler à mon père.

La longe d'un cheval dans les mains, Antonio cessa brusquement son mouvement. Une voiture arrivait annoncant une très mauvaise surprise. L'Italien soupira en voyant son frère descendre de la voiture. Il s'approcha rapidement:

_Bonjour mr le directeur.

_Ho Antonio ! Tu ne travailles pas ?

_Si, mais je travail chez moi. Il y a un grand besoin d'aide au haras. Qu'a t'il fait ? Demanda t'il en désignant son frère du menton.

Le directeur soupira:

_Il s'est endormit en cour. Cette histoire va mal finir. Si cela continue, il devra être renvoyé. Ton père ?

_Dans la cuisine. Ou plutôt sur le canapé.

Son jeune frère allait suivre le vieil homme mais Antonio le retenu par l'épaule:

_Tu ferais mieux de ne pas y aller. Ca va chauffer.

Je soupirai.

- Bon sang, j'en ai vraiment marre. C'est nul à chier les cours !

Je m'assis dans l'herbe.

- Je serais mieux ici à t'aider avec les chevaux.

Je regardai Antonio.

- Je me plairais mieux, parmi les arbres les fleurs et les oiseaux.

Antonio se surprit à rire:

_Ca te ressemble bien, oui ! Tu n'es vraiment qu'un rêveur.

L'Italien s'assit, lui aussi:

_Moi, je veux bien. Ho moins on n'aurait plus ta foutue école à payer.

_Mais ? Devina son frère.

_Mais ce n'est pas de la tarte ici ! Tu dois bosser dur et ne pas faire que rêver ou gratter sur ta guitare ! C'est pas aussi reposant qu'au lycée ! Alors en seras tu capable...

Je fixai mon frère.

- Bien sûr !! Les animaux sont nos amis, bien plus que les profs en tout cas !

Je soupirai.

- Je me ferais moins chier. Allez, steu'plait !!

Antonio soupira:

_Tu prends tout a la rigolade, Alessio. C'est bien ça ton problème.

L'Italien se leva en s'étirant:

_Je vais aller plaider ta cause.

Il commenca à s'éloigner:

_Mais je te préviens petit con...

"Surnom affectif que son grand frère lui donne...Affectif."

_Tu n'auras pas interêt à me faire regretter de l'avoir fait.

hs : super surnom xD


Je soupirai encore une fois.

- Tu ne le regretteras pas.

Je le regardai s'éloigner. J'attrapai un brin de blé, le mit dans ma bouche et m'allongeai, rêvant. Je regardai le ciel.

"Si seulement, elle était là..."

Je fermai les yeux.

hs: xD, j'avoue !

Antonio entra dans la pièce et la discussion cessa:

_Je pense qu'il n'y a auncun moyen pour que que cela s'arrange. Alessio détèste l'école et il n'y apprend rien. On dépense de l'argent pour rien. Il serait mieux ici comme employeur.

_Ce feignant ?! S'écria son père. Dans mon haras ?!

_Je m'en porte garant. Et si jamais il ne tien pas le coup...Retour au bahut avec une tenue exemplaire, je le garenti.

Finalement, après une longue discussio, cette demande fut accéptée.

_Alors ??? Demanda son frère:

_Alors tu vas devoir travailler deux fois plus.

Je souris.

- J'aime pas bosser, mais je ferais un effort. Tout ne pas retourner dans ce bahut.

Je me levai et fixai mon frère.

- Merci Antonio.

Je souris de nouveau.

_Je ne l'ai pas fait pour toi. Et attend un peu avant de me remercier car tu vas en baver. C'est moi qui vais te superviser.

Antonio affichait un visage dur. Chaque fois qu'Alessio pensait que son frère lui montrait un peu de son amour, celui ci le rembarait ou avait des paroles froides. Mais c'était comme ça qu'il était devenu.

_Je te laisse ta journée pour te reposer. Tu vas en avoir besoin.