Version Alternative : Si Katty n'était pas morte ?

Phrase type d'un drageur, macho sans aucune morale. En gros, une personne peu interessante. Elle soupira tout en levant les yeux au ciel:

-Tu me sembles assez lourd comme garçon.

Ce genre de garçon, elle en connaissait pas mal. Et ce n'était vraiment pas son genre. Les grosses brutes qui montrent leur mécontentement. Du genre "Toi, je te veux alors je t'aurais". Oui, vraiment, il n'y avait rien de pire:

-Je n'ai pas besoin de protection.

- Tu ne connais pas cette ville et ses lois, alors je serais toi je n'affirmerais pas. Tu pourrais risquer de tomber sur des gens peu fréquentables.

Alors qu'il allait en rajouter une, il fut interrompu par Chris.

- Pourquoi ? Tu prévois de lui envoyer ta meute et de te faire passer ensuite pour un héros ? Tu m'écœures.
- Ne te mêles...
- Je fais ce que je veux, tu n'as rien à me dire.

L'italienne allait parler, mais le "dragueur" qui n'en n'était finalement pas un, prit la parole. Elle tourna la tête, l'observa curieusement. Elle ne comprit pas lorsqu'il parla de la "meute" du blond, mais ne chercha pas plus loin. Il devait avoir une bande à lui ou quelque chose comme ça. Le blond esquissa un sourire et lui répondit:

-Ah ! D'accord, je vois. Désolé, Chris. Mais je suis déjà dessus alors tu lâches l'affaire et tu vas te faire une autre jolie minette, merci.

Atalina fronça les sourcils tout en grimaçant. Elle se demandait comment il pouvait parler des filles comme ça:

-T'es sur rien du tout là...Déclara t'elle en soupirant.

Chris pouffa de rire.

- Je ne suis pas comme toi, Jordan. Je ne cherche pas à mettre forcément toute fille que je vois dans mon lit, ça c'est valable pour l'imbécile obsédé que tu es.

Jordan ne sembla pas apprécier la remarque, mais fut obligé de partir à une autre table, parce que le prof l'avait vu se retourner. Tant mieux, Chris n'aurait pas à le supporter.

L'italienne soupira. Ce Jordan lui faisait vraiment pitié. Mais bon, elle ne pouvait pas le désintégrer sur place. Malheureusement, ce n'était pas possible. il fut obligé de changer de place, ce qui était déjà une bonne chose. Elle tourna la tête vers Chris. Il avait des airs d'Italien. Elle hocha légèrement la tête, comme pour lui dire merci avant de répondre aux quetions sur les différentes fiches de présentation.

Chris lui rendit son hochement de tête. Comme un pas de quoi. Après tout, il avait ses propres raisons de lutter contre Jordan. Primo ils étaient pires ennemis, deuxio c'était un connard fini et tercio lui et sa bande de crétins cassaient un peu trop les couilles de ses amis depuis des années. Lui aussi rempli la feuille, avant de la rendre. Une rentrée comme une autre.

Toujours les mêmes débilités d'usage. Nom, prénom, âge, dâte de naissance, lieu de naissance, Adresse, téléphone....Blablabla. Ah, c'était fatiguant les rentrées ! Avenir envisagé ? Elle soupira fortement. La plupart des personnes ici ne connaissaient pas l'art dans lequel elle excellait. Alors à quoi bon ? L'italienne donna sa feuille et le professeur l'observa un moment avant de continuer son chemin. Puis enfin, la sonnerie se déclencha. Lina sortie la dernière de la classe car le professeur lui posa beaucoup de question sur sa vie à Lyon. En sortant elle fut bloquée contre le mur par les bras de musclor de Jordan.

_Alors ma belle...On ne t'a jamais dit que les Italiennes étaient des filles faciles ?

Alors que le jeune homme se rapprochait dangereusement de ses lèvres, Atalina releva soudainement son genoux, en mettant ainsi les parties intimes de Jordan en miette.

_On ne t'a jamais dit que les Italiennes avaient un fort caractère ?

Atalina allait partir quand on lui saisit le poignet.

Mais la poigne n'était pas violente. juste assez forte pour la décaler un peu. Elle regarda le propriétaire de la main. Chris.

- Je crois que c'est un joli coup que tu viens de lui mettre là. Ne restes pas plus longtemps il n'en vaut pas la peine. Ça te dirait de visiter l'établissement, pour te familiariser ?

La jeune femme n'eut pas le temps de répondre que Chris se décala un peu en arrière, avant d'effectuer un coup de pied circulaire. La raison ? il venait d'apercevoir un coup qu'aller donner Jordan dans sa vision périphérique. Cette fois-ci le blond resta au sol.

- On peut y aller.

La jeune femme allait retirer sa main avant de répondre mais elle n'eût pas le temps. Jordan s'était relevé et voulait donner un beau coup. Mais Chris l'avait vu et avait réagit. L'italienne l'observa tout en haussant les sourcils. C'était un drôle de garçon et pour le moment, elle n'arrivait pas à le cerner. C'était tellement plus facile avec les cheveux ! Elle passa une main dans ses cheveux tout en ne le lâchant pas du regard:

-Alors, allons y.

En effet, difficile de cerner Chris. Pas comme s'il ne pouvait pas être approché, mais il semblait toujours y avoir une séparation. Peut-être du au fait que toutes ces filles le suivant du matin au soir l'énervaient. La visite se fit tranquillement, en italien. Chris décrit le tout en utilisant sa langue maternelle. Juste par plaisir de l'utiliser avec quelqu'un qui la comprenait parfaitement autre qu'un professeur.

- Tu t'adaptes à la France ?

C'était vraiment étrange. Comme si elle l'avait déjà vu quelque part. Elle fut peu surprise qu'il parle dans sa langue. Et ce n'était pas quelqu'un qui travaillait dûrement la langue. Non, seul un italien pur pouvait parler ainsi. Elle e pouvait pas s'empêcher de l'observer. Elle ne savait pas si elle était comme hypnotisée ou comme révulsée. L'italienne ne le lachait pas du regard, comme si la seconde d'après, elle aurait tout saisi de sa personne. Oui, vraiment étrange:

-J'éssaye. Je suis arrivée le jour où mon chien m'a échappé au parc et que tu l'as rattrapé. Mais, c'est pas toujours facile. Enfin, je ne peux pas me plaindre.

Elle vivait dans une très belle maison. Lyon était une ville plutôt belle. Elle avait déjà des amis. Surtout Robin et Laura. Alors pourquoi elle se sentait si triste ?

Chris la regarda. Il comprenait diverses choses dans sa simple phrase.

- Je crois au contraire que tu peux être déboussolée. Tu as quitté tout ce que tu connaissais pour un lieu inconnu, où tu passes pour une bête de foire, et où chacun se demande ce que tu viens faire là. Où personne ne voit qui tu es mais cherche à te comprendre par ce qu'ils voient de toi. Et ils se planterons tous. Tous ceux qui sont dans cette voie.

Elle l'observa tout en fronçant légèrement les sourcils. La jeune femme n'arrivait vraiment pas à le comprendre. D'habitude, elle savait comprendre les gens et elle pouvait connaître leurs divers traits de caractère. Mais avec lui, rien. Absolument rien:

-Je crois que mon sort n'est pas pire qu'un autre. Maintenant que je suis ici, cela sert à quoi d'être déboussolée ? Et pour les autres...Ce qu'ils pensent ne me regarde pas et ne me regarde pas. Ils peuvent penser ce qu'ils veulent.

Comment pouvait-il dire tout ça alors qu'il ne la connaissait pas ?

- Tu as du caractère, cela te servira.

Le jeune homme eut un léger sourire. Eux avaient maintenant fait le tour de l'établissement, en dehors de la cafétéria et de la cantine.

- Si je parle de ça, c'est parce que je connais bien. J'ai été à ta place, il y a dix ans de ça. Comme tu l'auras sans doute deviné, je suis aussi italien d'origine, et je sais ce que ça fait de vivre ça. Je suis passé par là.

-Un peu de caractère ça sert toujours.

Dès son pleune âge, la jeune fmme avait vite comprit que cela allait lui être utile. Pour ne pas se laisser dominer , pour ne pas se laisser marcher sur les pieds et surtout pour devenir forte. Avec les concours, elle se faisait souvent détèster et on lui lançait souvent des pics. Elle avait vite prit l'habitude de répliquer:

-Tu as ta soeur. Cela devait être réconfortant.

En tout cas, elle coyait que c'était sa soeur, vu la forte ressemblance. La différence qu'elle avait avec c'est que son frère à elle, il était resté en Italie.

- Je ne peux que t'approuver sur ce point.

Après tout, lui n'en manquait pas non plus. Suffisait de voir comment il pouvait répondre à Jordan, ou ignorer ses groupies.

- Cela me laissait un objectif oui. M'occuper d'elle. Elle s'appelle Katty.

Sa sœur. La personne la plus importante à ses yeux. Celle dont il s'occupait chaque soir, et avec qui il partageait tout. Parce que leurs parents travaillaient souvent tard.

- Et tu as l'avantage de bien connaitre le français, ça aidera à ton intégration.

Oui, ça c'était une chose qu'elle avait déjà remarqué. Il avait du caractère. Il n'était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds ou à se faire passer pour une bonne poire. La jeune femme l'écouta tout en continuant de marcher:

-C'est un joli prénom. Elle doit t'être importante.

Au mois autant que Lucas était important pour elle. Lucas, Vivo, Maria, Mario, Angie, les remarques de Paolo, l'exaspération de John...Elle n'avait rien de tout cela ici.

- Plus que tout.

Chris eut un léger sourire. Sa sœur. il imaginait d'ici le genre de remarque qu'elle ferait si elle voyait cette situation. Et heureusement pour lui ce n'était pas le cas. Par contre il imaginait assez les difficultés de Lina.

- La rupture n'est pas trop dure ? Je veux dire que tu avais une vie kà-bas, ce changement soudain, tu le supporte ?

Elle pouvait comprendre cette relation. C'était comme Lucas. Sans lui, elle ne serait pas grand chose. L'italienne esquissa un sourire:

-Je comprends.

La jeune femme poussa un petit soupir avant de l'observer:

-Si, bien sûr que si. Mais je n'ai pas trop le choix.

- Cela ne doit pas être facile. J'avais au moins cette chance là, de ne pas encore être trop attaché à l'Italie. Et ma sœur était trop petite pour s'en rappeler. Mais être séparé de ce qui fait partie de nous est horrible.

La visite venait de se finir, et ils entraient maintenant dans la cantine.

- Tu as déjà tout visité de Lyon ?

Ce qui fait partie de nous. Il avait terriblement raison et ça lui faisait un peu mal d'entendre ça. Cela lui rappelait une nouvelle fois, tout ce qu'elle avait laissé là bah, chez elle, en Italie. Elle passa une main dans ses cheveux tout en poussant un long soupir:

-Horrible, oui.

Puis elle esquissa un sourire:

-Disons que j'ai été là où Lulu a bien voulu m'amener.

Chris eut un léger sourire.

- Je vois. Dans ce cas, si ça te va je te proposerais une visite plus élaborée sous peu. Parce que vu la vitesse de ton chien, je doute fort que tu ai put vraiment t'arrêter.

Ils se posèrent tranquillement après avoir prit leur repas.

- Je connais assez bien la ville depuis le temps que j'y vis.

En passant, certaines filles l'observèrent d'un regard assez méfiant et méchant. La jeune femme soupira tout en secouant légèrement la tête. La réction de ces pauvres filles jalouses la faisait beaucoup rire intérieurement. Puis elle reporta son attention sur Chris:

-Non, pas vraiment... C'est gentil, merci.

Robin venait de prendre son repas et avisa Lina. Il s'entendait plutôt bien avec elle, elle était simple et amusante. Pas du genre à se prendre la tête. Puis il remarqua Chris avec elle:

-Pour une fois qu'il prend le temps de connaître une fille !

Chris lui n'avait pas fait attention, et ne pensait pas pour le moment au danger éventuel que cela représentait pour la nouvelle d'être vue en sa compagnie.

- Pas de quoi.

Il ne remarqua pas non plus Robin, qui décida finalement de les rejoindre, tout comme Alec.

Robin esquissa un sourire en posant son plateau sur la table:

-Alors Lina ? Le grand méchant Chris ne te traumatise pas trop ? Tu peux me le dire s'il est méchant avec toi, tu sais...

-Robin, assis et mange.

L'italienne observa les deux amis avant de secouer la tête tout en souriant. Alec se posa à côté de Chris en soupirant:

-Les papiers d'information, je n'en peux plus. Et au passage la nouvelle, fais attention au musclor blond, il te regarde fixement je trouve.

Elle se contenta de hausser les épaules tout en soupirant:

-Ça finira bien par lui passer.