Version Alternative : Si Katty n'était pas morte ?

Chris regarda un instant vers le bâtiment alors qu'il était à l'extérieur. il ne pouvait pas vraiment faire grand chose pour ce qui était en train de se passer. Hormis éviter à Lina que cela ne la perturbe de trop dans ses études, il ne pouvait absolument rien faire de plus pour le moment. C'était une chose qui lui déplaisait, de ne pas pouvoir aider à résoudre une situation. Mais la vérité était là. Bien sûr il aurait put tenter de mettre un violent coup au jeune homme de l'autre coté pour voir si par hasard cela ne lui aurait pas rendu la mémoire. Mais quelque chose lui disait que sa camarade n'aurait pas apprécié. Mais alors qu'il restait à fixer un point devant lui sans le voir, une phrase de John lui revint en tête.

"Je la ramènerais avec moi."

C'est ce qu'il avait affirmé quelques jours plus tôt. Alors est ce que cette histoire d'amnésie ne serait elle qu'une sorte de plan tordu ? Non, il devait arrêter de soupçonner tout et tout le monde... c'était ridicule. Pourtant une partie de lui refuser de lâcher cette hypothèse, aussi absurde soit elle.

Elle lui expliqua donc qu'ils étaient venu pour des vacances improvisées suite à son accident avec Vivo, elle lui raconta aussi qu'ils éssayaient d'arrêter la drogue et cela n'eû pas l'air de le déranger tant que ça. Elle lui raconta aussi qu'ils s'étaient fait des amis. Puis elle lui déclara qu'elle devait faire des courses pour ce soir avant de venir le chercher pour l'emmener chez leur maison provisoire. Même si le fait qu'elle parte lui déplaisait, il l'embrassa avant de la laisser partir. Elle sortie de l'hopital et poussa un long soupir:

-C'est horrible. J'ai l'impression de le tromper lui et de me tromper moi en même temps. Celait fait quand même quelques temps que l'on n'est plus ensemble ! Et là, ses gestes d'affection, sa façon de me regarder, c'est affreux, c'est horrible, il pense que tout va bien, que chaque jour est encore meilleur parce que je suis avec lui et quand...Quand il se souviendra...Je vais le détruire. Je suis entrain de le détruire.

La jeune femme se posa, mettant sa tête entre ses jambes.

- Je ne peux pas dire que je sais ce que cela fait. Ce serait mentir. Mais j'imagine à quel point cela doit être horrible pour toi. Parce que pour toi qui préfère et de loin me semble-t-il la franchise, ce que tu te retrouves obligée de faire contre ton gré, en ce moment même, n'est rien d'autre qu'un vaste mensonge.

Chris posa une main sur son épaule. Réconfortant.

- Je ne sais pas vraiment comment on peut envisager les choses. Tu risques de lui faire du mal lorsqu'il va se souvenir, mais cette situation te fais beaucoup de mal aussi. Peut-être un choc émotionnel pourrait il lui rendre la mémoire, mais on est sur de rien. Je réfléchis à cette situation, et mes idées me semblent plus mauvaises les unes que les autres franchement. Je n'arrive pas à trouver une idée qui ferait qu'aucun de vous ne se retrouve pas blessé. Surtout que s'il vient à découvrir le pot aux roses sans se rappeler de ces vérités, cela risque de vous mettre dans une position impossible.

Il soupira.

- Pendant un instant, j'avais envisagé d'essayer de lui faire croire que cela se détériorerait seulement entre vous, que tu te montres plus distante, avant de lui dire que tu rompais parce que tu ressentirais peut-être quelque chose de plus fort pour une personne d'ici. Mais ça voudrait dire impliquer des personnes en plus et ce ne serait définitivement pas une bonne idée. Qui sait comment il réagirait à cela ?

La jeune femme secoua la tête. C'était pas possible de faire ça. Parce qu'elle ne voulait pas impliquer d'autre personne et que John ferait forcément un massacre de la personne en question:

-Non, je ne veux impliquer personne d'autre là-dedans. C'est bien trop compliqué.

Elle souffla un bon coup avant de relever la tête:

-C'est bon, ça va aller.

La jeune femme se demandait si à force de jouer ainsi, elle n'allait pas se perdre dans ses sentiments. Pour elle, embrasser quelqu'un ça se faisait pas comme ça, ça devait signifier beaucoup plus qu'un simple baiser...Et là voila qui embrassait un homme qu'elle n'aimait plus. C'était vraiment étrange car en même temps, en l'embrassant, elle se souvenait de tous les moments qu'ils avaient passé ensemble, en tant que couple. En tout cas, elle s'en rendait compte à présent: sa vie était beaucoup trop compliquée pour qu'elle laisse un autre homme entrer dans son coeur.

Non, personne d'autre ne devait être impliqué, c'était certain. Après il y aurait eut une autre solution qui permettait à ce plan de se réaliser, et de trouver une personne capable de lutter avec John. C'était que lui-même joue ce rôle. Mais étant donné que son amitié avec Lina se remettait tout juste d'une forte tempête et les quiproquos en série que cela aurait entrainé, notamment avec sa fouine de pettie sœur, ça aurait encore été une chose très compliqué à mettre en place. non cette idée décidément n'était pas une bonne idée, même si de toutes elle était sans aucun doute la moins pire. De plus lui non plus n'aimait guère jouer sur ce genre de choses.

- On ne peut qu'espérer. Toi comme moi, nous n'en sommes pas certains en réalité, mais nous n'avons pas d'autre choix que de faire que tout cela aille. J'aurais put aussi jouer ce nouveau petit ami mais ce n'est pas mon style de faire semblant. Au contraire je déteste ceux qui jouent avec les sentiments.

De plus pour eux dont la relation était déjà complexe, ça n'aurait guère sans doute arrangé les choses.

- Pour une fois un miracle ne serait pas de trop.

Elle secoua la tête vivement:

-Oh non surtout pas toi !!!

Et elle disait ça pour plusieurs raisons. Non seulement, John risquerait de blesser Chris mais c'était aussi valable inversement. En plus de ça, il s'investissait déjà beaucoup dans leurs problèmes et pour finir...Elle ne pouvait toujours pas définir la nature de leur lien...Et faire semblant d'être amoureuse de lui, d'être sa...Petite amie, cela la brouillerait d'avantage. Alors qu'elle préférait être sur et ne pas se perdre dans ses sentiments:

-Un miracle...C'est pas vraiment ce en quoi je crois là maintenant, tu vois.

La jeune femme soupira à nouveau, pensant à ce soir, cette nuit, la nuit où elle dormirait à nouveau avec lui en tant que "couple".

-En tout cas, je ne peux pas arrêter la danse. On a un spectacle dans pas longtemps et je dois danser sur deux chansons alors je ne peux pas.

Chris ne commenta pas sa réponse, la comprenant déjà parfaitement. Les mêmes choses avaient du traverser l'esprit de la jeune femme par rapport à cette situation que ce que lui-même avait pensé. Le fait que leur lien déjà complexe risquait d'être encore plus difficile à saisir et que ce n'était pas une bonne idée. Mais franchement là il n'avait pas d'autres idées qui lui venaient en tête.

- Je te comprends, mais comment vas tu expliquer cette absence de deux heures de manière régulière sans qu'il ne sache à quoi s'est du ? Parce qu'il est amnésique, non stupide. Donc il va forcément se douter de quelque chose, surtout si l'absence se répète.
- Je sais.
- Il va falloir vraiment tout prévoir. De manière à être crédible en plus. Qu'est ce qui pourrait justifier une absence régulière pour une personne en vacances ?

Pourquoi son esprit lui affirmait que leur plan ressemblait de plus en plus à une mission impossible et que ça allait foirer quelque part ?

La jeune femme soupira:

-Je ne sais pas. En plus, je devrais m'absenter le temps de toute une soirée s'il n'est pas guérit avant le spectacle...

Elle prit sa tête entre ses mains, soupirant à nouveau. Elle n'arriverait pas à tout gérer, un détail allait lui échapper et tout allait foirer.

-Je vais me débrouiller. Ne t'inquiètes pas pour tout ça...Je vais y arriver.

Enfin, elle ferait le maximum pour ça. La jeune femme tourna son visage vers lui et lui souria d'une façon qui s'approchait de la tendresse:

-En tout cas merci et vraiment désolée de t'impliquer dans tout ça.

Oui, plus leurs réflexions avançaient, plus cela lui semblait être un plan impossible à tenir. Franchement s'ils y arrivaient, l'un et l'autre mériteraient une récompense créé spécialement pour eux. Lina semblait aussi consternée devant la difficulté de leur entreprise que lui.

- J'ai l'impression que les travaux d'Hercule à coté, c'est de l'amusement. Et tu as tort, on va y arriver.

Chris lui rendit son sourire.

- Ne t'excuses pas. Je suis là à t'épauler parce que je le souhaite, Atalina. Donc pas la peine de t'en vouloir pour ça. Et puis on ne sera pas trop de deux je crois pour t'aider à ne pas finir noyée dans cette histoire et pour que ça ne te pénalise pas. Personne n'arriverait à se sortir d'une situation pareille seul(e). Donc je serais là aussi longtemps que nécessaire. Mais entre nous c'est toi qui va supporter le plus dur.

-Oui, je sais mais quand même. Rien ne t'obligeait. Surtout que l'on sort tout juste d'une dispute alors j'aurais parfaitement put comprendre que tu ne tiennes pas à m'aider. Donc si, merci quand même. Même si c'est ta nature.

Elle lui adressa un nouveau sourire pui repencha la tête vers le bas:

-Oui...ça aussi je le sais...Je détèste faire des choses qui ne révèlent pas forcément de mes sentiments...Et puis on est sorti ensemble alors ça fait quand même étrange...

La jeune italienne se leva afin de pouvoir marcher un peu, elle sentait qu'elle en avait besoin.

- Si tu tiens tellement à me remercier je vais accepter mais ça ne change rien à ce que je pense.
- Tu sais que tu es têtu tout de même ?
- Et c'est toi qui me dit ça, je crois que l'on se ressemble pas mal sur ce point.

Tous les deux eurent un rire léger devant l'évidence.

- J'imagine oui, parce qu'au fond il reste toujours un quelque chose des bons moments que vous avez eut ensemble. C'est comme ça que l'être humain avance. il garde les bons cotés et les faits primer sur les mauvais.

Chris décida de la suivre dans sa marche, tranquillement.

- Je me demande ce que ça fait d'oublier comme ça soudainement sans même avoir conscience que l'on a oublié quelque chose. Par contre désolé de jouer les poseurs de problèmes... mais comment vas tu empêcher John de prendre conscience de la date à laquelle nous sommes ? Parce que entre les calendriers, la télévision, la radio, les journaux et autres, ça risque d'être autant d'éléments qui risquent de lui révéler que nous ne sommes pas en juin.

La jeune femme esquissa un sourire:

-Je lui ai dit la date. Je lui ai expliqué qu'il s'était frappé la tête et qu'il avait oublié certaines choses et que nous avions de partir deux semaines, malgré mes études blabla, berf, un gros mensonge. Très gros. Mais je me suis débrouillée pour qu'il y croit et que tout paraisse normal. En vérité, la seule chose qu'il ignore c'est que lui et moi on est plus ensemble...

Elle poussa à nouveau un long soupir avant de repousser ses longs cheveux en arrière afin que le vent puisse souffler sur la totalité de son visage. Après tout, l'air la calmait et la détendait.

Chris eut un léger hochement de tête.

- C'est sans doute mieux ainsi oui. Cela enlève un problème, même si le majeur reste là, lui. Je dois au moins te reconnaitre une chose.
- Quoi donc ?
- Avec toi la vie ne manques pas de piquant vu tout ce qui peut t'arriver.

Les deux en rirent doucement, après tout c'était tout de même une évidence qu'elle ne pouvait pas réfuter.

- Plus c'est gros, plus ça passe quelque fois étrangement. Et puis le seul avantage de sa perte de mémoire, c'est qu'ayant confiance en toi il aura tendance à ne pas remettre en doute ce que tu dis.

-Il ne mettera jamais en doute ce que je lui dirais. Même si on lui dit autre chose, c'est moi qu'il croira. Sa plus grande erreur est et restera de m'accorder une confiance aveugle.

Elle sembla distante, songeuse pendant un cours instant. Puis elle secoua la tête d'un geste violent, chassant ainsi ses pensées. Elle se tourna vers Chris en rigolant:

-En tout cas, j'aurais tirer une leçon bénéfique de ce gros problème ! La prochaine fois qu'un garçon m'embrasse, j'éviterais à tout pris de le frapper avec une poele !

Chris rigola volontiers de la leçon que venait d'apprendre Lina. Oui c'était certain, mieux valait éviter.

- Entièrement d'accord avec toi, c'est une bonne leçon. Je crois qu'en rester à la traditionnelle gifle, au coup de poing ou encore à un coup de pied bien placé serait tout aussi efficace et moins dangereux en termes de conséquences. Quoique si tu pouvais frapper Jordan avec une poele et qu'il oublie par la suite d'être un imbécile, ça pourrait être plus reposant pour moi. Ou contre certaines imbéciles du lycée. Tu es sure que tu veux abandonner ta nouvelle arme tout de suite ?

Bien sur c'était ironique, il savait bien qu'on ne pouvait pas faire ça mais rien n'empêcher de rêver un peu non ?

- Et puis, ce cas de mensonge forcé mis à part, tu as le don de t'attirer la confiance des gens par ta manière d'être, Atalina.

-Hum...Finalement je vais peut-être mettre cette nouvelle arme dans mon sac !

Ils rigolèrent un instant, puis elle secoua la tête, se mis à regarder devant elle, le nez enfoncé dans son écharpe. Il ne faisait pas si chaud que cela aujourd'hui. Le silence s'installa mais cela ne la dérangeait pas le moins du monde. L'italienne tourna son regard vers Chris alors qu'il regardait droit devant lui. Elle observa chaque détail de son visage avec attention. Il était là. Il ne se connaissait que depuis peu mais il était là, plus qu'on ne l'avait jamais été pour elle. Elle lui avait soumis plus de problème que de joie et pourtant il restait. Mieux même, il l'aidait. Quoi qu'il en dise, quoi qu'il en pense, il était incroyable. Incroyablement formidable. Elle esquissa un sourire, toute joyeuse et sentant certainement qu'on le regardait, le jeune homme tourna la tête vers elle. Il l'observa un instant également avant de répondre à son sourire. Légèrement génée, Lina tourna la tête afin de couvrir ses joues rouge dans son écharpe.

- Cela pourrait s'avérer utile, qui sait.

Le jeune homme resta à regarder devant lui, pensant un peu à leur situation, à ce qui allait arriver par la suite, à leur lien que définitivement il ne souhaitait pas perdre. Ils étaient similaires par bien des points, tellement différents par d'autres. C'était assez amusant en fait de se retrouver avec une personne comme ça. Presque comme s'ils s'étaient toujours connu dans leur manière d'agir et pourtant en sachant si peu l'un sur l'autre. Finalement il se retourna et remarqua qu'elle l'observait en souriant et lui rendit son sourire. Lina détourna doucement le visage et le vent faisant voler ses cheveux le cacha un peu plus. Pourtant il n'avait pas besoin de cela pour reconnaitre que c'était une personne belle à la fois intérieurement et extérieurement. Sa vie aurait été sans doute bien monotone s'il ne l'avait pas croisé ce jour là. Sa sœur serait certainement encore en train de le charrier si elle avait vu ce qui se passait et le regard presque protecteur qu'il avait sur elle.

La jeune femme sentie ses cheveux couvrir son visage, ce qui l'arrangeait vu que ses joues continuait à être rouge. Elle avait beau respirer calmement, elle sentait toujours la chaleur sur ses joues. Elle baissa légèrement son écharpe et peu à peu elle cessa de rougir grâce au vent frais:

-John devait partir la semaine prochaine.

-Je sais.

-D'un côté, je n'en n'avais pas envie, puisque je n'étais plus seule chez moi. De l'autre, j'attendais avec une certaine impatience qu'il parte...

- Parce que tu ne sais plus comment réagir par rapport à lui et moi.

Le ton était calme et posé, tranquille et dans le tonde l'affirmation sereine.

- Tu cherches à ne blesser personne et tu sais qu'il y a des tensions entre John et moi. Tu tiens à ne perdre aucun des deux et réussir à conserver ce fragile équilibre est difficile parce que dès que nous sommes dans un même endroit cela n'est pas forcément tranquille. Il ne faut pas se voiler la face. Je sais bien qu'il ne m'apprécie pas trop et que de mon coté je reste méfiant aussi. Alors cette tension en moins te ferait sans doute du bien, même si la solitude est une chose que tu n'aimes pas.

-Oui. C'est sans doute ça.

L'italienne esquissa une moue, songeant à tous les évènements qui s'étaient produit depuis l'arrvée de John. Ses tensions toujours présentes entre Chris et le palfrenier... Elle avait voulu croire que tout irait bien, mais elle s'en était doutée. C'était presque obligatoire que ça se passe ainsi. Vu comment elle réagissait à la présence de Chris et vu ce qu'il s'était passé entre John et elle, les tensions ne pouvaient être que présente. Alors que Chris n'avait jamais demandé à être en compétition, en froid avec un autre garçon pour elle. Elle savait bien, même si John lui avait dit qu'il voulait juste être son ami, qu'il l'aimait encore. Elle se doutait bien qu'il allait tout faire pour la récupérer durant son séjour. Mais elle ne se doutait pas que cela allait créer de tels problèmes. Ou bien si, elle s'en était doutée mais avait préféré chasser cette idée de son esprit.

En prime Katty n'arrangeait pas vraiment les choses avec sa manie de vouloir voir Chris et Lina ensemble. Ainsi que tous ses plans plus ou moins tordus pour les faire se rapprocher ou ses allusions pas très innocentes. L'italien en était désolé, il aurait voulu pouvoir mieux s'entendre avec le jeune homme mais il ne pouvait pas non plus rester sans se défendre face à des accusations plus ou moins subtiles.

- Dans cette histoire tu es à la plus mauvaise place et je m'excuse que tu t'y retrouves. Être entre deux personne ne doit guère être appréciable, loin de là en fait.

De plus leur absence commune risquait sans doute de faire parler au lycée, histoire de ne pas arranger les choses.

- Le pire c'est que lorsque John aura retrouvé la mémoire, on risque d'être confrontés à d'autres problèmes immédiatement après au lycée, dans la joie et la bonne humeur.

Inutile de dire que sa dernière phrase était ironique.

La jeune femme l'observa et éclata de rire. Elle se plia en deux, tout en secouant la tête. Son rire clair résonnait alors que des larmes coulaient sur ses joues tellement elle rigolait. Au bout d'un moment, elle se redressa et remarqua que Chris l'observait un peu dépité, il ne comprenait pas pourquoi elle était partie dans ce fou rire:

-Désolée. C'est juste que tu t'excuses pour moi. Alors que tu ne me dois aucune excuse, tu n'as pas à être désolé pour moi. C'est plutôt moi qui devrais m'excuser. M'excuser pour te mettre dans cette situation, de t'obliger à être en conflit avec lui, m'excuser du fait que tu doives sans arrêt te justifier.

Elle poussa un long soupir afin de retrouver sa respiration:

-Bref, ne t'excuses jamais pour ma situation. C'est plutôt moi qui...Excuse moi.

Il s'approcha et essuya ses larmes tout en souriant. Elle lui sourit à nouveau, puis il retira ses mains de son visage puisqu'il n'y avait plus de trace de larme. Elle baissa le visage, tout en guardant son sourire.

En effet le fou rire soudain de la jeune femme le surprit et il se demanda ce qu'il avait bien put dire de drôle. Plus il y réfléchissait, moins il voyait ce qui pouvait avoir causé son hilarité. Finalement celle-ci l'éclaira. Oui, dans un certain sens cela pouvait être vu comme drôle. Il la laissa s'excuser, même si selon lui cela n'avait pas vraiment sa place ici. C'était elle la plus embarrassée dans cette histoire, non lui. Le Volturno se rapprocha et essuya ses larmes de rire, sentant au passage la douceur de sa peau. Puis les retira une fois que toutes les larmes furent sèches.

- Tu devrais passer le voir. John va finir par se poser des questions. De mon coté je suppose que je vais retourner en cours dès cet après midi, sinon j'aurais bien du mal à pouvoir t'apporter mon aide. Alors je ne peux que te souhaiter bon courage et te dire que je te soutiens moralement.

Il lui fit la bise et finalement commença à s'éloigner doucement.

-Mais je...

Il lui fit la bise et s'en alla doucement, les mains dans les poches. Les mots lui restaient en travers de la gorge. Pourtant, ils étaient là et elle voulait les prononcer. Mais non, ça ne sortait pas. Elle l'observait s'éloigner, le coeur battant. Là, maintenant, elle n'avait pas envie d'aller voir John. Mais elle avait envie de rester avec lui, qu'il la fasse rire à nouveau parce que dans ces instants là, elle oubliait ses soucis. Mais il s'éloignait. Malgré son envie de lui crier de rester, il s'éloignait. Elle restait là, à l'observer, les bras ballants, sans qu'auncun son ne sorte de sa bouche. Elle poussa un long soupir lorsqu'il disparut de son champs de vision. Finalement, ce n'était peut-être pas si mal qu'il s'en aille...Moins elle le voyait, moins elle serait perdut. Au lieu de retourner auprès de John, elle continua de se balader.

A dire vrai c'était sans aucun doute aussi difficile pour lui de s'éloigner que pour elle de le voir partir. il ne le voulait pas en cet instant. Au contraire ces échanges entre eux étaient vraiment une bouffée d'oxygène qu'il appréciait. Mais il ne pouvait pas la mettre en difficulté. la situation était déjà difficile. John l'avait vu, même s'il ne s'était pas encore interrogé sur qui il était. Mais la question finirait par tomber et comme il se pensait toujours être le petit ami de celle-ci, la jalousie viendrait vite et amènerait de nouvelles disputes entre son ami et la jeune fille qui se trouverait de nouveau dans une situation difficile. Il devait s'éloigner, afin que tout leur plan ne tombe pas à l'eau, même si cela lui déplaisait. Mais il ne partit pas jusqu'au lycée, s'arrêtant dans le parc où après un temps la silhouette de Lina se dessina. Comme si elle avait sentit son regard sur elle l'italienne se retourna et vint dans sa direction. Le parc, le lieu de leur première rencontre, tiens étrange que ça lui revienne comme cela soudainement en mémoire alors qu'il restait appuyé contre ce chêne centenaire.