Il ne faut jamais nous enlever la vie d'un être cher...

Il ressenti une profonde douleur sans avoir le temps de comprendre comment. Mais il était certain que cela venait de Chris. Il comprenait. Lui était d'un naturel très calme. Et il était du genre à garder tout pour lui. Mais il était impossible que Chris ne pète pas un cable dans une telle situation. Il se releva difficilement et décidé de laisser Chris seul. Il partit donc chercher à manger pour tous.

Ça n'arriverait pas. Ça n'arriverait pas. Ça n'arriverait pas. Ça n'arriverait pas. Ça n'arriverait pas. Ça n'arriverait pas. Ça n'arriverait pas. Ça n'arriverait pas. Ça n'arriverait pas. Ça n'arriverait pas. Ça n'arriverait pas. Ça n'arriverait pas. Ça n'arriverait pas. C'était un peu une idée fixe dans l'esprit de Chris. Mais en même temps il se sentait si impuissant, et c'était ça qu'il maudissait. Rien de ce qu'il faisait ne semblait aider sa petite amie. Et il n'aimait pas ça. Mais comment avait elle fait pour lui ?

Alessio soupira et prit desx frites et 5 sandwichs. Il savait qu'il prenait trop. Que personne n'aurait faim. Sauf lui, qui refoulait son inquiétude en mangeant. Mais il valait mieux prendre trop que pas assez. Il retourna très vite à l'hopital:

_Antonio ?

_Elle dort. Toujours.

_C'est peut-être mieux comme ça.

Seul le silence lui répondit.

Chris finit par arriver chez Lina et Calimero vint le voir directement.

- Salut petit père, ça va depuis le temps ?

Le chat se frotta à ses jambes en miaulant.

- Oui, je te fais ton repas, et tu viendras dans une autre maison pour la suite.

L'italien le servit et l'observa en train de manger sur la table.

- Tu parles d'un anniversaire. Je ne suis même pas capable de l'aider.

il frappa son genou du poing. Pourquoi la vie s'acharnait elle contre lui et ses proches ?

Le chat sursauta, observa Chris avant de retourner à son repas. Pendant ce temps, le médecin achevait les bandages:

_Bon, il y a beaucoup de chose... Fracture du genoux droit, foulure du poignet gauche, déboitement de l'épaule droite...Blalabla, j'en passe. Sans oublier de nombreuses égratinures. La joue gauche notemment en a prit un sacré coup. Bref, il lui faudra du temps.

Antonio soupira, balaya ses paroles d'un geste de la main:

_On prendra soin d'elle.

- Désolé boule de poils.

Il en avait assez de ces épreuves. Et là c'était une des pires qu'il ait jamais vécu. Parce que personnellement, il ne pouvait rien faire. Rien à part attendre. C'était toujours la même chose. A chaque fois qu'une chose grave touchait ses proches, il était absolument inutile. Le chat passa le voir après avoir mangé, comme s'il ressentait son chagrin.

Il s'installa sur ses genoux, fit passer sa queue sou la gorge de Chris, tout en ronronnant. Caliméro sentait que quelque chose se passait. Quelque chose de triste.



Le médecin sortit, Antonio leva la tête:

_C'est Chris ?

_...?

_Ta lèvre.

Alessio toucha sa lèvre et observa une petite égratinure:

_Ha oui. Rien d'important.

Antonio haussa les épaules. Reportant son regard sur sa soeur.

L'italien le caressa doucement. Pleurant en silence dans la maison déserte.

- Je suis désolé petit père, je suis pas très joyeux.

Le chat miaula et se rapprocha un peu plus. Alessio se posa sur une chaise.

- Il l'encaisse mal. Plus encore que nous je crois. J'ai l'impression que cela lui rappelle des mauvaises choses. Ne rien pouvoir faire pour l'aider, il déteste ça. Et j'ai peut-être prononcer une phrase que j'aurais pas du dire.

Il miaula doucement, s'allongea. restant près de lui.

antonio esquissa un sourire:

_T'es un champion pour ça. Et ne me l'as dit pas cette phrase. Sinon je te jure que tu vas finit en morceaux.

Antonio soupira alors que Lina commençait à s'agiter.

Chris resta un temps à caresser le chat. Et c'était un peu comme s'il pouvait absorber son chagrin et son ressentiment envers sa propre impuissance. Puis il prépara toutes les affaires de la boule de poils pour l'emmener chez la fratrie Ceretti.

- Ça te dit un petit voyage ?

Caliméro miaula. Atalina elle s'éveilla complètement.

La jeune femme se releva très vite, ce qui lui valut un mal de tête énorme. Antonio soupira:

_Allonge toi.

L'Italienne l'observa, grimaça:

_J'ai crut...J'ai pensé...que ce n'était qu'un mauvais rêve.

Il s'était levée et allait l'entourer de ses bras mais elle tourna la tête vers la fenêtre.

Antonio soupira doucement.

- Désolé de te décevoir, petite sœur.

Il se rassit sur une chaise, le silence régnant en maitre dans la chambre. Chris pendant ce temps venait de déposer Caliméro chez la famille Ceretti.

- Allez à bientôt, et merci pour le soutien boule de poils.

Puis il reprit la route de l'hôpital, réfléchissant à savoir s'il ne pouvait vraiment rien faire.

Alessio s'approcha d'un pas prudent:

_Tu...Tu veux manger ?

_Je veux être seule.

Il approcha une frite de sa bouche, l'Italienne l'écarta d'elle.

Et à force de se triturer les méninges, on finit par trouver une solution. Et en l'occurrence, une fit son apparition dans l'esprit du Volturno. Certes lui ne pouvait rien faire, mais il connaissait quelqu'un qui pouvait faire quelque chose et aider Lucas !! Quel imbécile de ne pas y avoir pensé avant !! Il eut un large sourire, et accéléra vers l'hôpital. Ce serait peut-être long, mais ça fonctionnerait obligatoirement. C'est ainsi qu'il rentra dans la chambre, motivé, et regarda Lina, dont Alessio s'escrimait à essayer de la faire manger.

- Tu devrais manger, sinon je permettrais à Lucas de te passer un savon lorsqu'il se réveillera. Parce qu'il y a une chose qui peut être faite.

Elle le regarda.

- L'effet ne sera pas immédiat, et je pencherais même pour au moins deux semaines, seulement il y a une personne qui peu l'aider à tenir le coup et se remettre pour sortir du coma. Toi en lui parlant de l'extérieur, et Katty en l'aidant de l'intérieur.

Le visage de l'Italienne ne changea pas. Elle tourna la tête du côté opposé:

_Chris, tu penses vraiment que...

Antonio s'était retrourné. Il n'y croyait pas trop mais autant tout éssayer:

_Lina, il faut que tu manges. Surtout après l'accident.

Elle se contenta de soupirer.

- Je sais qu'à terme ça fonctionnera. Tu me connais Lina. Je ne veux jamais faire avoir de faux espoirs aux gens. Surtout sur ça. Mais j'en suis certain.

Il lui sourit doucement.

- Mais comme je l'ai dit, ce sera long, alors même si tu as l'impression que rien ne change, il faudra t'accrocher, d'accord ? Si Lucas a besoin de toi, c'est aujourd'hui. Parce que tu es la personne la plus proche de lui.

Angie mis à part peut-être et encore.

- et tes frères ont raison, pour aider Lucas, tu dois toi-même être en forme et manger.

La jeune fille se retrouna un peu. Soupira.

_Sinon quoi ? Tu vas m'assomer ?

Elle soupira encore. S'allongea sur son lit, tout en observant la fenêtre.

_Lina. T'es chiante.

Elle haussa les épaules, n'observant pas son frère. La jeune femme ne voulait pas éspérer. Elle voulait juste dormir. Et oublier.

Chris aurait presque eut envie de rire sur le coup de la remarque.

- Non, mais tu finiras par tomber forcément de fatigue.

le jeune homme regarda Lucas.

- Et si ça arrive, c'est par perfusion que les médecins te nourriront. A toi de voir ce que tu préfères.

Elle déclara tout en laissant un blanc entre chaques mots:

_Je n'ai pas faim.

Alessio soupira, laissa retomber lourdement les frites sur la petite table alors qu'Atonio se leva. Il se dirigea vers Lina, lui saisit le menton:

_Regarde moi.

Cependant la jeune femme avait le regard ailleurs.

Il faudrait du temps, il le savait. Du temps pour faire revenir Lucas, du temps pour qu'elle aille mieux. Rien ne pouvait être fait en un jour. Laisser le temps au temps. Chris se posa dans un coin, d'où il pouvait les voir tous les deux.

_Regarde moi.

Son ton était juste froid. Dur. Il soupira avant de l'obliger à le regarder:

_Tu me fais mal.

_Tu n'as qu'a être moins têtue.

Elle soupira. Ferma les yeux. Il soupira aussi:

_Lina. Je sais ce que tu peux ressentir. Je peux l'imaginer. Tu te souviens de ce que je t'ai raconté ? Tu étais dans mes bras. Ils t'ont prit avec eux...

_Tais toi.

_Tu pleurais. J'ai courut après toi.

_Fermes là !

_J'ai courut pendant longtemps mais je n'ai pas réussit à te récupérer. j'ai crut t'avoir perdut pour toujours. Et j'ai toujours pensé que c'était de ma faute. Mais je n'ai pas abandonné. Tu es une Ceretti Lina ! tu ne peux pas te laisser aller comme ça ! C'est pas toi ça !

Elle secoua la tête:

_C'est différent...Tout est différent...

- La situation est différente. La douleur ne l'est pas.

Chris était toujours dans son coin.

- Que ce soit toi avec Lucas, Antonio avec toi bébé ou bien moi avec Katty. Les liens qui unissent sont toujours les mêmes, et la culpabilité, qui engendre la douleur aussi. Quoique tu en penses. Et au fond de toi, même si tu refuses de l'admettre, tu le sais.

La jeune femme se mordit la langue. Très fort:

_Lina ?

elle continua tout en gardant les yeux fermer:

"Un mauvais rêve...Un mauvais rêve..."

Un goût de sang se propagea dans sa bouche. Mais elle continua.

- Tout ce que tu feras ne changeras rien à la réalité de ce qui se passe ici, Lina.

La voix de Chris était posée, mais intraitable.

- Il n'y a qu'un seul moyen de faire avancer les choses, et c'est ce que je t'ai dit. Crois-moi, ça nous déplait autant qu'à toi, mais c'est bien toi qui m'a dit qu'il fallait savoir affronter la vérité en face de temps à autre, non. Aujourd'hui c'est à toi de le faire. On est avec toi. Alors fais preuve de courage.

_Mais je me fous de votre courage à la noix.

Un petit filet de sang s'échappa de sa bouche, Antonio s'en apperçut:

_Lina !

Il leva sa tête, la forca à ouvrir la bouche:

_Mais oui, blesse toi on te dira rien !!!

Il prit des mouchoirs et éssuya un peu le tout alors qu'elle soupirait.