Version Alternative : Si Katty n'était pas morte ?

La jeune femme ne pouvait pas s'empêcher d'y penser. A cette nuit là. En compagnie de Chris. Il l'avait poussé à bout pour qu'elle réagisse et la colère avait finit par prendre le dessus. Elle se souvenait lui avoir dit "tu as tout gâché car, oui, peut-être qu'il y avait quelque chose mais à cause de toi jamais je ne le saurais". Elle se demandait si le jeune homme avait réfléchit ou pensé au sens de cette phrase. Si comme elle, elle se répétait souvent en boucle dans sa tête. Pourquoi avait-elle dit ça ? C'était sorti comme ça. Sans qu'elle le veuille, sans qu'elle en ai réellement conscience. C'était comme si son esprit c'était mis en marche automatique et qu'il lui avait dit ça sans la permission de son hôte. Il coupa court à ses pensées en prenant les paroles. John. Quelle situation... En tout cas, il lui rappelait une chose: ce qu'elle ressentait en ce moment, ce trouble envers lui était à effacer en ce moment. Mais en se disant ça, elle sentait comme une pointe tirailler son coeur. Elle poussa un long soupir:

-Oui, j'y ai pensé aussi. S'il vient à se souvenir de tout, il me le dira. Il ne veut pas que je sois avec lui par contrainte mais parce que j'aurais la même envie que lui d'y être. Mais peut-être qu'inconsciemment...Je ne sais pas.

Elle soupira de nouveau:

-Je ne sais pas.

Oui cette phrase s'y était répété. Plus de fois qu'à son tour même. Toute l'explication restait bien trop présente dans sa tête et cette phrase ne lui avait pas échappé, même dans l'état dans lequel il était à ce moment là. Parce qu'il avait été le premier d'ailleurs à admettre que ce qu'il ressentait allait au delà de la simple amitié, mais sans qu'il n'arrive pourtant à le qualifier. Ce n'était pas non plus l'idée qu'il se faisait d'une meilleure amie, mais ce n'était pas un sentiment amoureux. C'était une sorte, d'amitié plus. Même si la qualification était bizarre, c'était sans doute la plus exacte à cette heure.

- Je suppose que seul le temps nous le dira. Il faudrait vraiment que j'arrête d'imaginer des scénarios catastrophes. Enfin Katty dirait que m'inquiéter est sans doute ce que je fais le mieux.

Même si franchement le fait que sa sœur ne soit pas là l'arrangeait parce qu'il voyait de trop le genre de gêne dans laquelle elle pourrait les plonger.

- En fait je crois que le meilleur moyen de trouver une solution, c'est d'arrêter d'y penser. Un peu comme quand tu cherches un mot sans le trouver et qu'il revient soudainement sans prévenir alors que tu fais autre chose. On aura peut-être un éclair de génie en arrêtant de se torturer les méninges. Donc pour se changer les idées ça te dit de manger un morceau au fish and crips ? Un bon sandwich rien de tel pour se caler l'estomac.

-Tu as sans doute raison. On se prend certainement trop la tête.

Elle l'observa à nouveau. La perspective de passer encore d'avantage de temps avec lui l'enchantait. Parler était si facile en sa présence. Elle n'avait ni besoin de se retenir, de faire attention à ses paroles, ni besoin de chercher midi à 14 pour trouver quoi dire. Et même si le silence venait à s'installer, ce n'était pas grave car cela ne les mettait pas dans une situation de malaise. Non, la seule situation qui les mettait mal à l'aise était un rapprochement involontaire et hasardeux. Comme leur réveil par exemple. Ce genre de situation, ça, ça les mettait mal à l'aise. Certainement parce que leur situation n'était pas définit. Ni tout-à-fait de l'amitié, ni tout-à-fait de l'amour. John avait raison sur un point: Il faudrait bien qu'elle se décide un jour. Une relation entre l'amitié et l'amour ça n'existe pas. Seulement elle ne savait pas encore de quel côté son coeur penchait. Et pour le moment....
Elle en avait réellement envie. Mais elle ne pouvait pas. Dans de telles conditions, elle préférait s'éloigner de Chris. Jouer les amoureuses et se questionner sur son état vis à vis de lui, elle ne pouvait pas assumer les deux:

-Non, c'est gentil, mais non. Je dois retourner auprès de John. Et toi, tu dois retourner en cours.

il soupira, se releva puis lui tendit sa main. Elle la regarda un instant avant de la prendre pour se relever. Face à lui, à relever la tête pour pouvoir le regarder, elle se sentait petite et intimidée. Elle sentait son sourire s'étendre et ses joues rosir. Elle secoua la tête, lacha sa main. Après avoir mis sa mèche rebelle en place, elle prononça un vague "salut" à son attention avant de partir. Oui, il fallait vraiment qu'elle prenne des distances.

Ce moment était si appréciable. En fait il ne réfléchissait même pas à ce qui allait se passer ou pas, ça semblait venir aussi naturellement que si son esprit savait déjà tout ce qui allait se produire et qu'il ne faisait que suivre un fil invisible. Un peu comme si c'était une personne au dessus d'eux qui contrôlait le tout et qu'il n'avait plus qu'à exécuter. Et cette simplicité avait cette apparence plaisante qui faisait qu'eux avaient juste à profiter de l'instant de calme. Lui non plus ne savait pas trop à quoi tout cela aller les mener. Mais il savait qu'il ne voulait pas gâcher la seconde chance qu'elle lui avait laissé. Alors il voulait l'aider non seulement parce que c'était son habitude, mais aussi un peu pour se racheter au fond. Lorsqu'elle lui dit qu'elle devait aller voir John, bien qu'il sache que c'était vraiment le cas et que c'était égoïste de sa part de vouloir le retenir, il ne put s'empêcher un soupir avant de se relever. Les cours ne l'enchantaient vraiment pas. Surtout qu'il aurait sans doute l'esprit ailleurs. Il l'aida à se relever et lui sourit.

- Fais attention à toi et tiens moi au courant.

Le jeune italien la regarda s'éloigner jusqu'au moment où il ne put plus la voir. C'était sans doute mieux ainsi. Sinon il ne pourrait pas l'aider sur le point de vue scolaire et ils en pâtiraient tous les deux. En prime avec la paranoïa de ses groupies elle risquerait de se faire encore frapper. C'est résigné qu'il se rendit aux cours l'après midi après son sandwich vu l'heure.

Elle ne s'était pas retournée, préférant ne pas prendre de risque. Elle avait d'avantage envie de rester avec lui que d'aller voir John. Et ne pas se retourner, ne pas le regarder allait être plus simple pour elle de s'éloigner. Sur le chemin, il lui fut impossible de ne pas penser. De ne pas réfléchir aux énèvements. Parfois son regard se fixait sur la nature et elle arrêtait de réfléchir et cela était comme une libération. Mais en ce moment, non, son esprit tourmenté ne la laissait pas en paix. Chris, John, elle...Elle allait devoir composer avec des aliments qui ne s'assemblaient pas vraiment. Finalement, elle fut arriver bien plus vite qu'elle ne l'avait prévu.

-Salut.

-Oh mon ange ! Tu en as mis du temps ! Viens près de moi.

Elle s'éxécuta avec un sourire. Son rôle d'actrice commençait. Il lui lança un regard et s'avança. Il posa ses lèvres sur les siennes:

-Alors. Racontes moi un peu ce qu'on a vécu ici, puisque je ne m'en souviens plus...

Chris marchait un peu sans avoir envie de le faire. Il avait mangé puis il était retourné chez lui pour reprendre ses affaires de cours. Mais franchement sa tête n'y était pas. Lorsqu'il y arriva en début d'aprem, Alec passa le voir.

- Alors tu as récupéré ?
- Ça va.
- Tu as l'air préoccupé.
- Ce n'est rien.
- Chris ?
- Alec, je sais que tu t'inquiètes c'est sympa, mais j'ai promis de n'impliquer personne.

Le lyonnais soupira. Puis Remarqua que Lina n'était pas là.

- Ça a à voir avec l'absence de Lina ?
- Plus ou moins.
- Mais je croyais que c'était arrangé entre vous ?
- Ça l'est. Mais les ennuis se suivent et ne se ressemble pas.
- Elle va bien ?
- Je dirais qu'elle va aussi bien que la situation ne le permet.

Il secoua la tête.

- Je ne sais pas dans quoi tu es encore, mais sois prudent Chris et je suis là au besoin.
- Je te l'ai dit, je n'impliquerais personne.
- Alors fais toi une autre tête que celle-là et trouve une excuse potable pour Lina. Mais Robin va certainement passer te voir aussi.
- Je me doute.

-Lui ?

Elle esquissa un sourire et repoussa sa tête d'un geste léger de la main. Cela la mettait mal à l'aise quand il l'embrassait dans la nuque:

-Robin. Tu l'apprécies plutôt bien. Il est le roi du barbecue.

La jeune femme était entre ses jambes et elle lui montrait les photos qu'elle avait prise lorsqu'ils avaient été avec ses amis de Lyon. Ainsi, elle le familiarisait avec tout ces gens qu'il allait forcément être amené à voir. Il soupira lorsqu'elle repoussa sa tête à nouveau:

-Lina, laisse moi...J'ai l'impression que ça fait des années que je ne t'ai pas touché...

-On est dans un hopital. Déjà, je suis contre toi, ne te plains pas.

Il la serra contre lui tout en enfouissant son visage dans ses cheveux:

-Alors vivement que l'on quitte l'hopital.

Elle soupira intérieurement mais lui esquissa un sourire:

-Bon. Et lui c'est qui ? Il a une drole de dégaine, son regard est étrange.

L'italienne esquissa un sourire:

-Chris. Tu l'apprécies vraiment bien. C'est le premier que j'ai...Que nous avons rencontré et vous êtes très vite devenu amis.

Bon d'accord, c'était un gros mensonge. Mais peut-être que cette situation allait devenir un peu plus détendue grâce à ça...ça valait le coup d'éssayer.

-Ah, cool. Vivement que je le revoie alors !

Elle continua de sourire. Le médecin arriva, leur déclarant que John pourrait partir ce soir mais qu'il lui fallait du repos.

Seulement il y avait généralement de grande différences entre la théorie et la pratique dans une situation. Franchement s'il avait put entendre ce qu'était en train de dire Lina à propos de John et lui soit il aurait explosé de rire, soit il se serait étouffé de stupéfaction. Cependant en ce qui concernait sa situation, Alec avait raison. Tout comme son ami auparavant le lyonnais qui était le plus proche de Lina passa le voir.

- Tu vas mieux ?
- Comme tu peux voir. Juste un coup de froid sans doute. Mais ce n'est pas ça qui va m'arrêter.
- Tu as eut des nouvelles de Lina ? une idée de ce pour quoi elle n'est pas là ?

Pourquoi tout le monde lui posait cette question ? Quelle misère.

- Je ne peux pas en parler Robin. Je t'assure qu'elle va bien, mais elle m'a fait promettre de n'impliquer personne. Alors s'il te plait ne me complique pas la tâche. Je t'assure que je ferais mon possible pour qu'il n'arrive rien. Tu sais bien l'importance que j'attache aux promesses.
- Oui, je sais. Mais si je peux aider à un moment où un autre, fais le savoir.
- Si quelqu'un le fait savoir, ce sera sans doute Atalina. Mais c'est sa décision pour le moment et je respecte.

Surtout que la situation n'était pas simple; il ne savait pas du tout comment ils allaient s'en sortir de cette impasse là.

-Oh ta veste.

Elle se leva et enfila sa veste ainsi que son écharpe:

-Ta veste est là où nous logeons. Je vais te la ramener pour que tu n'attrapes pas froid...

Il protesta mais elle partie. En réalité, elle devait arranger la maison et faire en sorte qu'elle ressemble à une maison de vacance et non pas la maison où elle habitait réellement. Ainsi, elle mis les affaires de John dans sa chambre, elle enleva les photos et tout ce qui faisaient trop personnel, puis posa deux valises dans sa chambre pour faire genre "on doit retourner chez nous dans quelque jours". Elle retourna à l'hopital avec la veste de John et l'attendi devant. Où Robin croisa son chemin, manque de bol. Après tout il était 17h et Robin passait toujours par là pour rentrer chez lui.

-Lina ? Tout va bien ? Pourquoi es tu ici ?

Elle grimaça:

-Ah Robin, il faut que je te dise, tu...

Elle perçut le bruit des portes qui s'ouvraient et déclara:

-Agis normalement, je t'en prie.

John arriva, l'enlaça par la taille avant de l'embrasser:

-Merci pour la veste mon ange ! Oh ! Mais...Robin c'est ça ? Désolé, mais j'ai eu un accident alors je ne me souviens pas de toi !

Puis il esquissa un sourire.

Robin finalement se montra comme d'habitude un chic type et n'insista pas plus.

- Soyez prudents, d'accord ?
- Je te promets que l'on essaiera.

La journée, ou plutôt ce qu'il en restait passa et Alec et Chris partirent au dojo, où se fut au tour de Katty et de ceux du karaté de remarquer sa tête préoccupée. Alec sympa lui évita de tout répéter une nouvelle fois. Même si Katty allait certainement vouloir tout savoir quand ils seraient chez eux.

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Le Lyonnais eut toutes les peines du monde à ne pas laisser paraitre sa surprise et rendit son sourire à John.

- Ce n'est rien, ne t'en fais pas. Je suis certain que ça finira par te revenir avec un peu de temps. Le principal c'est que tu n'aies pas oublié Atalina, ça aurait été problématique là.

Maintenant il comprenait en partie pourquoi Chris ne voulait rien dire et pourquoi son amie ne voulait impliquer personne.

- J'aurais bien voulu rester mais mon petit frère m'attend et je ne veux pas le laisser trop longtemps tout seul. Content de voir que ça va mieux John et à bientôt !

Une fois assez loin il tenta de contacter Chris, mais tomba sur sa messagerie. Oui vu l'heure il devait encore être au dojo. Il lui demanda juste de passer chez lui une fois l'entrainement fini alors. Qu'ils devaient parler. Chris eut le message et vu le ton de son ami déduisit vite que celui-ci avait du savoir d'une manière où d'une autre. C'est ainsi que Katty et Chris se retrouvèrent devant chez les Delune vers 19 heures 20.

La jeune femme inspira profondément. Son coeur battait à tout rompre. Elle avait eu chaud sur ce coup là. Elle devait vraiment prévenir les autres. Si jamais ils la rencontraient et qu'ils lui demandaient comment elle s'était remise avec John, aïe, aïe... Alors qu'il la tenait enlacé, ils rentraient à leur "domicile". C'était comme s'il le découvrait pour la première fois et voir sa tête était plutôt drôle:

-Ben, c'est plutôt joli. Je n'en reviens pas que l'on ai réussit à avoir ça.

Elle esquissa un sourire tout en haussant les épaules. Puis il l'attira vers lui et l'embrassa avant de lui murmurer un "je t'aime". Elle ne montra pas son malaise et se contenta de répondre "moi aussi".

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-Jonas, tu peux monter dans ta chambre s'il-te-plait ? Va jouer.

Le petit grimaça mais s'éxécuta. Robin invita les Volturno à s'installer, puis il se racla la gorge:

-C'est quoi cette histoire ? Pourquoi John embrasse Lina ouvertement et pourquoi elle m'a demandé d'agir naturellement ?

Chris sembla mal à l'aise, sa soeur choquée.

-Je l'ai croisé devant l'hopital. John est arrivé l'a nommé "mon ange" avant de l'embrasser, m'a dit qu'il ne se souvenait plus de moi. J'attends des explications là.

Chris ne put s'empêcher de grimacer. Franchement il se serait bien passé des détails concernant ce qui avait put lui permettre de savoir. Mais bon d'un coté c'était sans doute nécessaire. Katty elle le regardait... l'italien ne savait même pas s'il pouvait trouver un adjectif assez fort pour qualifier ça.

- Vous savez peut-être que John était avec Atalina avant son départ pour la France.
- Oui.
- Mais à voir sa manière d'agir jusque maintenant ça avait l'air bien finit de son coté ! lança Katty
- Laisses-moi poser les éléments avant d'intervenir, d'accord petite sœur ?

Elle respira pour se calmer un peu. La cadette prenait la nouvelle encore plus mal que Chris véritablement.

- Hier quand Atalina faisait la vaisselle chez elle John a essayé de la surprendre en l'embrassant sans prévenir. La réaction d'Atalina a été plutôt vive. Elle a prit ce qu'elle avait en main, en l'occurrence une poêle et l'a frappé en pleine tête. Ça a été efficace, il a été stoppé net, bien assommé. Mais cela a aussi provoqué une perte de mémoire partielle chez lui. Il se rappelle rien après le mois de juin de l'été dernier. Il ne sait donc pas qu'Atalina et lui son séparés, ni qu'elle habite en France maintenant. Pour lui, ils sont toujours un couple et elle vit en Italie. Le médecin a conseillé de ne pas le brusquer et voilà comment Atalina se retrouve à jouer la comédie. Voilà quel est le problème qui ne quitte pas mon esprit et vous comprenez qu'elle ne veuille impliquer personne de plus dans tout ça. Voilà pourquoi je ne pouvais pas t'en parler Robin avant que tu ne saches par toi-même. J'essaie juste de l'aider à faire que toute cette histoire ne la chamboule pas elle et ne dérange pas de trop sa scolarité.

-Tu sembles distante. Où est passée la jeune femme dynamique et souriante que je connais et qui m'offre tout le temps des baisers ?

La jeune femme soupira, puis lui adressa un sourire:

-Oh, ce n'est rien. J'ai juste été inquiète avec ta blessure donc je suis un peu fatiguée. Rien de plus.

Il hocha la tête:

-Je comprends, ne t'en fais pas. Tu veux que je cuisine ?

Elle rigola:

-Pour manger tes pates immondes ? Non, non merci. Je préfère encore commander.

Il rigola légèrement avant de secouer la tête. Ainsi, ils commandèrent chinois, puisque cela faisait longtemps qu'ils n'en n'avaient pas mangé. Être à nouveau dans ses bras, être contre lui, l'embrasser à nouveau, c'était si...Etrange. Cela la dérangeait comme si c'était contre nature...Tout en faisant remonter des souvenirs à la surface.


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-Ah...Gros, gros problème...

Le jeune homme soupira tout en se grattant l'arrière de la tête, signe qu'il réfléchissait:

-Et il n'y a pas d'autre possibilité ? jouer la comédie sur ça c'est...

Chris secoua la tête et Robin soupira de nouveau.

- C'est la chose la plus horrible qui soit, je sais.

Chris poussa un soupir largement audible.

- Crois-moi, on a déjà fait le tour des possibilités et Atalina est la plus à plaindre dans tout ça. Elle qui déteste mentir et se retrouver à faire ça... c'est aller à contrario de toutes ses convictions. C'est une situation impossible.
- En gros vous ne pouvez pas dire la vérité, ni arranger pour éviter ça à Lina. Vous avez pensez à l'idée de la faire s'éloigner en prétextant un nouveau petit ami ?
- Déjà pensé, analysé et rejeté. Ce ne serait qu'un mensonge de plus, et ça risquerait de rendre John furax. Elle n'a pas envie que ça tourne à l'affrontement. Crois moi s'il y avait eut une autre solution d'envisageable, on l'aurait tenté. Je n'arrête pas de me triturer les méninges mais franchement plus je cherche, moins je trouve. Je ne peux que la soutenir en attendant que John retrouve la mémoire.

-Pas simple...

Robin soupira:

-Bon, au moins je suis au courant maintenant. J'éssayerais de lui en toucher deux mots en privé. Enfin, je pourrais l'aider puisque je suis au courant...

Il grommela légèrement. La pauvre italienne n'avait que des problèmes et il ne savait pas comment faire pour être plus présent. De plus...Le jeune homme avait regardait la façon qu'elle avait d'être quand elle était avec Chris. Il voulait sincèrement que ça évolue seulement...Avec John et ce problème ce n'était pas vraiment possible...


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-Bon, tu es fatiguée et moi je sors de l'hopital alors je te propose d'aller dormir !

-Oui. Je vais prendre ma douche avant mais va te coucher...

-Ou alors...Je pourrais te rejoindre...

La jeune femme ouvrit grands ses yeux:

-Je plaisante Lina ! Mais dépèches toi de prendre ta douche pour me rejoindre.

- Tu l'as dit. Enfin d'un coté je suis quand même content que tu sois au courant. J'avoue que de devoir vous envoyer voir ailleurs n'a pas été ce que j'ai préféré.
- Ne t'en fais pas, je comprends. Et tu n'as fait que respecter la volonté d'Atalina. Ne t'en fais pas pour si peu, je ne t'en veux pas et ce n'est pas Alec qui va t'en vouloir.
- Il y a des fois où je me demande ce que je ferais si vous n'étiez pas aussi compréhensifs.
- Tu aurais un mal de tête carabiné.
- Sans doute. On va te laisser manger maintenant.
- D'accord. Bonne soirée.
- A vous aussi.

Les Volturno commencèrent donc à rentrer chez eux et Katty contenait bien mal son emportement.

- Tu vas laisser faire ça ?
- Et que veux tu que je fasse ou que qui que se soit fasse ? Les supers pouvoirs ça n'existe pas et même si je peux parler avec les morts ça n'arrange rien à l'état d'une personne amnésique !
- Je... désolée.
- Ce n'est rien. Je m'excuse aussi. Je crois que je suis trop sous pression entre ça et ce qu'il y a eut juste avant.

Ils rentèrent donc, se firent à souper et Chris ne tarda pas non plus à aller s'allonger, mais sans trouver le sommeil espéré.

La jeune fmme fit couler l'eau et se posa sur le sol. Elle sortie son portable de sa poche et esquissa un sourire en remarquant tous les messages d'inquiétude qui étaient dans sa messagerie. Comme elle n'avait pas le temps de répondre à tout le monde, elle envoya uniquement un texto à Chris:

¤John est sorti de l'hopital. Il croit vraiment tout ce que je lui ai dit. Il semble aller merveilleusement bien et me trouve un peu étrange. Mais bon, un petit moment de répis et hop je repars enfiler mon costume...
Bonne soirée Chris et...Encore merci.¤

L'italienne effaca son texto une fois qu'il fut envoyé puis se déshabilla pour filer sous la douche. L'eau chaude l'apaisait petit à petit, lui faisant un peu oublier ses problèmes. Plus de John, plus d'Italie, ni de Lyon. Elle se demandait juste si ce jeu de regard entre elle et Chris aurait continué si John n'avait pas fait son apparition. Puis peu à peu, plus rien. Pas de pensée. Juste l'eau sur son corps et rien d'autre. Et c'était plutôt agréable de ne plus penser.

Chris lui fixait son plafond avec attention. Comme si soudainement un crayon divin allait écrire là-haut la solution au problème qui n'arrêtait pas de tourner dans sa tête. Mais le jeune homme avait beau l'analyser dans tous les sens, rien ne lui venait. Lina. Comment allait elle se sortir de tout ça ? Et quel impact cela aurait il entre eux ? Il n'en savait rien, pourtant il savait au fond de lui que d'entendre Robin dire que John avait embrassé la jeune femme lui avait déplu.

/En même temps il n'a aucune iodée de la vérité donc... je ne vois pas pourquoi il irait mal. Bon moment de détente à toi et bon courage pour le port du costume. Bonne soirée à toi aussi et il n'y a pas de quoi. C'est dans les moment durs que les amis doivent être là.

PS : Robin est au courant de la vérité. Il a vite comprit que mon refus d'évoquer le sujet de ton absence et ce qui s'est passé à l'hôpital était lié. Mais il n'en parlera pas, hormis avec toi peut-être. Mais voilà je voulais que tu le sache.

Bises./

Le jeune homme envoya le texto et reposa son portable. Franchement là un miracle n'aurait pas été de trop à ses yeux pour les sortir de là. On ne pouvait vraiment pas le refrapper à la tête mais de l'autre coté ? Cela remettrait peut-être les neurones de sa mémoire à l'endroit qui sait. Il en serait presque venu à regretter le John avec lequel il s'accrochait. Et encore lui ne savait pas que Lina l'avait décrit comme un excellent ami.

La jeune femme se raclait la gorge tout le temps. Elle avait l'impression que si elle ne le faisait pas un gros sanglot allait partir sans prévenir. Et elle ne voulait pas de ça. Elle vallait mieux que ça, elle était plus forte que ça. Elle comprenait qu'on puisse lui infliger ça. Après tout ce qu'elle avait fait, le ciel avait tout à fait le droit de la punir un peu...Seulemeny, ce que le ciel n'avait pas pris en compte, c'est qu'elle n'était pas stable encore...Et lui infliger ça bousculait tout ce qu'elle avait constuit depuis son arrêt avec la drogue. D'ailleurs, elle pensait que c'était certainement le passage le plus dur de son abandon. C'était en ce moment que son envie se faisait forte. Oublier un petit moment. Que jouer la comédie soit façile. La drogue était une telle tentation en ce jour... La jeune femme soupira un instant, en s'appuyant sur le mur de la douche. Oh oui, elle en avait envie. Mais elle ne devait pas. Foutre en l'air des mois de "sobriété" pour un problème, non, elle devait être plus forte que ça.

-Lina ? Tu en mets du temps ! Tout va bien ?

Elle secoua la tête un instant:

-Oui, oui ! J'arrive dans pas longtemps !

La jeune femme termina sa douche, regarda la réponse de Chris. Tant mieux si Robin était au courant, cela serait plus simple. D'ailleurs, elle comptait en parler aux autres. Oui, il avait raison...C'était dans ses moments là que les...Amis devaient être présent. Elle resta un moment à regarder son texto avant de finalement appuyé sur le touche supprimé. Elle s'envellopa dans une serviette, saisit ses affaires avant de se rendre dans sa chambre:

-Et bien enfin. Ah, tu as oublié ton pyjama toi !

Elle hocha la tête. Il esquissa un sourire:

-Tant mieux. J'aime t'observer, tu es si belle.

Elle esquissa un sourire mal à l'aise, puis se tourna pour enlever sa serviette et se changer. Ensuite il se leva pour l'emmener dans leur lit. Il la serra contre lui, éteignie la lumiére, puis l'embrassa tout en la caressant. Elle avait l'impression que quelque chose se cassait en elle. Elle ne savait pas dire quoi, ni le définir, mais elle elle sentait qu'au fond quelque chose se brisait, que quelque chose la tordait à lui faire mal. Pourquoi ne se sentait-elle pas à sa place ? Pourquoi avait-elle les idées embrouillées ? öurquoi l'envie de pleurer était aussi présente et surtout...Pourquoi avait-elle l'impression de comettre une trahison ?

C'est fou ce qu'un plafond peut avoir d'intéressant à révéler lorsque l'on prend le temps de l'obsserver en profondeur. Chaque petite trace peut se voir inventer une histoire quui lui est propre sur sa forme, sa couleur... Non, franchement un plafond à force d'être fixé n'amenait rien d'intéressant si l'on était pas à la chapelle Sixtine. mais alors que Chris se perdait de vue dans le contemplation de son plafond blanc, on toqua à sa porte.

- Je peux entrer ?
- Bien sûr.
- On ne sait jamais, je me suis dit que tu voulais peut-être être seul. Les parents mangent au restau et reviendront seulement après un cinéma.
- Pas de soucis.

Katty vint se blottir doucement contre son frère.

- Ça finira par s'arranger, il n'y pas de raison.
- Puisse l'avenir te donner raison au plus tôt petite sœur. Pour elle.
- Je l'espère, pour vous deux.

Le jeune homme lui ébouriffa les cheveux avant de l'embrasser sur la joue.

- Je vais aller faire un tour dehors. J'ai besoin de prendre l'air, de me vider la tête.
- D'accord, restes prudent grand frère.
- Et toi n'oublies pas de fermer la porte à clé derrière moi. Je passerais te dire bonne nuit avant d'aller me coucher, promis.

Elle le laissa partir sans rien dire et lui décida de flâner plus ou moins le long des rues pour partir frapper dans son sac à sa salle d'entrainement. Rien de tel que l'épuisement physique pour se vider l'esprit.

-Non, arrêtes s'il-te-plait...

Il enleva sa main et se posa un peu plus loin:

-Tu n'es toujours pas prête ?

S'il savait dans quelles conditions elle était, il comprendrait à quel point sa demande était idiote. Elle secoua la tête, mais dans le noir il ne pouvait pas la voir:

-Non. Désolée.

Normalement, elle n'aurait pas à s'excuser. Mais on était pas dans un temps normal. Il poussa un soupir et la serra dans ses bras:

-Ce n'est pas grave. Tu sais bien que ce n'est pas ça qui compte et que j'attendrais. Désolé si tu as l'impression que je te presse, tu sais bien que ce n'est pas dans mon intention.

-Bien sur oui.

Il l'embrassa puis il finit par s'endormir dans ses bras. Elle, elle n'arrivait pas à fermer l'oeil. Elle se sentait trop mal pour cela. L'italienne se leva, ne trouvant pas le sommeil. Elle décida donc de quitter son lit, John, pour se rendre sur son balcon. Au moins elle prenait l'air et puis observer la lune et les étoiles l'apaisait.

Chris avait marché sans vraiment faire attention et s'était retrouvé au parc. C'était souvent comme ça lorsque l'on ne faisait pas attention où que l'on ne connaissait pas la ville. On avait de fortes chances de finir dans le parc. C'est pour ça que finalement il s'était rendu dans sa salle de sport et s'était décidé à s'y entrainer. Ou plus exactement à s'y décharger. Parce que dès le départ il s'était dirigé vers le sac de frappe et avait cogné dedans avec force, comme si à lui seul il représentait ce problème merdique qui lui pesait sur l'esprit et qu'en le détruisant il résoudrait aussi son conflit intérieur. Le jeune homme resta là plusieurs heures avant d'en ressortir, à bout de souffle, mais un peu mieux mentalement même si maintenant une bonne douche s'imposait. Pour autant il profita de l'air de la nuit, ne voyant pas que ses pas le conduisaient inconsciemment chez Lina.

Elle releva la tête en appercevant une ombre qui lui semblait familière. La jeune femme partie chercher une veste, enfila des petites bottines avant de retourner à son balcon. La personne avançait doucement. Sans se presser. La jeune femme s'accrocha à une branche afin d'utiliser l'arbre pour déscendre. L'italienne s'approcha rapidement:

-Chris...?

La silhouette se retourna vers elle. Elle s'approcha pour un peu mieux le voir et serra sa veste contre elle. Elle sentait son coeur se soulever en découvrant son visage:

-Mais...Pourquoi tu es là ?

Elle passa ses mèches rebelles derrière ses oreilles avant de croiser ses bras sur sa poitrine:

-Je ne m'attendais pas à te voir...Tu n'arrivais pas à dormir toi non plus...?

Chris respirait doucement. il n'y avait pas été molo dans sa manière de frapper. il avait vraiment tout donné et ses jambes en tremblaient même un peu. Alors il marchait lentement pour que ses poumons puissent faire le plein d'air et donc que ses muscles puissent le porter. Il marchait sans faire attention où il allait, ses jambes le porteraient bien quelque part. Mais une voix l'interpellant le stoppa soudainement.

- Chris ?

Le jeune homme ne put cacher sa surprise mais lui adressa un sourire avant de répondre à ses questions :

- Je suis aussi prit d'insomnie oui. J'étais parti marcher pour me vider un peu la tête et finalement je me suis défoulé sur mon sac de frappe. A dire vrai mes pas m'ont conduit ici sans même que j'y fasse attention. Sans doute parce que je t'avais en tête.

Il ne put s'empêcher de rougir doucement, mais ça ne devait pas trop être visible dans la nuit.

- Je continue m'inquiéter par rapport à tout ça, c'est plus fort que moi je cherche une solution. Et à me triturer les méninges je ne dors pas. Ce que tu dois comprendre puisque manifestement tu es plus ou moins dans le même état.

Il la vit frissonner doucement.

- Je t'aurais bien prêté ma veste, mais j'ai transpiré pendant des heures, ça ne serait pas l'idéal. Et toi, pas trop compliqué avec John ? Je n'imagine même pas combien ça doit être difficile.

"Je t'avais en tête". Il ne savait pas à quel point dire ça lui compliquait les choses, encore plus qu'elles ne l'étaient déjà. Elle savait bien qu'il pensait à elle uniquement à cause de ses problèmes mais elle ne pouvait pas s'empêcher de rougir. Elle se racla légèrement la gorge:

-Tu as déjà eu un rhume par ma faute il y a peu, je ne veux pas que tu tombes malade à nouveau.

Elle baissa légèrement la tête, mais ça ne changea pas grand chose puisqu'ils ne voyaient pas grand chose dans la nuit car l'astre s'était un peu assombri:

-Tu devrais arrêter d'y penser autant. C'est mon problème et non le tien.

-Mais je suis to...

-Ne me sors pas ton discours sur les amis, je le connais par coeur à présent. Je sais que tu es mon ami, que tu veux vraiment tout faire pour m'aider, que tu te sens concerné et tout ça...Seulement c'est mon problème et uniquement le mien. Ce n'est pas parce que tu arrêtes de chercher une solution que tu ne m'aides pas. Je ne veux pas que tu te prennes la tête pour un problème qui m'appartiens. Tu n'as pas besoin de te perturber autant, je sais que tu es là et ça me suffit, crois moi.

Elle soupira. Malgré sa nuit, elle voyait sa tête dépité:

-Chris, si tu te rends dans cet état là, je préfère tout arrêter.

Il releva la tête, surpris et choqué:

-Au moins jusqu'à ce que cette situation se rétablisse. Le fait que tu t'impliques autant me fait chaud au coeur mais je ne peux pas te voir ainsi par mon problème. Si ça continue, tu ne vas pas me laisser le choix et je devrais m'éloigner véritablement de toi.

Son regard tourna vers le côté droit et murmura pour elle même:

-C'est déjà ce que je devrais faire, mais...

Elle soupira à nouveau avant de le regarder:

-Ca va. Je t'assure que ça va. Ce n'est pas si compliqué que je ne l'aurais pensé.