Version Alternative : Si Katty n'était pas morte ?

Dans les coulisses. C'était bientôt son tour. Dans une minute, peut-être moins. Elle poussa le rideau d'une main, observant le monde. Il y en avait. La salle était pleine. Elle referma vite fait le rideau, préférant ignorer cette information:

-Lina. A toi.

Le rideau se ferma sur les danseurs et elle en profita pour s'installer. Dos au publique. Les bras en hauteur, les mains entrecroisées et un déhancher léger mais présent. Le rideau s'ouvrit. Le silence était d'or, la jeune femme n'entendait que les battements de son coeur. Elle portait une robe rouge qui arrivait au début de sa cuisse et descendait en diagonale jusqu'au genou. Elle laissait voir son dos puisque la robe s'arrêtait à la chute de ses reins. Accompagnée de sa cascade de boucle noire, elle était resplendissante. La musique commença. Hips don't live de shakira. Un classique quand on voulait faire saliver un publique. Quand c'était bien exécuté, les filles souhaitaient ressembler à la personne qui dansait et les garçons souhaitaient juste être avec la fille en question. Juste le côté sensuelle. Lina se contentait de penser ainsi. John l'observait en soupirant. Ils l'avaient dansé ensemble et à chaque fois, l'envie d'elle ne le quittait pas. La fin de la danse arriva vite, plus vite qu'elle ne l'aurait pensé. Et le début de l'autre aussi arriva vite. Elle était en robe blanche, faite en soie, les cheveux attachés en chignons avec plusieurs mèches qui retombaient et dansait sur des talons noirs vraiment haut sur la chanson because of you. La tristesse et l'amour. Le publique semblait avoir aimé. Après les applaudissements, elle retourna se changer dans sa loge avant de parler un peu avec des critiques et des directeurs de grandes écoles. Puis, sac sur le dos, elle sortie du batîment. Les autres la félicitèrent, mais maintenant que c'était finit, elle n'avait pas la tête à la fête.

Lina en particulier avait été sublime. Bon, Chris n'était sans doute pas très objectif sur ce point, mais le jeune homme était certain que tout le monde partagerait son avis. On voyait qu'elle prenait plaisir à le faire, et aussi que celle-ci se laissait complètement emmener par la musique, oubliant tout le reste. durant ses danses, Lina n'était même plus sur scène. Non, la jeune femme partait dans son monde, un endroit qu'elle seule pouvait capter, et n'en sortait qu'à la fin de ce qu'elle devait exécuter, comme si c'était un rituel. Lorsque la jeune femme arriva, tout le monde la félicita, certains avec plus d'effusions que d'autres. Chris lui resta plutôt soft, son sourire suffisant à faire comprendre que celle-ci avait dansé à la perfection et que le spectacle ne pouvait que lui plaire. Par contre si les autres semblaient toujours dans un état expectatif, continuant les compliments et semblant décidés à profiter de la fin de soirée, lui sentit que celle-ci n'y était pas vraiment, peut-être parce que son esprit était bien plus focalisé sur la jeune femme que le reste.

- Alors comment va-t-on finir ça ?

Le Volturno fut le plus rapide à répondre.

- Je crois que le mieux serait de rentrer tranquillement. Lina même si elle ne le montre pas doit être fatiguée. la journée a été longue et harassante à n'en pas douter à force de répéter les mêmes mouvements. Se reposer ne fera de mal à personne. On pourra organiser un petit quelque chose plus tard, mais pour ce soir je crois que nous devrions tous prendre rendez-vous avec Morphée.
- Tu as sans doute raison, après tout tu connais bien ça, les jour J de spectacles, même si dans un autre domaine. Dans ce cas, soyez prudents en rentrant chez vous.

Chacun devait récupérer, et après des dernières discussions, encore quelque compliments, et des félicitations, tous se séparèrent, et Chris partit pour le parc, n'ayant pas vraiment envie de dormir alors que Katty allait chez une amie pour la soirée. Ce qui le laissait tranquille, sinon il se serait assuré que celle-ci rentre bien tranquillement chez eux. Au départ, celui-ci allait se poser à l'espace Clos, mais le fait de ressentir une présence le stoppa.

- Pendant combien de temps encore comptes-tu me suivre, Félicia ?

Elle esquissait des sourires, courbait la tête, lançait des "merci" à tout va, mais n'était pas vraiment présente. Quand Chris la sauva de ce mauvais pas, elle l'en remercia mentalement. Elle ne supportait plus de rester ici et de sourire en faisant semblant. Ils se séparèrent plutôt rapidement et elle resta seule avec John. Il marchait les mains dans les poches, la tête baissée:

-Tu vas bien ?

Il releva la tête et l'observa avant d'esquisser un sourire:

-Ne t'en fais pas. Tu n'es pas trop fatiguée ?

-Un peu. Mais ça va.

Après un nouveau silence, il prit la parole de nouveau:

-Tu as eu des propositions intéressantes ?

Elle hocha la tête, évoqua Londres, Milan, ainsi que New-York. Il émit un sifflement:

-Et alors ?

Elle secoua la tête. Il lui ouvrit la porte en soupirant. Ils restèrent un moment dans le salon sans rien dire et il lui annonça qu'il allait se coucher. Il lui souhaita une bonne nuit avant de l'observer une dernière fois et de monter.

Ce "sauvetage" n'était pas grand chose. Après tout ce n'était qu'une simple énonciation de la vérité que la jeune femme n'aurait jamais affirmé elle-même, sans aucun doute, donc autant le faire pour elle, surtout que cela ne lui coutait rien. De plus lui-même n'avait pas son esprit à cela, donc l'un dans l'autre, cela l'arrangeait également. Tout le monde se sépara, et le jeune homme finit par faire remarquer à la personne qui le suivait que lui savait que c'était le cas.

- Depuis quand le sais-tu ?
- Environ le troisième tournant que j'ai prit. Tu devrais te méfier plus des vitres des magasins.
- Tu sais qu'il n'y a que toi pour vérifier des choses de ce genre ?
- Dois-je te rappeler quelle taille mesures mon cercle d'ennemis ?
- Inutile. Par contre tu devrais penser à te reposer. Je te rappelle que tu as match, demain.
- Tout à l'heure en fait, vu l'heure. Et il n'y a pas de soucis, celui-ci est dans l'après-midi.
- Tu ne perds pas ta manie d'avoir réponse à tout.
- Si seulement c'était vrai... il m'en manque tellement des réponses ces derniers temps.

La jeune femme finit par s'assoir sur le banc à coté de lui.

- Toutes concernent Lina je parie ?
- Tu paries bien. J'ignore complètement tout ce que tout ça va donner, ce qu'elle décidera au final, ou ce que John peut-être en train de manigancer. Parce que malgré qu'il semble bien avoir décidé d'arrêter des tentatives pour la récupérer de manière ouverte, il a une confiance en lui qui m'amène à croire que ce n'est qu'une façade.
- A quoi tu penses ?
- Je n'en sais rien. Je n'ai pas d'idées précises. Mais ce n'est définitivement pas son genre de lâcher, surtout que ses sentiments envers elle sont aussi véridiques que les miens. Cette histoire est un maelström et la fin finira forcément par en blesser un ou plusieurs d'entre nous, voir tous.

-Oui, bonne nuit.

Elle appuya sur le bouton et se retrouva dans le salon, la lumière éteinte. Elle lâcha son sac avant de se laisser glisser contre le mur. Lulu arriva et posa sa tête sur les genoux de sa maîtresse comme si le canidé sentait que quelque chose n'allait pas. John finit par descendre:

-Tu ne vas pas dormir ?

Elle secoua la tête:

-Je n'y arriverais pas.

Il se posa à côté d'elle en soupirant:

-Lina. Tu n'es pas heureuse ici.

-Il n'y avait aucun problème avant que tu arrives.

-Il n'y en avait aucun que tu partes.

Elle haussa les épaules car il avait raison. Enfin presque:

-Ici, je ne prends plus de drogue.

-C'est une question de volonté. Je n'en n'ai pas pris non plus depuis que je suis arrivé. Pourtant ça me manque.

Il attrapa sa main:

-Tu n'as pas envie d'être chez toi ? D'être en Italie ? D'avoir Vivo ? De faire les études que tu souhaites ? De continuer les concours ? D'avoir tes amis ? Je parle de ceux qui t'attendent. Tu ne fais pas partie de leur bande, tu n'es qu'une pièce étrangère qui est intégrée, c'est différent. L'Italie, ça ne te manque pas ?

Elle poussa un long soupir:

-Si. Bien sûr que si L'Italie me manque. J'ai eu Lucas au téléphone dans la loge. Il pleurait et ça tu ne peux pas savoir à quel point ça me déchire le coeur, à quel point ça me déchire tout court.

-Et Chris ? Pourquoi...

-Je ne sais pas. Il allait partir. Je n'ai pas voulu qu'il parte. Je l'ai embrassé.

Il lâcha sa main:

-Et moi Lina ? Et moi ?

Ils s'observèrent un instant avant qu'elle ne se lève, déclarant qu'elle allait sortir prendre l'air. Il baissa la tête:

-Si au moins tu m'avouais que tu as peur...Se serait plus simple...

Elle sortie sans rien ajouter. Elle respira l'air à plein poumon avant de baisser la tête.

Félicia le regarda, avec un air dont le sentiment le plus proche était sans doute la compassion.

- Vous l'êtes déjà tous, blessés. Et ça ne fera que s'empirer avec le temps. Plus vous allez attendre, plus cela empirera. Je ne veux pas jouer les oiseaux de mauvais augures, tu sais bien que ce n'est pas mon style Chris. Mais à attendre, à lutter contre toi-même, tu te fais beaucoup de mal, même si tu refuses de l'admettre.
- Je n'ai jamais forcé ou retenu personne, tu le sais.
- C'est bien là ton problème, imbecille ! Tu te montres bien trop altruiste dans un monde rempli de personnes égoïstes ! Quand feras-tu passer ce que tu veux un peu en priorité ?
- Ce n'est pas moi, c'est tout. Le faire ne conduirait qu'à plus de souffrance, c'est certain. Je ne peux qu'attendre que tout s'arrange pour elle.
- C'est à ton honneur, mais que feras-tu si au final celle-ci refuse tes sentiments et retournes avec John en Italie ?
- Je continuerais à vivre, tout simplement. La vie ne nous offre pas toujours ce que l'on souhaite, et on dit que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Nul ne sait ce qui peu se produire,
- Éternel optimiste va !
- C'est ce qui m'a gardé en vie jusque là, l'espoir.

La blonde se leva et l'embrassa sur le front. Malgré leur séparation, l'un et l'autre étaient restés des amis proches. Donc l'inquiétude était naturelle.

- J'espère pour autant que cette fois, la vie te sera favorable. Tu le mérites, et elle est mignonne, vous iriez bien ensemble.
- Félicia...
- Oui ?
- Rien...
- N'oublies pas de dormir.
- T'en fais pas pour ça.

La jeune femme secoua la tête, rigola et partit ensuite dans la nuit, le laissant seul avec ses pensées, quoiqu'à apercevoir une ombre au loin, peut-être pas si seul...

Elle saisit son Ipod dans sa poche, mis ses écouteurs dans ses oreilles et tomba sur "one" de U2. Elle en aurait rigolé. Si elle en avait eu le moral. Mais ça, ça lui manquait. Elle venait de faire un beau spectacle. Mais elle s'en fichait. John avait raison, ça ne pouvait pas rester indéfiniment comme ça. Elle marchait, il faisait froid. Elle perçut du bruit et leva le visage avant de reculer un peu. Une jeune femme l'embrassait sur le front. Elle fronça légèrement les sourcils. Felicia. De ce que Robin lui avait dit ils étaient sortis ensemble puis s'étaient séparés. Pas si séparés que ça apparemment. Elle secoua la tête. Ce n'était pas ses affaires. Mais sa façon de l'observer...Elle ressemblait étrangement à la manière qu'il avait lui de la regarder, elle. Il jouait ? Elle se posait la question. Est-ce-qu'il est vraiment sérieux ou est-ce-que tout ça n'est qu'un...Jeu ? Sans savoir pourquoi, cela lui faisait mal de songer ça. La jeune blonde partie en rigolant. Lina secoua à nouveau la tête avant de la baisser. Elle resta là, immobile, le temps que la chanson se termine. Non, cela ne la regardait pas. Ce n'était pas ses affaires. Il était libre de courir plusieurs tableaux à la fois. Elle commença à reprendre sa marche, voulant s'éloigner.

Félicia. L'un et l'autre étaient toujours proches, et quelques fois aux yeux de ceux qui ne connaissaient pas leur histoire, il semblait vraiment que l'un et l'autre sortaient plus ou moins ensemble. Mais c'était juste une profonde amitié maintenant. La blonde était un peu sa confidente quand ça n'allait pas, à l'image de ce soir, et une discussion avec elle faisait toujours du bien. Alors que celle-ci s'éloignait, le Volturno se leva et reconnu la silhouette de l'italienne.

- Atalina !

Celle-ci se retourna, et quelque chose dans son regard lui permit de comprendre que celle-ci avait certainement vu ce qui venait de se passer, et qui pouvait porter à confusion. Ces yeux portaient des reproches, même si son visage était impassible.

- Ce n'est pas ce que tu crois.
- Parce que tu sais ce que je pense ?
- Non. Mais je sais l'effet que cela a déjà fait à plusieurs personnes, donc j'ai une idée dirons nous.

Puis sans vraiment que l'un ou l'autre ne s'y attende une question claqua dans la nuit.

- Est ce que tu t'amuses avec moi ?! J'ai bien vu la manière dont tu la regardais. Ne suis-je qu'une distraction ? Es-tu comme tous les autres finalement ?

On sentait les accusations hésitantes, la douleur et la tristesse dans sa voix. Le lyonnais d'adoption répondit posément, et avec sincérité.

- Je ne joue pas, Atalina. Jamais avec les sentiments, je n'ai que trop vu à quel point cela peut faire mal. Concernant Félicia, il est vrai que notre relation est un peu particulière. On a été ensemble par le passé, puis on s'est séparés. Mais nous sommes restés d'excellents amis. Elle est ma meilleure amie, une confidente et une personne en qui j'ai confiance. On a gardé certains gestes l'un envers l'autre qui peuvent porter à confusion, mais c'est simplement une amitié. Comme toujours je joue franc jeu. Mais tu es la seule pour qui j'ai des sentiments amoureux.

Il fallait qu'il se rende compte de sa présence bien sûr. Il ne pouvait pas la laisser s'en aller non ? Elle enleva ses écouteurs avant de se tourner vers lui. Elle laissa échapper un soupir et émis un léger rire à sa phrase:

"Ce n'est pas ce que tu crois."

Cette phrase était si typique de la part d'un garçon. Elle tourna le visage pour ne pas le regarder. Il était comme tous les autres alors ? Ce n'était pas quelqu'un d'exceptionnel, malgré son apparence de gentil et de sincère, il était de la même souche que les autres ? En faite tout n'était que du vent ? Elle lui posa la question. La réponse fut claire. Elle l'observa un moment et elle prit une profonde inspiration:

-De toutes façons...Cela ne me regarde pas. Tu ne fais que ce que veux, c'est ta vie. Pas la mienne. Cela ne me regarde pas.

Chris avait conscience de sortir une phrase typique de quelqu'un prit en train de tromper sa petite amie, même si en l'occurrence, celui-ci ne la trompait pas, puisqu'ils n'étaient pas ensemble, et qu'il n'y avait aucune tromperie, parce que Félicia et lui n'étaient que des amis. D'un seul coup, du fait de cette voix froide, Chris ressentit de nouveau cette distance entre eux, qui lui avaient déjà fait si mal.

- Cela a beau être ma vie, ça te concerne également. Surtout au vu de ce que je ressens pour toi.

Lui rappeler et se le rappeler était peut-être se faire mal, et causer des blessures à celle-ci, mais il ne pouvait pas parler sans l'évoquer d'une manière ou d'une autre. Le Volturno prit doucement sa main et son cœur commença à s'emballer.

- Je comprends que tu doutes, que tu sois perdue, et que je n'arrange rien en ce moment même, mais si tu ne peux pas croire mes paroles, alors fais lui confiance.

Le jeune homme posa sa main sur son muscle cardiaque, que l'on sentait parfaitement battre en accéléré.

- Je peux contrôler mes paroles certes, mais les réactions du corps ne savent pas mentir, elles.

La jeune femme tourna le visage sur le côté en émettant un léger bruit de contestation. Il saisit sa main et elle garda le visage tourné:

-Mais qu'est-ce-que tu...

Il posa sa main sur son coeur et elle émit à nouveau un bruit de contestation. Il battait vite, c'était comme quand il avait serré contre lui alors qu'elle avait faillit être renversé:

-Un coeur, ça peut battre vite pour n'importe quelle raison.

Chris la regarda. Lina ne semblait pas encore avoir fait son choix, et ses actions la mettait mal à l'aise. Lui-même le sentait, et le voyait surtout. Si celle-ci cherchait une excuse, c'était surtout pour ne pas admettre la vérité qu'elle connaissait pourtant concernant son camarade et ami. Parce que pour le moment, elle même était indécise.

- Il peut y avoir des raisons différentes oui, mais je n'ai fait aucun sprint au cours des dernières minutes. Ni eut aucune activité sportive, ou aucune inquiétude.

Le jeune homme relâcha sa main, tout aussi doucement qu'il l'avait prise.

- Je tenais juste à dissiper d’éventuels quiproquos. Ce que j'ai dit ne change pas, tout comme ce que je ressens. Mais une nouvelle fois, tu as le temps de réfléchir, Lina et je respecterais ta décision.

Celui-ci lui fit la bise.

- Buena note.

Le footballeur commença à repartir du parc, la laissant, lui-même devait essayer de trouver le sommeil, sinon le lendemain serait très dur.

Il la laissait en plan. Comme ça. Il affirmait qu'il n'y avait rien. Qu'il avait des sentiments amoureux pour elle et puis il partait, comme ça:

-Tu n'as pas le droit.

Il s'arrêta:

-Je n'ai pas le droit de ?

Elle soupira et haussa les épaules. La jeune femme soupira à nouveau, leva les yeux au ciel avant d'enlever l'élastique qui lui tirait les cheveux:

-D'être comme ça. Tu es trop gentil. On ne peut rien te reprocher et tu...Tu as l'apparence si sincère. Tu me laisses le choix, tu me laisses du temps tout en continuant à...à m'aimer. Mais tu es si gentil que tu ne te bats pas. Tu ne veux pas m'obliger au point que tu te fais oublier. Jusqu'à ce que tu reviennes brutalement à la charge, à me rappeler que tu m'aimes. Arrêtes de dire que tu respecteras ma décision. Dis moi qu'elle te fera mal si ce n'est pas toi, j'en sais rien, dis moi que tu en marres de me laisser du temps parce que ça te blesse d'attendre. Je...

Elle baissa la tête:

-Tu n'as pas le droit d'être là en t'effaçant.

Elle soupira, garda la tête baissée:

-Chris...Je crois, je...

Ses cheveux tombèrent dans le vide, se balançant doucement:

-Je suis entrain de tomber amoureuse de toi.

Chris n'avait rien à ajouter à ce qui avait été dit précédemment. Lina le savait, et le répéter sans rien pouvoir ajouter ne ferait qu'ajouter de la pression sur les épaules de la jeune femme, et l'empêchait de réfléchir. Ce serait brider les possibilités de celle-ci à y voir clair, alors lui ne le ferait pas. Mais sa remarque l'arrêta, et l'amena à se retourner.

- Pourquoi devrais-je dire quelque chose que nous savons déjà tous deux ? La situation fait qu'il y aura forcément des personnes de blessées, si ce n'est pas tout le monde. Bien sur que cela me fera mal si ce n'est pas moi. Dire le contraire serait mentir. Mais si tu penses être plus heureuse avec John, ou en retournant en Italie, alors ma douleur ne m'importe pas tant que tu es heureuse. Je ne veux pas que tu culpabilises pour ce qui n'est pas de ta faute. Donc le mieux que je puisse faire, c'est attendre, en évitant que ta vue ne soit obstruée par trop de confusion ou de réflexions sur les conséquences de toi choix, même s'il y en aura.

Peu lui importait de souffrir, puisqu'elle passait en priorité à ses yeux, et qu'avec le temps, sans doute pourrait il réussir à passer outre pour réussir à avancer, dans une nouvelle voie, tant que celle-ci irait bien. La suite le laissa silencieux, mais certainement pas de marbre. Son cœur se mit à battre plus vite, et inconsciemment sa main se tendit en partie vers elle, pourtant son esprit logique résistait encore à ce flot de sentiments, affirmant que ce n'était pas encore une affirmation, et pourtant il se rapprocha, indéniablement attiré, redressant la tête de l'italienne doucement, et replaçant une partie de ses cheveux derrière son oreille, son envie de l'embrasser se faisant bien plus forte alors que son cœur battait de nouveau en accéléré, menaçant de sortir de son torse.

- Lina...

C'était atrocement magnifique et douloureux, de se retrouver dans cette situation, sur un équilibre indécis entre savoir si elle souhaitait l'embrasser ou pas de son coté, et le fait de lui-même se retenir alors que tout son corps ne semblait demander que cela, que l'italien unisse de nouveau leurs lèvres.

Il ne réagissait pas. Il ne disait rien. Pourquoi est-ce-qu'il ne disait rien ? Il... Il l'aimait non ? Alors lui dire qu'elle était entrain de tomber amoureuse de lui ne devait-il pas le faire réagir ? Elle poussa un léger soupir. Elle se sentait mal à l'interieur d'elle même. Le fait qu'il ne dise rien l'embarassait au plus haut point:

-Non, je n'en sais rien. Tu m'as juste dit que...Que tu m'aimais et que tu me laissais le temps. Mais ça veut dire quoi au juste ? Tu ne m'as pas dit que tu voulais que se soit toi. Que je ne parte pas.. Je veux dire...Tu peux pas espéré faire comme si tu étais mon ami et que je vois en même temps que tu tiens à moi comme quand on tient à une personne quand on est amoureux d'elle...

Il se rapprocha d'elle. Elle cru remarquer qu'il tremblait mais elle n'en n'était pas certaine. Il lui releva la tête en levant son menton de ses doigts. Remis sa mèche de cheveux à sa place. Il prononça son prénom. Son coeur battait la chamade et son corps tremblait de toute part. Ils étaient si proches l'un de l'autre. Ses yeux ne quittaient pas les siens et elle demanda dans un murmure:

-Embrasse moi.

Ce n'était pas que Chris voulait inquiéter celle-ci ou l'embarrasser, en fait c'était juste que l'annonce l'avait tellement surprit que le jeune homme ne savait plus quoi dire, ayant soudainement l'impression d'être presque atteint de mutisme. Toutes ses pensées devenaient embrouillées et s'il devait tenter d'y mettre de l'ordre, ses paroles seraient sans doute toutes aussi troublées que le chaos qui régnait dans sa tête à ce moment même. Pourtant celui-ci fit des efforts pour formuler en phrases correctes et compréhensibles ce qu'il voulait dire, conscient que ce silence n'arrangeait rien.

- C'est complexe. je veux être avec toi... et que tu restes ici. Mais je veux aussi... que ce soit ton choix. Que tu le veuilles autant que moi. Je ne veux pas te retenir contre ton gré.

La jeune femme avait raison, celui-ci avait tremblé, de manière visible, justement à cause de ce mélange contradictoire de sentiments en lui, ne sachant pas ce qu'elle souhaitait. Son cœur semblait battre tellement fort qu'il avait l'impression que celui-ci était dans tout son corps, sentant ses pulsations jusque dans ses tempes. Les deux italiens s'observèrent une nouvelle fois, en silence, mais c'était d'autant plus intense cette fois-ci avant que la jeune femme ne lui demande de l'embrasser, et elle n'eut pas besoin de le faire une seconde fois. La seconde suivante le Volturno unissait tendrement leurs lèvres, sa main venant se glisser dans la chevelure de celle-ci, alors que cette fois-ci aucun des deux n'était surprit, au contraire puisque l'un et l'autre le voulaient. Après un long baiser, et quelques autres, ils se regardèrent, lui se trouvant maintenant plus serein après ce premier baiser de ce soir qui avait été comme une explosion, mais aussi un soulagement de toute la tension qui se trouvait dans son corps. Finalement, celui-ci lui posa la question qui hantait sa tête depuis des jours :

- Veux-tu être ma petite amie, Lina ?

Elle avait entendu sa propre voix prononcer ces quelques mots. Deux petits mots. C'était tout bête, très court. Et pourtant, ces deux petits mots allaient changer la donne. Elle n'eu pas à attendre longtemps pour que le jeune homme s'abandonne à ce qu'elle venait de lui demander. Il passa sa main dans ses cheveux, elle posa les siennes sur sa nuque. Ils s'embrassèrent un long moment puis ils s'écartèrent. Le temps de quelques secondes. Et l'instant d'après leurs lèvres étaient à nouveau collées. Puis, il se détacha légèrement et lui posa la question. Elle esquissa un petit rire:

-Tu...Tu me poses réellement la question là...?

Elle secoua légèrement la tête en souriant:

-La réponse me parrait pourtant si évidente.

Lina l'observa et hocha la tête en murmurant un, puis plusieurs "oui". Il s'approcha pour la prendre dans ses bras mais elle l'arrêta:

-Par contre je t'en prie... Ne le dis à personne. Je ne veux pas que ça se sache jusqu'à ce que John reparte en Italie.

Deux petits mots qui allaient démarrer un nouveau chapitre de sa vie à Lyon sans aucun doute, ainsi que de celle de Chris. On pourrait dire ou faire ce que l'on voulait, cela allait forcément modifier les choses. L'embrasser était si agréable. Puis le jeune homme posa la question. le Volturno concevait bien que c'était un peu ridicule après ce qui venait de se passer, mais son esprit encore un peu trop troublé avait besoin de confirmations.

- Je te la pose.

Même si lui aussi souriait doucement. Alors que celui-ci allait la prendre dans ses bras, la demoiselle l'arrêta.

- Il n'y a pas de problèmes pour moi. Je ne dirais rien. C'est une promesse.

Même s'il craignait que cela ne se voit. Le capitaine de la Squadra allait devoir prendre sur lui pour sembler dans le même état que ces derniers temps, comme toujours entre deux eaux, alors que maintenant il était fixé, et apparemment Lina également sur la nature des sentiments entre eux.

- Je ferais tout mon possible pour que tu n'aies pas d'ennuis, Atalina.

Le jeune homme lui donna un nouveau baiser.

- Je t'aime et je suis heureux que ce soit réciproque.

-Je t'aime aussi. Mais...

Elle jeta un regard à son portable qui lui indiqua l'heure:

-Il est vraiment tard. Et tu as match demain.

Chris hocha la tête tout en soupirant:

-On se verra demain. Je ne louperais ton match pour rien au monde !

Sa phrase arracha un sourire à Chris ce qui la rendit heureuse. Elle posa ses lèvres sur les sienne d'une façon très tendre:

-Bonne nuit.

L'italienne s'éloigna, le saluant de la main et le sourire aux lèvres. Chris n'était plus dans son champs de vision et ça la rendait un peu triste. Elle sortit son I-pod et mis ses écouteurs dans ses oreilles. "She'll be loved". Son sourire en devint un peu plus grand. Il faisait nuit noir à cause de l'heure avancée. Elle se sentait heureuse. Son coeur lui certifiait qu'elle avait fait le bon choix. Elle aimait Chris. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle le savait mais elle n'en pouvait plus de faire comme si. Comme si ça n'avait pas toujours été ce choix, depuis le début. Pour la première fois depuis longtemps, elle sentait que tout allait bien se passé. Que son avenir serait heureux. Sauf qu'il y a toujours une ombre noir sur le tableau du bonheur. Elle sentie son portable vibré dans sa poche et le sorti.

"Oh un message".

Elle n'eu pas le temps de l'ouvrir car une main vint se poser sur sa bouche, une autre bloquait son bras dans son dos alors qu'elle tenait toujours son portable. L'homme derrière elle l'emmena dans une petite ruelle sans issue et très sombre. Un autre homme arriva devant elle et jeta son portable au sol. Il enleva ses écouteurs et déclara:

-Tu tentes de t'enfuir, tu cries, je te tue.


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John venait de se reveiller. Un mauvais cauchemar. Il déscendit boire un verre d'eau puis remonta pour se coucher. Il passa dans la chambre de Lina pour s'assurer qu'elle dormait bien. Mais elle n'y était pas:

-Lina ?

Soudainement, un mauvais préssentiment l'envahit. Il l'appela sur son portable mais ce dernier n'était pas dans la maison. Lina non plus. Il s'habilla en vitesse et fit le tour de la ville, sentant une catastrophe en lui. Puis il décida de faire toutes les ruelles. Le soleil commençait à se lever et toujours aucune trace de Lina. Elle l'aurait prévenut par portable si elle était allée quelque part. Donc il lui était arrivé quelque chose. Puis il la trouva. Elle était allongée sur le sol. Sans connaissance:

-LINA !

Elle était gelée. Il enleva son sweet et le posa sur elle. Ses vêtements étaient déchirés. Elle avait des bleus partout. John était complétement paniqué. Il y avait du sang aussi. Il souleva légèrement sa tête pour la poser sur ses vêtement et sentie un liquide toucher ses doigts. Là aussi, du sang. Il commença à trembler et à pleurer. Heureusement, il sentait un pouls. Léger mais présent. Il trouva son portable un peu plus loin et le récupéra. Il y avait un message non lu. Peut-être que ça l'aiderait à comprendre:

¤ J'ai passé une soirée magique grâce à toi. Tu me manques déjà. J'ai envie de t'embrasser à nouveau.
Merci pour ton amour.
Je t'aime, dors bien.¤

Il était de Chris. Il resta figé un instant puis rangea le portable dans sa poche avant de prendre Lina dans ses bras afin de l'emmener aux urgences. Sur le trajet, elle se réveilla:

-A la...Mai...

-Je suis là Lina, je suis là ! T'en fais pas, yu vas t'en sortir !

-John...Ramènes moi...à la mai...Maison...

En moins de dix minutes, ils furent aux urgences et on prit l'italienne en charge alors que John était toujours aussi inquiet et crispé.

C'était si plaisant. Cependant Lina avait raison, mieux valait être raisonnable.

- Bonne nuit mon ange.

Chris avait demandé à la jeune femme pour la raccompagner, mais Lina avait insisté pour qu'il ne s’inquiète pas pour elle et aille se coucher pour être en forme le lendemain. alors l'un et l'autre s'étaient séparés. Si seulement le Volturno avait su... Juste en arrivant chez lui, celui-ci avait envoyé un message, sur son petit nuage, et ne s'était pas inquiété de ne pas avoir de réponse, la pensant endormie. Le lendemain matin se passa dans la préparation et Chris n'eut pas une minute pour lui malheureusement, donc aucun moyen de se rendre compte, contrairement aux autres que John et Lina manquaient à l'appel du cercle de leurs amis. Tout le monde s'était demandé quoi, et malgré ses messages, Robin n'avait eut aucune réponse, ce qui alarmait un peu celui-ci, tout comme Alec.

Le match se déroula de manière relativement très physique. L'adversaire de l'équipe de la squadra était connu pour son jeu très physique qui poussait les joueurs dans leurs limites de résistances. A la première mi-temps, le score était toujours nul, mais l'équipe du Volturno était bien plus fatiguée. Ils enclenchèrent cependant une action en début de seconde mi-temps qui leur permit d'ouvrir la marque, prenant leurs opposants à contre pied. Complètement. Par la suite ils essayèrent de maintenir surtout cette avantage qui augmenta après un penalty suite à une faute sur Chris. Qui fut d'ailleurs obligé de se faire remplacer, son épaule ayant subit un sacré choc, mais ne semblant pas être cassée. La Squadra gagna sur ce score, mais la joie de tout le monde n'était pas vraiment capable de s'exprimer. les deux jeunes gens avaient prévu de voir leur ami à la sortie, mais n'en eurent pas vraiment le temps.

En effet, John était parti au stade, seul, ayant volontairement ignoré les autres et avait trouvé un moyen d'entrer. lorsque sa route croisa celle d'un Chris exténué et affaibli, qui ne semblait même pas inquiet, sa rage explosa et les coups partirent sans que l'italien ne puisse se défendre, et ce ne fut que l'intervention de ses partenaires de jeu qui lui évita sans doute le pire, alors qu'il était prit dans une rafale de coups puissants et en totale défaut de garde. Ce fut l'arrivée de l'ambulance et de la police qui alerta les amis et la famille du méditerranéen et qu'ils virent le capitaine se faire emmener en ambulance et John continuer de vociférer sur lui alors qu'il était inconscient, parlant du fait que c'était la faute de celui-ci si elle était dans cet état avant que sa voix ne soit étouffée par la voiture dans laquelle il avait été emmené.

Le même constat frappa Robin, Alec et Katty. Il était arrivé quelque chose à Lina. C'était la seule explication plausible à son absence et à la colère de John envers Chris. Ezio accompagna son fils dans l'ambulance, alors que Patrizia décida de suivre en voiture, Alec demandant s'il pouvait venir, assurant à robin qu'il lui donnerait rapidement des nouvelles, puisque le Delune devait s'occuper de son petit frère.

Il se posa sur une chaise mais se releva aussitôt. Il était incapable de tenir en place. Il ne savait pas du tout dans quel état était Lina. Il avait encore le sang provenant de sa tête sur ses mains. Il ne savait même pas si elle était en danger de mort ou si elle ne risquait rien de ce niveau là. Et personne dans cet hopital ne voulait bien le renseigner. Il avait eu l'interdiction d'entrer au bloc avec elle. Il prit une profonde inspiration avant de sortir son portable:

-Allo, c'est John. J'ai bien peur de devoir faire pencher votre décision. Vous devez revenir à Lyon. Lina est à l'hopital. Cet endroit n'est pas du tout sûr pour quelqu'un comme elle. Et sa présence à l'hopital en est la preuve.

Il raccrocha et rangea son portable dans sa poche. Sa main entra en contacte avec le téléphone de Lina. Il regarda à nouveau le texto de Chris. Il ne savait pas ce qu'il s'était passé. Mais une chose était certaine: Chris était avec elle avant que ça n'arrive. Et il aurait put l'en empêcher. Cette compétition entre eux pour Lina était supportable. Mais ça...Non. John ne pouvait pas l'accepter. Il serra les poings et se rendit au stade en toute hate. Il était là. Fatigué mais content de son match. Nullement inquiet. Et ça, ça le mettait dans une colère noire:

-Tu n'en n'as vraiment rien à foutre d'elle...C'est de ta faute, c'est de ta faute !

Puis il commença à frapper. Fort. Il ne pouvait pas s'en empêcher. Lina. N'importe qui d'autre mais pas elle. Elle ne méritait pas ça. Et lui, n'avait rien fait:

-Et tu disais l'aimer ?!

On le sépara malheureusement de lui. Même s'il était en mauvais état, il aurait voulu qu'il y soit d'avantage. Encore plus que dans l'état où il avait trouvé Lina. Mais ça, on ne lui en avait pas laissé le temps:

-Si elle ne s'en sort pas, je te tuerais Volturno ! Tu m'entends ?! C'est de TA faute ! Je te tuerais !

On l'emmena faire un tour avec les policiers alors que l'autre partait dans une ambulance:

-Elle n'a même pas eu le droit à ça, elle...

Pendant une heure et demie, les policiers ne le lâchèrent pas. Il expliqua la situation une centaine de fois au moins. On décida de le laisser partir. Mais s'il touchait encore une fois à Chris, il passerait par la case prison. A la sortie, il se sentait plus calme. Mais la colère était toujours là. Bien présente. Et ce qu'il avait dit, c'était une promesse. Si elle ne s'en sortait pas, il le tuerait. Peu importe la suite, peu importe s'il en laissait sa peau. Il le tuerait. Le jeune homme retourna à l'hopital. Tout le monde s'inquiétait pour Chris. Personne ne cherchait à savoir ce qui s'était passé pour Lina, où elle était, si elle allait bien. C'était pitoyable. Il n'y avait donc que lui pour qui elle comptait vraiment ? Il demanda à un médecin qui lui répondit que Lina était toujours au bloc et qu'il ne pouvait pas en dire plus. Il se posa sur une chaise et ferma les yeux, priant pour qu'elle lui revienne, pour qu'elle aille bien. Alec se posa à ses côtés:

-Tu es déjà sorti... Chris est en...

-Ne viens pas me parler de Chris ! Personnellement, il peut bien crever la bouche ouverte, je m'en tape totalement. Se serait pas encore suffisant comme "punition". Ton ami qui se dit si "gentil et parfait" a commis un acte qui coûtera peut-être la vie à Lina.

-Tu peux peut-être m'expliquer, non ?

-Non ! Vas plutôt t'inquiéter pour ton précieux ami. Vous vous en fichez tous de Lina.

-Je te demande de m'expliquer donc je ne m'en fiche pas.

Il soupira:

-Elle s'est faite tabassée. Je l'ai retrouvé tôt ce matin dans une ruelle, au sol. Je ne sais pas exactement ce qui s'est passé...Je sais juste que Chris était avec elle avant que ça arrive. Et qu'il aurait put empêcher ça. Maintenant ta curiosité satisfaite, vas t'en. Allez tous vous occupez du "Volturno".

Il serra les poings et Alec n'insista pas d'avantage.

Il était vrai que Chris n'était pas forcément dans un état où l'on aurait put penser que celui-ci aurait put être du fait de ne pas voir la jeune femme. Mais le jeune homme savait que sa journée n'aurait pas un seul temps de pause. Dans les rares de creux, celui-ci avait jeté un œil à son portable espérant une réponse, mais ne s'était pas formalisé de l'absence de réponse, du fait que celle-ci ne devait pas être seule et pensait sans doute à éviter tout conflit au cas où quelqu'un lirait par dessus son épaule. Pendant le match, sur le terrain celui-ci avait du se concentrer sur l'action en cours, et une fois sur le banc de touche, n'avait pas remarqué un de ses proches dans les personnes qu'il pouvait plus ou moins apercevoir du public. Puis son entraineur lui avait demandé de passer à l'infirmerie pour son épaule, où on lui avait conseillé tout de même de passer faire une radio par sécurité pour s'assurer qu'il n'y avait rien de plus grave. L'italien avait donc été rejoint ensuite par ses coéquipiers dans les vestiaires et il s'attendait à voir la demoiselle avec tous les autres à la sortie du stade.

Seulement il n'en eut pas le temps car John arriva comme une furie, ce qu'il ne remarqua que trop tard et ne put rien faire face aux coups violents qui lui étaient assenés. Les phrases étaient flous, n'étant plus que des sons incompréhensibles avant que le tout ne sombre dans le noir de l'inconscience. Les autres étaient arrivés à l'hôpital entre temps, et Alec se posait de plus en plus de questions par rapport à Lina. Raison pour laquelle quand John fit son apparition, le lyonnais alla lui demander des explications. Il comprenait la colère de John, c'était justifié. Mais Lina et Chris avaient du se séparer avant que ça arrive. Sinon il n'aurait jamais permit que cela arrive, c'était certain. Le Lancelot commença à chercher des informations, et face au refus de l'accueil, passa voir un ami de son frère qui était interne, lui demandant de se renseigner discrètement et de lui faire parvenir des nouvelles, ce qui fut fait et celles-ci le soulagèrent en partie. Le jeune homme décida de repasser voir John.

- J'ai des nouvelles. Lina s'en est sortie. Les blessures sont assez nombreuses, et pour le moment ils l'ont plongé dans un coma artificiel pour lui laisser le temps de récupérer, mais ses jours ne sont pas en danger. Elle devrait bientôt être placée dans une chambre de l'hôpital.

Il soupira avant d'aborder un rictus:

-Waou, super, merci.

John se releva et commença à tourner en rond. Il fulminait toujours. Il n'en revenait pas. Il ne l'avait pas aider. Chris n'avait même pas été là. Une fois réveillée, il interdirait à Lina de revoir Chris. De toutes façons... Il n'y en avait plus pour très longtemps:

-Allez, vas t'en. Va voir ton précieux ami. Un lâche...Un crétin de première classe...

Alec s'en alla, sans demander son reste. Et pendant que John vociférait contre Chris, un médecin lui dit qu'il pouvait aller voir Lina. Il entra dans la chambre et soupira. Il osait à peine la regarder. Elle était couverte de bleu. La violence était marquée sur toute sa personne. Et il ne le supportait pas. Le jeune homme se posa sur une chaise et lui saisit la main:

-Je suis là. Je ne te laisserais plus jamais seule.

Il lui manquait des éléments, mais lesquels ? Ce qui s'était passé était assez simple à comprendre. Lina et Chris s'étaient vus la veille au soir. Pourquoi, il n'en savait rien. Mais après que l'un et l'autre se soient séparés, Lina avait été attaquée. Personne n'en avait rien su. John avait trouvé Lina. Pour lui, en ayant vu des éléments rattachant à Chris, son ami italien était devenu le coupable de cette situation. il y avait d'ailleurs fort à parier que celui-ci se verrait sans doute comme coupable de ce qui se passait entre ces murs. Alec passa dans le couloir où se trouvaient les deux chambres où se trouvaient ses deux amis, l'une à coté de l'autre. Le Volturno était pour le moment veillé par ses proches. John se trouvait dans la chambre de la jeune femme. Lui avait l'impression de ne pouvoir déranger ni les uns, ni les autres. Il se sentait inutile et ne pouvait rien y faire. Autant les laisser pour le moment. Il ressortit, remarquant Robin.

- Comment vont ils ?
- Tous les deux hors course, mais ce sera bien plus long pour Lina. Mais ce que je crains le plus, c'est plutôt à partir du moment où Chris sera remit sur pied. déjà que ça n'était pas l'entente cordiale avec John... mais là ça va être pire que tout.

-Oui...

Alec soupira avant de poser sa main sur son front:

-Je ne veux pas poser des jugements avant d'avoir eu l'histoire mais...J'éspère franchement que Chris ne la pas laissé seule... Sinon, je comprendrais un peu John de lui en vouloir.

Il soupira. Il n'y avait plus qu'à attendre. La semaine qui suivit, ce fut le même sénario. John était tout le temps avec Lina, qui semblait ne pas reprendre la moindre force. Chris reprenait des couleurs et les médecins étaient confiants alors que toute sa famille et ses amis étaient près de lui. John avait eu le temps de se calmer. Il ne se vengerait pas sur Chris. Il ne le toucherait plus. Mais il avait intêret à ne plus voir Lina. A ne plus s'approcher d'elle. Il y veillerait. Rien que de le savoir dans la chambre d'à côté....ça l'agaçait. Mais il prenait sur lui:

-Elle n'est pas prête de se reveiller. Elle reprend vraiment à un rythme lent. Mais vu l'état dans lequel elle était quand elle est arrivée, c'est normal. Vous n'avez pas à vous en faire.

-D'accord.

Le médecin quitta la chambre, John récupéra la main de Lina avant de soupirer.