Version Alternative : Si Katty n'était pas morte ?

Alec ne put s'empêcher un soupir.

- Elle devait forcément être seule, même si ça ne me plait pas de l'admettre; Mais si Chris avait été avec elle au moment de cette attaque, jamais elle n'aurait eut de telles blessures. Elle n'aurait pas eut la moindre marque. On sait très bien que celui-ci sait se défendre, et combien il tient à elle. Le seul moyen qu'elle soit blessée à ce point, c'est malheureusement qu'elle ait été seule, même si je hais dire ça, pour une raison ou une autre, il n'était pas avec elle à ce moment là, et je crois qu'il n'en a rien su avant l'assaut de John, sinon il aurait foncé ici sans la moindre hésitation.

Chris finit par se réveiller, et s'il ne put pas vraiment échapper au soulagement de sa famille présente dans la chambre, tous comprirent que lui pensait à autre chose. Katty lui fit savoir que rien n'avait changé, que son état s'améliorait, mais très lentement. Il se renferma. Tout ça était de sa faute. Il aurait du insister. D'habitude il le faisait toujours, et la seule fois où il ne l'avait pas fait, c'était elle qui payait le prix fort. dans la catégorie petit ami, on pouvait lui décerner sans aucun doute celui du pire. Pour autant il se leva et partie dans la chambre de celle-ci. Qu'importe ce qu'en penserait John, c'était tout ce qu'il pouvait faire pour elle pour le moment, alors personne ne lui retirerait ça.

-Chris...

John se redressa et serra les poings. Il détèstait le voir là. Le voir faible et si effondré, à un point tellement bas lui faisait vraiment plaisir par contre. Il l'observa et son petit air triste, triste et amoureux lui donnait envie de vomir.

-Tu ferais mieux de te barrer. Ce n'est pas que je n'ai pas envie de t'amocher à nouveau mais je préfère garder ma force pour veiller sur elle.

Chris semblait totalement insensible à ses remarques. C'était comme si John n'était pas là, comme si Chris ne l'entendait pas.

-Tu...Tu étais avec elle...C'est...De....Ta...Faute...

La rage reprenait le dessus. C'était plus fort que lui, il était vraiment énervé au plus haut point en le voyant là, à s'inquiéter pour elle. Il allait dire à nouveau autre chose lorsqu'un médecin entra dans la chambre:

-Bonjour. Pardon mais j'ai besoin que vous partiez. Je dois faire un examen gynécologique à votre amie. Pour savoir s'il y a eu viol ou non.

John se mis à trembler sans pouvoir y faire quoi que se soit:

-C'est pas vrai...

Il sortie de la chambre en soupirant et en passant ses mains sur son visage. Il s'en voulait tellement. S'ils ne s'étaient pas disputés ce soir là, ils seraient peut-être restés à discuter sur son lit. Elle ne serait peut-être pas partie. Et rien de tout cela ne se serait passé. Elle n'en serait pas là:

-Fermes ta grande gueule. J'ai aucune envie d'écouter ton baratin.

Chris s'était posé devant lui. Finalement, aucun son ne sorti de sa bouche et il se conta de se poser un peu plus loin.

Chris ne souhaitait pas parler. Pour quoi faire de toute façon ? Cela ne servirait à rien. Pourquoi prononcer des sons qui ont un sens quand tout perdait le sien pour lui ? C'était de sa faute. Sur ce point, John avait raison. Cela lui faisait du mal de l'admettre, mais il aurait du être là, et il n'y était pas. Magnifique... lui s'était magnifiquement planté. Pour le moment, il ne pouvait rien faire à part veiller Lina. Mais une fois que celle-ci serait éveillée, il pourrait tout faire pour l'aider à aller mieux. Bien sur, lui ignorait encore que John avait un plan tordu en tête, mais le jeune homme ne se laisserait pas faire lorsqu'il l'apprendrait. A moins que ce ne soit la volonté de Lina de suivre un certain itinéraire, mais sinon rien ne l'empêcherait de rester avec elle. Et s'il devait repartir en Italie pour cela, lui le ferait. Après tout il n'était pas sans point d'atterrissage là-bas. Soit il irait dans leur ancienne demeure dont sa famille avait toujours les clés, soit pour éviter d'être seul irait il vivre chez sa tante, avec ses cousins. Après tout là-bas se trouvait largement tout le nécessaire.

Lorsqu'ils durent sortir, l'un et l'autre le fit et le silence se réinstalla rapidement. Chris n'avait rien à lui dire, alors que la culpabilité et la colère face à son impuissance tournoyaient en lui. Le médecin termina son examen et annonça, au soulagement des deux jeunes hommes que celle-ci n'avait pas subit de viol, ce qui les déchargea tout de même d'un poids. Pour le reste, rien ne changeait. Chris du la laisser pour lui-même subir un simple examen de contrôle de routine, alors qu'il avait conseillé à ses proches de repartir, ça ne servait à rien qu'ils soient tous là, lui irait bien, et reviendrait plus tard. Une fois Lina bien mieux autrement dit. Alec lui assura qu'il lui prendrait les cours et le Volturno le remercia d'un signe de tête.

L'attente reprit, ainsi pendant plus d'une semaine. Bientôt Chris put quitter l'hôpital en tant que patient, mais y passait en fait nuit et jour. Pendant les heures de visite, restant silencieux, et le soir, arrivant à s'introduire, murmurant à sa petite amie de s'en sortir, que tout le monde l'attendait, que lui l'attendait et qu'il s'excusait aussi. Jusqu'au moment où durant une nuit, pour la première fois elle rouvrit les yeux, même si difficilement, alors qu'il était sans doute entre trois et quatre heures du matin, le capitaine de la squadra tenant sa main, dissimulé dans l'ombre.

Soif. La première chose à laquelle elle pensa lorsqu'elle réussi à se réveiller se fut la soif. Elle avait la gorge complêtement desséché et elle avait l'impression que sa bouche la brûlait. Puis vient la douleur. La tête, le nez, les lèvres, les joues, les tempes, les bras, les avants bras, la poitrine, le ventre. Oh oui, le ventre. Comme une pliure qui vous sciait en deux et vous coupait le souffle. Ses jambes. Tout. Tout lui faisait mal et c'était horrible. Elle avait envie de hurler mais elle ne pouvait pas car un tube semblait lui barrer le passage. Elle commença à s'agiter. Et elle s'agita encore plus quand elle remarqua qu'elle ne savait pas où elle était et que bouger lui faisait encore plus mal. Un médecin arriva dans la pièce et il lui sembla qu'il y avait quelqu'un d'autre:

-Ne vous agitez pas, on va vous enlevez ça.

Et en effet, on lui retira le tube qui bloquait sa respiration:

-Je....Je...Mais...

Sa voix était rauque, elle entendait le son d'un "bip bip bip" très rapide:

-Il faut que vous vous calmiez. Vous avez été victime d'une agression et vous êtes à l'hopital en ce moment. Tout va bien.

Tout tournait autour d'elle, tout allait trop vite:

-Je...J'ai...mal....Je...

Le médecin demanda de la morphine et estima qu'on devrait lui en mettre à 8. Lina entendait quelqu'un murmurer son prénom comme dans un sanglot de desespoir. Que s'était-il passer ? Elle ne se souvenait pas. La morphine fit son effet et peu de temps après elle réussit à s'endormir, terriblement épuisée et totalement désorientée. Le médecin vira Chris de la chambre avait l'avoir sermoné et il lui déclara qu'il pourrait revenir le lendemain,mais pas avant.

Chris restait là chaque nuit, ne dormant que peu, l'heure en fait où il ne pouvait pas rester entre la fin de la nuit et le début des visites, car tout était trop animé, et qu'il aurait put se faire voir à tout moment. Lui qui détestait l'hôpital n'y était jamais resté aussi longtemps, et cela d'un coté le fortifia du point de vue de son don. Le rendant moins sensible. Finalement son attente finit par payer et il remarqua que Lina s'agitait, celui-ci allait s'approcher pour l'apaiser, mais les moniteurs se mirent à s'alarmer, et il n'eut d'autre choix que de se dissimuler de nouveau dans l'ombre, qui ne dura guère longtemps lorsque les lumières de la chambre furent allumés. Lui n'eut qu'à peine le temps de prononcer son nom, blessé et se sentant coupable de la voir si faible, avant qu'elle ne soit rendormit par morphine, et lui éjecté.

Celui-ci fut présent dès la première heure, et remarqua l'absence de John, c'était il passé quelque chose ? Celui-ci aurait du être là depuis un certain temps déjà. Mais il ne tarda pas à recevoir un message, lui indiquant que celui-ci était malade. Le Volturno assura qu'il le tiendrait au courant si celle-ci se réveillait, ce qui aurait sans doute lieu pendant la journée, et lui reprit sa place, veillant sur son sommeil forcé.

- Je suis là Lina... je ne te laisse pas.

Après un sommeil forcé, la jeune femme se réveilla à nouveau. La douleur était toujours là mais elle devait toujours être sous morphine car elle ne la ressentait pas comme la veille. Par contre, elle se sentait toujours complètement désorientée. Elle essaya de s'asseoir mais son bras refusa de la soutenir:

-Attends, je vais t'aider.

Le jeune homme l'aida à se redresser et elle l'en remercia:

-Comment tu te sens ?

Elle soupira avant de lui répondre:

-Je suis complètement...Perdue. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Pourquoi je suis là et pourquoi je suis...dans cet état ? Je me souviens que je me disputais légèrement avec John et après je me souviens qu'il me portait dans ses bras et entre ces deux moments...Plus rien. Je ne me souviens plus de rien. Chris, il s'est passé quoi ?


********

Malade. Il était malade. Il n'en revenait pas. Il ne faisait que de vomir et il se sentait si mal. Et Lina avait choisi ce moment là pour se réveiller. Il était vraiment content qu'elle ouvre enfin les yeux mais il s'en voulait énormément de ne pas pouvoir y être. Bon, il s'était dopé aux médicaments et il devrait aller mieux mais sa rage se tournait vers Chris. Dire que le responsable de tout ceci pouvait être à ses côtés mais pas lui. Tant pis. Il y serait demain, à la première heure et de toutes façons...Ses invités arriveraient bientôt.


********



Alors que Chris semblait décontenancé et que l'italienne attendait sa réponse, deux adultes entrèrent dans la pièce:

-Oh ma puce !

-Papa ? Maman ? Mais...?

Ils se rapprochèrent de la jeune femme:

-Oh mon dieu, mais regardes toi...Si jamais je retrouve ceux qui t'ont fait ça, je les tue !

Lina haussa les épaules, ayant complètement oublié ce qu'il s'était passé:

-John nous a appelé et nous avons réussi à venir que maintenant. Mais nous somme là. Nous allons prendre soin de toi.

Chris toussota légèrement:

-Oh euh, voici Chris, un ami de mon lycée.

Ses parents se contentèrent d'hocher la tête et se reportèrent aussitôt sur leur fille.

Lina avait fini par se réveiller de nouveau. C'était une bonne chose pour elle, et qui soulageait Chris également. Après tout cela voulait sans aucun doute dire qu'elle allait mieux. Lui l'aida à se redresser, puis lui demanda comment celle-ci se sentait. Pas au top, et surtout apparemment atteinte d'amnésie partielle. Vu le temps du blanc dans sa mémoire, elle ne se rappelait plus qu'ils avaient décidé de sortir ensemble. Le capitaine de la Squadra se préparait à lui rappeler chaque élément lorsque deux adultes arrivèrent soudainement. Les parents de Lina. C'était la première fois que lui les voyait. Ils s'inquiétèrent pour leur fille, et une partie de leurs paroles, celles qui lui rappelèrent que la jeune femme avait été attaquée du fait de son absence lui fit fermer le poing de manière un peu rageuse. Ceux qui avaient fait ça paieraient, c'était certain, et c'est lui qui s'en chargerait.

- Tu pourrais me rappeler ce qui s'est passé pour que je sois ici ?
- Comme tu t'en rappelles, tu t'es disputée avec John. Par la suite tu es partie vers le parc. On s'est revu là-bas alors que j'y réfléchissait aussi à certaines choses. On a parlé un temps et après que ta colère et ton trouble sur ce qui te préoccupait ces derniers temps se soit envolé...

Il regarda le portable de la jeune fille, la réponse se trouvant sans aucun doute à l'intérieur, dans ses derniers sms.

- ...puis j'ai proposé de te raccompagner mais tu as refusé parce que j'avais mon match le lendemain. J'aurais du insister, et je m'en veux de ne pas l'avoir fait...

Son poing se serra de nouveau alors qu'il fermait les yeux, essayant de contenir sa culpabilité et les larmes qui lui venaient, sans vraiment le pouvoir.

- Tu as été agressée alors que tu rentrais chez toi. Je n'en ai rien su. C'est John qui t'a trouvé et conduit aux urgences. Je ne l'ai su qu'après mon match, par John, ou du moins par le fait qu'il était furieux contre moi, avec raison. Tu t'es retrouvée ici par ma faute, alors que j'aurais du te raccompagner... Tu es restée inconsciente plusieurs jours, et il te faudra encore du repos.

On pouvait sentir combien lui pouvait s'en vouloir, alors qu'il n'osait même plus la regarder. Ni elle ni ses parents.

- Je suis désolé Lina... même si des excuses ne changeront rien à ce qui s'est passé. Je vous présente également mes excuses, M. et Mme Néangélie. Ce qui est arrivé est de ma faute. Mais je vous jure que je ne laisserais plus cela se reproduire... et que les responsables paieront pour ça.

Il savait où trainaient les divers crapules de cette ville, et où trouver des infos, l'avantage de lutter contre les wolfs. Ceux qui avaient fait ça s'en vanteraient surement, et ce serait leur erreur, parce qu'il n'allait pas laisser ça impuni.

-Non mais quelle idée de laisser une jeune fille seule en pleine nuit.

Lina restait stoïque, réfléchissant aux paroles de Chris. C'était impossible.

-Tu aurais pu être violée ou tuée !

Il ne s'était pas réellement passé ça, si ? Elle ne se souvenait de rien. Aucun son, aucune image, aucune odeur. Vu l'horreur de la situation, elle aurait dû s'en souvenir.

-Si John ne t'avais pas trouvé...Tu serais morte seule dans une ruelle...

Sa mère se posa sur l'épaule de son mari ne supportant pas cette idée. Comment on avait pu faire ça à sa fille ? Sa fille si douce et si gentille...
Lina observa ses bras. Il n'y avait que ça. C'étaient les seuls traces de son agression. Tous les bleus, toutes les marques physiques. Il ne restait que ça. Elle leva son regard vers Chris. Elle se trompait. Il restait aussi la douleur dans son regard. Le sentiment de culpabilité et de rage. Alors qu'elle ne savait même pas si elle lui en voulait.

-Bon, c'est gentil d'être resté, mais nous somme là. Inutile de lui rendre visite. Ce qui est fait est fait alors sortez de la chambre et laissez nous nous occuper de notre fille. Merci.

Son père avait son regard froid. Celui qu'il a quand il est en colère.

Il était vrai que sa réaction avait été stupide. Chris aurait du la raccompagner. Quoiqu'elle en dise. Mais la vérité étant sans aucun doute que celui-ci, bien trop sur un petit nuage de par le fait d'être avec elle avait pensé bêtement qu'il ne lui arriverait rien. Logique complètement stupide. Entièrement. C'était sa faute et le savoir n'y changeait rien. Pour autant le Volturno se permit une intervention.

- Le médecin a confirmé qu'il n'y avait que des coups et blessures extérieures.

Au moins les rassurer tous, sur le fait que celle-ci n'avait pas été violée. Ce qui avait été pour lui-même un soulagement. Le père de la jeune femme lui parla de manière sèche. Pourtant le footballeur ne lui en voulait même pas. Comment aurait il put ?

- Remets-toi bien Lina, et encore navré.

L'italien partit de l'hôpital le cœur gros, et la rage présente dans la plupart de ses muscles. Pour autant le jeune homme ne chercha pas à rentrer chez lui. Il passa par les quartiers où trainaient généralement les bandes, espérant chopper des infos, mais n'eut rien. Ce qui le laissa encore plus de mauvaise humeur. Alors il passa à sa salle de sport perso et y frappa, encore et encore dans le sac prévu à cet effet, de manière furieuse. Jusqu'à l'épuisement de ses bras, jusqu'à ce que ses jambes refusent de le porter, essayant de faire sortir de lui toute la culpabilité et la rancœur qu'il avait envers lui-même.

- Je savais que tu finirais par venir ici. Comment te sens-tu ?

Cette voix, Alec. Rien d'étonnant.

- J'en sais rien. Mal. Coupable. En colère. Impuissant. Un peu tout ça à la fois.
- Tu ne pouvais pas le prévoir Chris.
- J'aurais du la raccompagner. Je l'avais toujours fait jusque là. Toujours.
- Les choses n'étaient pas les mêmes.
- Elles venaient de changer... mais justement, raison de plus pour laquelle j'aurais du être là. Total ses parents me haïssent, je me déteste et j'ai rien pour au moins faire payer aux ordures qui lui ont fait ça. Génial. Cela pourrait difficilement être pire...

S'il savait, peut-être se serait il tut.

-Bon, racontes nous tout mon ange. Il faut coincer ces démons !

Elle secoua la tête, tout en soupirant. Il ne lui restait vraiment rien. S'il n'y avait qu'elle, elle aurait cru à une mauvaise chute. Une très mauvise chute. Comment ça avait pu arriver ? Elle avait certes, pas énormément de force mais assez de cervelle pour se défendre. A moins qu'ils aient été plus d'un. Là, elle n'aurait rien pu faire:

-Je ne me souviens de rien.

-Oh...Ce n'est pas grave. On va quand même les trouver t'en fais pas. Tout ce qui compte, c'est que tu te sentes mieux.


Elle avait l'impression que sa tête allait exploser et que son corps était piqué de toutes parts. L'italienne reposa sa tête sur l'oreiller et ferma les yeux. La seule chose dont elle se souvenait, c'était d'avoir discuté avec John. John qu'elle n'avait pas encore pu voir depuis son réveil. Ses parents décidèrent de rentrer pour la laisser dormir. Elle en profita pour prendre son téléphone.

¤Aucun message¤

Elle avait dut tout effacer avant... Avant l'accident. Sachantque John devait s'inquiéter, elle lui envoya:

¤tout va bien. Ne t'en fais pas pour moi et repose toi.¤

Puis, elle soupira et tenta d'écrire un texto à Chris. Mais elle n'arriva pas à dire quoi que se soit.

Chris aurait tant voulu pouvoir savoir qui avait fait ça. Mais Lina ne semblait ne se rappeler de rien. Aucun point de description, aucun détail qui lui permette de trouver qui cela pouvait être, ou même simplement à quelle bande ces enfoirés étaient rattachés. Mais ce qui était certain, c'est qu'il finirait par les trouver, et leur faire payer chèrement de s'en être prit à elle ainsi. On ne s'attaquait pas à ses proches sans conséquences. Une autre silhouette entra dans la salle.

- Comment va Lina ?
- On dira qu'elle a évité le pire, mais en aura pour un moment.

Lui se redressa doucement, et regarda son portable. Il ne vit aucun sms et décida d'en écrire un rapidement à Lina, s'excusant et lui affirmant que si elle désirait quoique ce soit, il serait là. Lui disant de prendre le temps de se remettre. Hésitant à mettre à la fin un je t'aime et finissant finalement par mettre que bises au bout.

Elle soupira en lisant le sms qu'elle venait de recevoir. Elle appuya sur les touches afin de lui envoyer:

¤Honnêtement...Je ne sais pas trop quoi te dire...
Merci¤

Après une bonne sieste, John se sentie largement mieux. Il décida d'aller voir Lina et un sourire se déssina sur son visage quand il remarqua son message. Elle pensait à lui et ça lui faisait vraiment plaisir. Quand il arriva, la demoiselle s'était endormie. Elle semblait littéralement épuisée par tout ça. Il se posa à côté d'elle et lui caressa les cheveux en la regardant dormir.

La réponse fut un simple pas de quoi, que c'était normal. D'autant plus au vu de ce qu'il ressentait pour elle, mais cela il ne l'ajouta pas. C'était une chose qui restait simplement en lui, et y resterait sans doute jusqu'à ce que celle-ci se rappelle de ce qui s'était passé. Le Volturno ne pouvait pas forcer la remontée de ses souvenirs, ne souhaitant guère lui causer un choc traumatique potentiel. Finalement Katty, Alec et Chris finirent par quitter la salle de sport.

- Tu vas devoir te reprendre vieux frère. Tu sais aussi bien que moi que tu ne peux pas rester comme ça.
- Je sais.
- A quoi penses-tu ?
- Aux futures complications que tout cela va amener, au niveau scolaire. Pas mal de monde va se poser des questions sur son absence, surtout dans la classe. Je n'ai pas envie que tout le monde débarque à l'hôpital et lui posent encore et encore les mêmes questions alors qu'elle ne se souvient de rien. Le souci c'est que je n'ai pas vraiment d'idées pour une excuse valable. Quelque chose vous vient à l'esprit ?

-Hum... Tu pourrais dire qu'elle est malade. Une bonne grippe qui lui prendra quelques temps et beaucoup de repos.

C'est ce qu' Alec proposait alors que pendant ce temps, la jeune italienne essayait de se souvenir. Même dans son réveil, elle ne songeait qu'à ça. Il y avait des images floues. Elle voyait le visage inquiet de John qui lui répétait que tout irait bien. Elle se réveilla brusquement en criant:

-Hey !

John s'écarta avant de saisir son visage entre ses mains:

-Tout va bien, c'est moi ! C'est John. Tout va bien. Chut. Calme toi.

Elle finit par se calmer et il en profita pour se caler contre elle, sur le lit, la serrant et la berçant dans ses bras:

-Tout ça.... ça passera. D'accord ? Avec le temps, ça passera, c'est promis. Et plus jamais personne ne te fera du mal. J'y veillerais. Je suis là.

Chris réfléchissait à l'idée d'Alec. Il était vrai qu'une bonne grippe éviterait de se poser des questions sur l'absence durant un temps... mais lui voyait tout de suite d'autres soucis surgir.

- Cela pourrait être valable, mais pas mal de nos camarades connaissent l'adresse d'Atalina, surtout un abruti en particulier. Il ne tardera pas à se rendre compte qu'elle n'y est pas vraiment.

De plus vu à quel point les rumeurs se répandaient vite, il serait bientôt su que Lina était à l'hôpital... suffisait de se rappeler que Laura avait un contact dans l'hosto qui allait sans doute la prévenir que son amie était dans la structure et le lendemain voir le soir même tout le monde serait au courant.

- Comment empêcher une nouvelle de se répandre quand on a aucun contrôle sur la circulation d'informations ? Parce que Laura saura sous peu pour Lina, et après chacun va y aller de ses pronostics avant de vouloir la coller.

L'option la plus chiante mais sans doute la plus efficace serait de jouer le comité de sécurité pour éviter notamment que toute la gente masculine de leur classe n'aille à son chevet, ce qui ferait plus que passablement l'énerver, tout comme cela aurait le même effet sur John.