Version Alternative : Si Katty n'était pas morte ?

Lina tenait tellement à sa passion. Alors qu'elle lui parlait, il n'avait pas put s'empêcher de la regarder, après tout c'était la politesse et un sourire avait fleuri sur son visage sans même qu'il ne s'en rende compte. Cela avait juste été plus fort que lui, alors qu'il ressentait ce qui l'attachait à son ami équidé, le fait que tout son cœur et toute son âme s'y trouvait. Oui, elle n'était elle-même que dans ces moments là, c'était certain.

- N'abandonnes pas ton rêve. Je suis certain qu'il finira par se réaliser. Je ne peux pas juger de la difficulté ou de l'entrainement nécessaire, bien sur, mais j'ai confiance en toi. Je sais que tu as une volonté si forte qu'elle pourrait te le permettre.

Il réfléchit à un point.

- Il y a un haras pas si loin de Lyon. Je n'ai plus l'adresse en tête, mais nos parents nous avaient déjà emmenés, Katty et moi par le passé y faire du cheval. Si je retrouve l'adresse en parlant avec ma mère et mon père, tu pourrais toujours te renseigner, qui sait.

Bon, ce n'était pas entièrement désintéressé sur ce point, puisque si elle trouvait, il y avait des chances qu'elle reste en France, mais c'était plus pour elle que pour lui de prime abord.

Elle secoua la tête:

-Non. Je tiens à Vivo beaucoup plus qu'à ma passion. Et je sais que sa place est en Italie. Je ne voudrais pas le déraciner comme on l'a fait pour moi.

Même si elle savait que Vivo aimerait surtout être avec elle, elle ne pourrait pas être tout le temps avec lui. Alors elle préférait le voir pendant les vacances et qu'il soit entouré de ce qu'il connaissait le reste du temps. Ils terminèrent leurs sandwichs en discutant tranquillement. Presque comme avant. Elle n'avait presque plus sentie cette gêne, juste le plaisir de lui parler:

-Bon, tu as raison. Je pense que je vais tenter la sieste. Je peux compter sur toi pour me réveiller ?

Chris ne put s'empêcher d'agrandir son sourire face à la réponse de celle-ci. C'était tout à fait la jeune femme. Véritablement. Toujours à penser au soin des autres avant elle. Il était certain qu'à ses yeux Vivo était bien plus qu'un simple cheval. C'était un vrai partenaire.

- Et cela t'honore. Peu de gens seraient capable de voir les choses ainsi, sans aucun doute.

Le repas se finit tranquillement, et une fois les emballages jetés dans une poubelle proche, la jeune femme lui demanda si elle pouvait compter sur lui pour la réveiller. Chris hocha de la tête.

- Reposes toi tranquillement. Je t'assure que je le ferais. Cela te fera du bien.

La demoiselle Néangélie finit donc par s'endormir, alors qu'elle était appuyée contre l'arbre. Celle-ci dodelinant doucement de la tête et risquant de tomber, l'italien la posa tranquillement sans la réveiller sa tête sur ses genoux. Et se retint de lui caresser doucement les cheveux, même s'il en avait envie. Son sommeil au moins semblait serein. Cela ne lui ferait pas de mal. Dans le sommeil celle-ci semblait encore si fragile, comme plus proche de l'enfance, ce qui lui donna encore plus l'envie de la protéger. Il dut aussi lutter contre son envie de l'embrasser, mais au final se retint très bien de toute chose qui aurait put être embarrassante. Lorsque sa montre sonna, indiquant que c'était l'heure de la lever, il la secoua doucement, sans aucune brusquerie.

La jeune femme décida de se caser contre l'arbre et ferma doucement les yeux en souriant:

-Merci.

Puis elle posa ses mains sur son ventre avant de s'apaiser en calmant sa respiration et en écoutant la nature. Et sans qu'elle s'en rende compte, elle tomba dans le sommeil, certainement plus fatiguée que ce qu'elle avait pensé. Son sommeil fut calme et très agréable. Elle sentait à nouveau de l'herbe, de la chaleur, le souffle de Vivo près d'elle. L'italienne sentie comme une légère secousse, mais n'en fut pas réveillée. Alors qu'elle se sentait si bien, une autre secousse arriva, assez douce qui cette fois ci la réveilla. Elle ouvrit légèrement les yeux, fut surprise en voyant la tête de Chris au-dessus d'elle:

-Hum...?

Elle se frotta les yeux avant de se redresser et d'observer son...Ami. Elle avait dormit la tête sur ses genoux ? Elle se frotta à nouveau les yeux, rougissant légèrement en esquissant un sourire:

-Déjà...?

Lina avait besoin d'être en forme pour ce soir. C'était une chose obligatoire. Sinon quelque chose disait à Chris que tenir tout du long, entre les répétitions et ça serait de trop, qu'elle finirait par s'effondrer avant. Alors la voir céder au sommeil le rassura, et il fit son possible pour que celle-ci soit à l'aise. Rien de pire qu'une impression de chute pour réveiller quelqu'un. C'est pour cela qu'il l'avait retenu et n'y avait été que très doucement, comme si c'était un mouvement naturel. Et cela avait fonctionné. La jeune femme dormit ainsi deux bonnes heures, avant que son camarade ne la réveille.

- Le temps passe vite quand on dort.

Une fois que celle-ci fut entièrement redressée, Chris se leva et aida celle-ci à faire de même avant qu'ils ne commencent la route pour le lieu de rendez-vous. Le Volturno préférait tout de même avoir réussi à se contenir, craignant de trop perdre toute confiance de celle-ci s'il s'était laissé aller.

- Au moins tu as l'air bien plus fraiche et en forme maintenant. Il ne te reste plus qu'à mettre le feu au planches ce soir. Enfin, littéralement parlant bien sur.

Elle se tourna légèrement vers lui:

-Oui, c'est vrai. Surtout quand on dort bien. Mon rêve était si calme ! Incroyable, ça n'était pas arrivé depuis...Je ne me souviens même plus.

L'italienne lui adressa un sourire en haussant les épaules. Elle accepta son aide pour se relever, saisit son sac avant qu'ils ne se dirigent vers la salle:

-Désolée de t'avoir laissé seul. Je ne me pensais pas aussi fatiguée. Tu as dû t'ennuyer.

Elle lui adressa un léger sourire en hochant la tête:

-Je l'espère ! On verra bien comment ça va se passer !

Ça pour être calme, lui avait eut le temps de le voir. Et ce n'était pas pour lui déplaire, au contraire. Après tout cela lui permettait de savoir que celle-ci irait un peu mieux, et lui se sentirait aussi moins coupable, parce que ses insomnies venaient de lui. Cela n'était pas arrivé sans doute depuis des mois et plusieurs semaines. Depuis le début de cette histoire avec John et de leur rapprochement.

- Ne t'excuses pas. Tu en avais besoin, et je ne me suis pas ennuyé.

Non, il l'avait regardé dormir sans rien dire, retenant ses expression, répondant à ses sourire, veillant sur elle et son sommeil, tout simplement. Il lui rendit d'ailleurs son nouveau sourire.

- J'ai confiance.

La route se passa tranquillement, et la gêne semblait partie, même si ce n'était que temporairement. Mais cela faisait du bien, d'un coté. Vraiment beaucoup, de partager un moment sans aucune prise de tête, puis il la laissa aller répéter, s'installant une nouvelle fois dans un coin, se faisant oublier et ne dérangeant personne.

-Tu ne t'es pas ennuyé ? Mais tu ne pouvais pas bouger, tu ne pouvais rien faire ! Je me demande comment tu as fait pour éviter l'ennuie.

Puis ils entrèrent dans la salle et Lina fut obligée de le laisser pour aller s'entraîner:

-Ah bien, tu n'es pas en retard ! Bon, les autres font leur entraînement de groupe. Donc tu vas attendre pour tes numéros. En attendant, tu vas te changer et porter les CD à la régie !

Elle hocha la tête en souriant. Elle adorait l'excitation et le stresse des jours "j". La jeune femme s'éxécuta et enfila son justaucorps noir, son collant de la même couleur avant de mettre son tutu lisse de tout plis de couleur verte. Puis elle se dirigea vers la régie pour donner les CD. En passant, elle vit Chris assis dans un coin, observant les répétitions. Le regarder sans qu'il le sache lui procurait une sensation étrange. Elle n'aurait pas su la définir. Elle resta quelques minutes à l'observer, puis quitta la pièce se rendant dans les coulisses.

- Je ne me suis pas ennuyé, c'est tout. Je ne te mentirais pas, tu le sais bien.

Celle-ci accepta finalement le fait que son ami ne s'était pas ennuyé et ne l'embêta pas plus avant. Cependant Chris évita de lui préciser que la raison pour laquelle il ne s'était pas ennuyé, c'était parce qu'il trouvait que l'observer dormir était une chose passionnante. L'un et l'autre en auraient finit mal à l'aise s'il l'avait avoué. Comme l'affirmait le proverbe : la parole est d'argent mais le silence est d'or. Ils rentèrent et Lina du filer, alors que lui-même se posa dans un coin de la salle pour observer les répétitions. C'était un peu comme voir le spectacle à l'avance, mais l'impression qui s'en dégageait n'était pas la même que celle qu'il y aurait ce soir, justement parce que là se préparait seulement la magie de ce qu'ils verraient en définitif, même si les voir danser semblait toujours magnifique, surtout pour Lina. La répétition générale se passa sans problème, et après ces heures sans doute éreintantes pour tous ces danseurs, ils eurent droit à leur courte pause repas du soir.

-Bon, vous avez de 18h à 19h30, après je vous veux tous ici et prêt à foncer ! Car il faudra vous maquillez et vous habillez et ce, avant 20H, c'est-à-dire avant l'ouverture des salles. Vers 20h30, on pourra commencer. L'ordre de passage sera affiché dans le couloir des loges, je vais certainement faire quelques petits changements.

Tout le monde se dirigea dans sa loge. L'italienne en avait une pour elle toute seule. Elle détestait être favorisée ainsi. Mais sa professeur avait insisté lui expliquant qu'elle avait besoin de place à cause des costumes, des accessoires et que la pression allait être si grande qu'elle aurait besoin d'être seule. Et là, elle n'avait peut-être pas tord. Elle se changea rapidement et alors qu'elle enfilait son haut on frappa à sa porte:

-Pas trop stressée ?

-Oh David ! Non, ça va. Peut-être plus tard.

-Tu danses magnifiquement bien, tu n'as pas à t'en faire.

-Julia m'en veut encore ?

Julia, c'était la fille qui devait danser ses deux danses solos ce soir. Mais Lina était arrivée et leur professeur avait préféré les confier à Lina. Elle était également la petite amie de David:

-Non. Ce n'est pas ta faute, elle a finit par le comprendre. Maintenant, elle travaille encore plus et ce n'est pas plus mal. Tu manges avec nous ?

Elle l'observa en souriant:

-Non. C'est gentil mais on m'attend.

Il haussa les épaules:

-Alors à tout-à-l'heure.

Elle rangea ses affaires dans son sac et posa ce dernier sur son épaule. Elle retrouva Chris à la sortie:

-Tu n'étais pas obligé de rester. A force de voir de la danse constamment tu vas finir par t'ennuyer.

Faire de la danse était aussi intensif que le Karaté, surtout poussé à ce niveau. Plus Chris les observait, plus il s'en rendait compte. Sauf que leurs mouvements étaient plus harmonieux et moins brutaux, y comprit si certains combats ressemblaient quelques fois à des danses bien trop dangereuses. Mais c'était véritablement magnifique, de voir tout cela. Ainsi que le travail de groupe qui était effectué. Le Volturno avait bien senti quelques tensions et rivalités, mais dans le fond rien de dangereux. Lorsque la pause fut accordée, Chris partit vers la sortie, attendant tranquillement.

- Je ne pense pas. Après tout ce n'était pas comme si j'en voyais tous les jours. Et puis j'aime aussi voir les répétitions des autres. Cela me rappelle les jours J pour celles de Théâtre. Sauf qu'aujourd'hui ce n'est pas moi qui supporte la pression, mais toi. Cela dit tu t'en sors très bien.

L'italien sourit doucement.

- Où veux-tu manger ce soir ? J'ai choisi ce midi, donc là je te laisse le choix. Même si je suppose que tu dois prendre en compte de ne pas manger trop lourd avec ce qui t'attend ensuite.

Comme pour lui quand il avait des compétitions. Chris se sentait bien, la journée se passait tranquillement et on dirait que malgré tout, l'un et l'autre retrouvaient cette complicité de leurs débuts. Et c'était vraiment appréciable.

- Je parie que vous allez faire salle comble tiens !

-Pour l'instant.

Elle esquissa un léger sourire avant de continuer:

-Si je m'en tire bien, c'est parce que je ne stresse pas pour l'instant. Je commence toujours à stresser au moment où je dois me préparer. Même pour les compétitions avec Vivo, il en est ainsi.Le cran va monter au moment où je serais en coulisse à entendre les gens arriver et discuter. Puis une fois sur scène, plus rien. Danser, c'est comme exprimer un sentiment quand le danseur s'y prend bien. Le moyen de savoir si un danseur a été bon, c'est de demander si chez les spectateurs en est ressorti un sentiment. La peine, la colère...Le désir. Si le spectateur arrive à mettre un sentiment sur la danse alors on peut dire que le danseur a été bon. Et quand je suis sur scène, je ne fais que ressentir le sentiment que je dois incarner et c'était comme si j'étais seule alors le stresse n'a plus lieu d'être.

Elle récupéra son souffle à la fin de sa tirade. Elle oubliait souvent de respirer quand elle parlait. Elle hésita un instant avant de dire:

-Il y a un petit restaurant pas loin qui fait salade, pâtes et pizza. Il est pas cher et plutôt bon.

Il lui adressa un sourire avant de lui dire qu'il voyait de quel restaurant elle parlait et qu'ils n'avaient plus qu'à y aller. Elle lui retourna son sourire et l'observa un instant. Comme tout-à-l'heure. Sauf que là, il l'observait également. Elle pencha légèrement la tête sur le côté tout en continuant à le regarder. La jeune femme commença à traverser et le regard de Chris quitta le sien. Brusquement son bras l'attrapa alors qu'il reculait tout en l'attirant à lui. Une voiture. Elle ne l'avait pas vu. Chris, si. Il la garda contre lui, un peu surpris et choqué. La jeune femme entendait son souffle si brusque. Elle entendait également son coeur battre à toute vitesse. Elle s'était trompée. Chris n'était pas perdu dans ses sentiments. Chris l'aimait réellement. L'italienne leva la tête vers lui. Il avait les yeux fermés et était livide:

-Tu...Tu Devrais faire plus attention.

Il ouvrit les yeux et baissa légèrement le visage pour l'observer. Il inspira profondément. Ils restèrent ainsi quelques instants, alors qu'il la serrait toujours contre lui. Puis il relâcha son étreinte et Lina s'écarta.

Si semblables. C'était impressionnant. Bien sur Lina ne pouvait pas le savoir, puisque lui-même n'avait pas encore vraiment évoqué le sujet du théâtre avec celle-ci, malgré leurs nombreuses discussions. Mais leur manière de réagir au stress était identique. Ils semblaient d'abord y être insensible, et le tout venait juste avant de monter. L'italien était prêt à parier que comme lui, même si on conseillait aux artistes de ne pas regarder quel était la taille du public qui s'installait, elle le faisait, regardant par un interstice du rideau. Que cela augmentait encore son stress et qu'elle semblait intenable et survoltée. Mais une fois lancé, tout partait naturellement. Ils ne se laissaient pas paralyser, non cela leur servait plutôt à donner le meilleur d'eux-mêmes, à s'oublier pour laisser vivre leur interprétation à travers eux. Lina évoqua un endroit, et son camarade saisit parfaitement celui qui était évoqué. Un petit endroit sympathique.

L'un et l'autre s'observèrent un instant. Un peu comme à l'époque de leur jeu de regards, au début où ils s'étaient connus. Même si là c'était différent, parce que cela lui donnait envie de l'embrasser. Le jeune homme détourna le regard pour éviter d'être trop tenté et capta un bruit de moteur. Par habitude il regarda dans la direction de celui-ci, et remarqua une voiture, puis Lina qui avait commencé à traverser. L'adrénaline le fit réagir sur l'instant, attrapant brusquement le bras de celle-ci en reculant pour la ramener contre lui. Tout cela dans un temps plus court qu'une seule respiration.

Cela faisait deux fois. Deux fois que la jeune femme manquait de se faire renverser par une voiture devant lui. Mais cette fois-ci il avait put agir. Ce qui ne l'empêchait pas d'avoir eut peur, et de sentir son cœur battre à coup redoublés. Mais ce n'était pas à cause de la frayeur qu'il venait d'avoir. Non, c'était surtout ce contact, cette proximité avec la jeune femme dont il était tombé amoureux. Le karateka ferma les yeux pour essayer de retrouver une contenance, se doutant de la tête qu'il devait avoir.

- Tu...Tu devrais faire plus attention.

Tous les deux restèrent encore un instant dans cette position, avant que finalement Chris ne permette à celle-ci de pouvoir s'écarter, assuré que tout allait bien. lui ne se serait pas pardonné s'il était arrivé quelque chose à celle-ci, en prime juste en face de lui.

- Merci.
- Pas de quoi.

ils traversèrent après avoir vérifié cette fois. Ce n'était pas passé loin. Et le proverbe qui disait jamais deux sans trois inquiétait un peu Chris pour le coup. Que se passerait il si cette fois-là personne en mesure de l'aider, de la retirer à ce danger mortel n'était là ? Non, il ne laisserait pas ça arriver. Enfin, autant éviter de penser aux malheurs tant qu'ils n'étaient pas là, c'était un coup à se porter la poisse. Ils arrivèrent sans autre incidents au restaurant, prenant une table pour deux, et chacun commanda, alors que le regard du garçon revenait plus ou moins souvent sur elle, comme s'il craignait qu'il ne lui arrive soudainement une autre catastrophe d'ici ce soir.

Boum boum. Boum boum. Boum boum boum. Boum boum. Boum boum. Boum boum boum. Son coeur était encore irrégulier et elle sentait que le souffle lui manquait un peu. Elle jeta un regard à Chris. Il regardait vivement tout autour d'eux, comme s'il avait peur qu'un nouveau danger puisse survenir comme ça, sans prévenir.

"Tu t'es peut-être trompé...Tu dis m'aimer mais c'est peut-être confus dans ton esprit..."

Elle s'était trompée quand elle lui avait dit cela. Elle avait été totalement dans l'erreur. Contrairement à elle, il savait très bien où il en était.

¤Elle l'attrapa par le poignet alors qu'il commençait à s'éloigner. Elle se rapprocha et posa ses lèvres sur les siennes, l'embrassant à son tour."

Qu'avait-il ressenti quand c'était elle qui l'avait embrassé ? Elle se souvenait qu'il avait été comme figé. En même temps, elle comprenait cette réaction. Mais il l'aimait. Et un baiser de la part de la personne que l'on aime faisait toujours quelques chose. Quelque chose d'incroyable. Forcément, elle avait placé de l'espoir en lui en faisait ça. Elle se sentait si pitoyable de ne pas être aussi certaine que lui. Elle n'avait même pas réfléchit à ses sentiments, se disant que ça finirait par passer et qu'il n'y avait pas de quoi se poser des questions. Mais en attendant elle le faisait souffrir. Et elle n'en n'avait même pas eu conscience. Ils se posèrent au restaurant et commanda une salade césar. Elle fixait son verre, la main sur sa joue. Elle se sentait affreuse. Affreusement horrible et pitoyable. Même pour John.

"j'aimerais vraiment un jour te montrer toute la rage que tu as fait monter en moi Lina."

Elle comprenait ce qu'il voulait dire à présent. Et si Chris aussi se mettait à ressentir de la rancoeur envers elle ? Il ne pouvait pas lui dire amen à tout. Il ne pouvait pas l'attendre sans souffrir. Il était humain après tout.

C'était passé si proche. Cette voiture. Heureusement son instinct, ou sa prudence naturelle, voir les deux allez savoir l'avaient forcé à décrocher les yeux de Lina pour se concentrer de nouveau sur leur environnement. Et cela s'était révélé bien plus que nécessaire. Même si en lui évitant ce mauvais pas, cela le mettait aussi un peu mal à l'aise. La moindre proximité trop poussé avec la demoiselle amenait forcément son cœur à battre plus vite, comme s'il s'était mit à courir alors que l'italien était parfaitement immobile. Chris savait ce qu'il ressentait, grâce à Robin. Ce qui avait permit à cela de s'exprimer vraiment, c'était le fait que le Volturno l'avait avoué, et donc reconnu pour ce que c'était réellement. De l'amour.

Le baiser que la jeune femme lui avait donné. Celui que la demoiselle Néangélie dont avait sciemment évité de parler celle-ci. Un secret qui n'était véritablement qu'entre eux, parce que personne ne le savait. Du moins à sa connaissance. Mais lui ne l'oubliait pas, l'avait revu même dans ses rêves, gardant en mémoire le goût et l'odeur de la jeune femme à ce moment là. Mais malgré sa parole, il ne pouvait pas oublier ça. Justment parce qu'il s'agissait d'un espoir. Le capitaine de la Squadra commanda un pasta kébab pour sa part. Mine de rien, la peur ça creusait.

Souffrait il d'attendre, sans doute. Mais ce qui était le plus douloureux ne venait pas de la jeune femme, mais de John. Des tentatives de celui-ci. Chris faisait son possible pour se contrôler, ne pas se battre, ne pas provoquer une bataille qui au final ne ferait que blesser Lina, même si une partie de lui semblait affirmer que ce n'était que repousser l'inévitable, que celle-ci finirait par arriver, et que ce jour là, elle serait encore plus violente. Mais lui faisait son possible. Le maximum pour que le choix de la demoiselle soit véritablement le sien et que rien n'influence son libre arbitre.

La preuve en était en cet instant. Le romain d'origine aurait put tenter de la séduire, au fur et à mesure, d'aller plus loin que leur amitié, de jouer sur la confusion pour se rapprocher justement. Mais ce n'était pas lui, il était bien trop loyal et honnête pour ça, voulant que si cela se faisait, ça vienne d'elle. Tous les deux devaient avoir l'air ailleurs en cet instant. Que se passerait il si celle-ci refusait finalement d'être avec lui ? Il n'en savait rien. La douleur serait présente bien sur, mais au delà de ça ? C'était un vrai mystère. Parce qu'au fond, on ne pouvait forcer personne, et que ce ne serait pas parce qu'elle refuserait d'être plus qu'une amie que cela changerait son caractère; Tant de questions sans réponses. L'arrivée de leurs commandes respectives les ramena à la réalité.

-Oh, merci.

Elle observa son plat en esquissant un pauvre sourire:

-Et bien, ça a l'air bon.

L'italienne tentait de faire oublier le moment d'avant. Chaque moment de rapprochement les mettais dans un embarras pas possible par la suite. Elle se racla la gorge:

-Mes parents m'avaient emmené ici le jour de notre déménagement. Pour fêter l'évenement. Ils...Ils devaient venir ce soir. Mais il y a eu un imprévu et ils n'ont pas pu.

Elle lui adressa à nouveau un mince sourire:

-Mais je suis heureuse que vous y assistiez, toi, Alec, Robin et les autres. Cela me touche.

Le jeune homme remercia également le serveur, ayant une réaction moins visible que celle de Lina, mais c'était surtout parce que celle-ci avait eut un temps de réaction plus rapide sur ce coup. En tous les cas, cela sentait vraiment bon alors que Chris ouvrait son "plat" qui semblait plus être un mix entre une sorte de grand verre et une gamelle, le tout en polystyrène apparemment, ce qui conservait très bien la chaleur. Le silence semblait de retour. Comme à chaque fois qu'un moment de proximité avait lieu entre eux.

- J'en suis navré.

Il comprenait que cela lui tienne à cœur. Après tout quand les enfants faisaient quelque chose de ce style, c'était pour tout le monde bien sur, mais surtout pour voir la fierté de leurs parents briller dans leurs yeux.

- Cela nous fait plaisir. Tu es notre amie, alors c'est normal que l'on t'apporte notre soutien ! Cela t'aidera à être encore meilleure, j'en suis certain.

Le Volturno sourit, pensant vraiment ses paroles. Leur groupe avait une notion très soudée de l'amitié, et chacun venait toujours voir les autres. C'était une habitude qui ne changeait pas, et Lina était venu s'ajouter plus que naturellement. 'était presque comme si sa place avait toujours été là, n'attendant qu'elle, surtout vis à vis de Robin, puisqu'il était clair et net que ces deux là étaient meilleurs amis.

- Tu aurais fait de même pour l'un de nous, alors il n'y a pas besoin de dire merci. Si tu veux vraiment le faire, donne juste le meilleur de toi, et on sera tous heureux, je te le garantis.

Un haussement d'épaule accompagna sa réponse:

-Ce n'est pas grave. Se soir, je ferais ça pour moi.

Elle esquissa un sourire et sembla dans la lune quelques minutes. Oui, se soir, elle danserait pour elle. En se laissant submerger par les sentiment que lui inspirait la chanson. Et se sera beau. Elle s'était fait la promesse de gagner le coeur de son public se soir et elle comptait bien réussir. Elle tourna à nouveau son regard vers le sien:

-Oui, certainement.

Elle hocha la tête avec vivacité:

-Je vous promet de faire de mon mieux.

La jeune femme n'avait pas tellement faim et elle savait que ce n'était pas dû au stresse. Au contraire, elle était excitée, elle avait hâte d'y être. Non, c'était à cause de l'évènement qui s'était déroulé il y a peu. Elle n'arrivait pas à ne pas y penser. Le fait qu'elle ai sentie son coeur battre aussi vite alors qu'elle était juste contre lui...Elle secoua la tête avant de se forcer à manger.

Lina avait haussé les épaules, une réaction à laquelle il s'était attendu. Mais cela la blessait tout de même. Preuve en était que la jeune femme avait évoqué ses parents. Si la demoiselle s'en était véritablement totalement moqué, le sujet n'aurait pas été abordé, même pas une seconde. Peu importait que l'on soit habitué ou non, on espérait toujours que les gens s'amélioreraient.

- C'est une bonne chose, de se faire plaisir.

Après tout, c'était le meilleur moyen d'être bon, dans les arts. De se faire plaisir soi-même, afin de vibrer de telle manière que le public soit ensuite transporté avec nous. C'est cela qui ferait la beauté de tout le ballet, sans aucun doute. Quand toutes se libèrerait de ce qui était leur vie pour incarner la musique, en devenant les paroles dansantes qui s'entendraient avec les yeux.

- J'ai confiance en toi pour ça.

Chris avait un peu l'estomac noué de mal-être, mais sa peur ayant été plus grande, manger était un bon moyen de calmer le second et de dissimuler le premier. Parce que quelqu'un qui mange a toujours l'air de quelqu'un qui mange, quelque soit son état d'esprit au final. La mort avait une drôle de façon de choisir ses priorités, et semblait en vouloir à la jeune femme, qui avait pourtant un ange gardien, puisque celle-ci y avait échappé par deux fois.

- Je parie que tu vas devoir signer des autographes à la fin su spectacle tiens !

Blague stupide, mais parfaite pour décontracter l'atmosphère à ses yeux et chasser la gêne.

La jeune pencha la tête en arrière en rigolant:

-N'importe quoi !

Elle le regarda tout en secouant la tête:

-Des autographes...Et pourquoi pas des photos aussi hein ?

La jeune femme rigola à nouveau, légèrement. Sans rien de "trop". Juste un rire léger, aigu, agréable, apaisant. Elle commença à manger sa salade en observant l'heure. Elle n'avait pas beaucoup de temps et elle savait que pour elle, se préparer allait prendre du temps:

-J'éspère sincèrement que tu vas apprécier le spectacle !

Pendant ce temps là, un jeune italien se baladait dans Lyon. Il voulait s'acheter un sandwich, un truc rapide à manger. Ainsi qu'une canette de pepsi, la boisson préférée de sa belle. Lorsqu'il passa devant un restaurant. Il n'aurait pas dû. Elle était là. Avec un autre que lui. Pire. Avec cet homme bien particulier. Pire encore, elle rigolait. Une lame bien aiguisée vint frapper son coeur. Il resta là quelques secondes. Secondes ou une éternité, il n'était pas très sur. Il s'en alla. Le coeur blessé. Cette fille allait le tuer. Le pire, c'est qu'il était prêt à se complaire dans sa souffrance. La mort dans l'âme, il effectua pourtant ce qu'il avait prévu. Aucun des deux ne l'avait vu. Et c'était peut-être mieux. Mais il faudrait qu'elle discute avec elle. Elle lui devait au moins ça.

La voir rire lui tira un sourire. C'était presque comme automatique. Cela lui plaisait de voir que celle-ci se décontractait, prenait du temps pour laisser de coté ce qui l'attendait et juste profiter de l'instant présent, et que sa blague atteignait son but. Bien sur, prêt à en rajouter avec la perche de celle-ci, le Volturno ne se gêna pas le moins du monde pour en remettre une couche.

- Mais je suis certain que les projos ne seront pas les seules lumières ce soir et qu'il y aura beaucoup de flashs ! Après heureusement pour toi, ils n'auront pas le temps de les imprimer de suite, mais je pense qu'un comité de sécurité n'aurait pas été de trop. Et ne t'inquiètes pas pour le spectacle, je suis certain qu'il me plaira.

Après tout les répétitions avaient déjà été superbes. Mais là ce serait encore différent. Mais alors que tous les deux profitaient du repas, aucun d'eux ne vit John en effet, ni l'impact que leur repas partagé pouvait avoir sur lui. Tous les deux terminèrent de manger en riant, et Chris la raccompagna jusque la salle de spectacle, prudent au moment de traverser. Puis abandonna celle-ci qui partait se préparer, allant pour sa part sur le devant, attendant l'ouverture pour avoir une bonne place, ne tardant pas à voir apparaitre sa cadette, puis leurs amis.

Au moment de le quitter, elle leva les yeux vers lui:

-Merci pour ce repas. C'était vraiment sympa.

Elle lui adressa un sourire tout en penchant la tête sur le côté droit:

-Je te souhaite, un bon spectacle. Je pense que je ne te verrais pas avant la fin de celui-ci.

Puis elle fila, car il était l'heure pour elle. On l'accueillit avec des sourires, tous lui demandèrent si elle n'avait pas trop le trac. Même Julia tenta de la rassurer et fut vraiment gentille et sincère. Normalement, elle aurait dû passer en première et faire la danse de fin. Mais ça avait changé. Elle faisait sa danses juste avant l'entracte et conservait la danse de fin. Cela ne changeait pas grand chose, elle aurait juste plus de temps pour se préparer, ce qui n 'était pas plus mal:

-Allez !!! En loge ! Vous devez vous préparer !

La jeune femme se posa un peu sur sa chaise après avoir fermé la porte derrière elle. Elle observa la bouteille d'eau et la barre énergétique restante que Chris lui avait apporté. L'italienne esquissa un sourire en secouant la tête.

John était arrivé en même temps que les amis de sa belle. Il ne se mélangea pas à eux car l'envie n'y était pas. Il ne voulait surtout pas être face à...lui. Sinon, il risquerait d'y avoir des dégats. Et il ne pouvait pas faire ça ce soir. Alors il se retenait. Pour elle. Les portes s'ouvrirent et vu qu'ils avaient prit les meilleurs places, l'italien prit sur lui pour prendre place à côté d'eux. Pire, à côté de lui:

-Salut.

Il salua les autres de loin. Pas plus de discussion que cela et ça lui allait très bien. La salle se remplie assez rapidement et afficha bien vite complet. Alors que ça allait commencer, John se leva et se faufila jusqu'aux loges.

- C'est moi qui te remercie de l'avoir partagé en ma compagnie.

Son sourire était envoutant. Ce qu'il pouvait avoir envie de l'embrasser juste maintenant, mais ne le pouvant pas.

- Je ne crois pas en effet, merci.

L'italien fila, ne pouvant pas faire grand chose d'autre. Sa cadette fut la première à arriver, et comme il s'y était attendu, celle-ci lui demanda où celui-ci avait il put disparaitre toute la journée, question magnifiquement évitée par l'arrivée d'Alec, ce qui lui sauva la mise. Comme quoi avoir des amis qui arrivent tot pouvait avoir du bon. ils discutèrent donc de tout et de rien, alors que les autres arrivaient au fur et à mesure, augmentant leur nombre, alors que tous ceux qui avaient été là à la piscine lors de leur partie de volley aquatique étaient finalement présents.

- Salut.

John avait une tête à faire peur franchement, lui a coté semblait peut-être même trop rayonnant et ça devait se voir, à la remarque que lui avait fait Félicia, qui l'avait complètement grillé en moins de temps qu'il ne fallait pour dire Néangélie. Même si le jeune homme essaya de démentir, sans succès. Tous se turent finalement quand les lumières s'éteignirent, commençant à apprécier le spectacle dans un silence quasi religieux.

-Tu n'es pas encore habillée.

L'italienne se retourna. Elle était tellement concentrée que tout ses sens avaient été mis en veille. Il s'approcha, posa ses mains sur ses épaules:

-Il s'est passé quelque chose ? Tout va bien ?

John releva la tête et l'observa dans le miroir:

-Pourquoi me poses tu cette question ?

-Tu...Tu n'as pas bonne mine.

Il esquissa un sourire avant de baisser son visage. Il pouvait sentir le parfum de la jeune femme. Il ferma un instant les yeux pour en profiter:

-Je peux te poser une question Lina ?

L'italien fit glisser son nez de son épaule jusqu'au début de son cou:

-Pourquoi tu lui accordes une chance à lui ? Pourquoi ne pas m'en donner une à moi ?

Elle se figea, contractant tout ses muscles:

-Tu as dîner avec lui. Je t'ai vu. Tu as certainement passé la journée avec lui aussi. Que tu prennes le temps de réfléchir, je comprends. Mais pas que tu lui laisses une chance à lui et non à moi. A moi que tu as déjà fait ton choix.

-Je l'ai embrassé John.

Elle sentie une pression sur ses épaules:

-Je l'ai embrassé la nuit où tu avais commencer à devenir violent.

-Le jour où j'ai appris que tu m'avais menti. Que mon bonheur était illusoire.

Elle hocha la tête. Il s'éloigna, resta inerte quelques instants, jusqu'à ce qu'elle décide de se tourner vers lui:

-Alors embrasse moi.

La jeune femme pencha la tête, ne comprenant pas:

-Tu l'as embrassé. D'accord. Je vais essayé de ne pas le tuer. Mais seulement si tu rétablis un équilibre. Tu avoueras que je n'ai été que le vilain petit canard depuis mon arrivé. Lina, tu me dois ce baiser.

Il s'approcha, posa sa main sur sa joue:

-Pour celui que tu ne m'as pas donné pour me quitter. Pour celui que tu lui as donné à lui. Pour celui dont tu n'as pas voulu, quand tu m'as frappé avec la poêle.

L'italien souffla:

-Pour que ma colère s'apaise. Pour que je n'aille pas immédiatement le détruire jusqu'à la moelle.

Il s'était arrêté à quelques centimètres de ses lèvres. Elle semblait hésitante, lui attendait sans bouger. Puis finalement, elle s'approcha. Il ne lui en fallait pas plus. John passa son autre main dans sa nuque et la maintenait coller à ses lèvres. Une larme coula sur sa joue, puis il s'écarta:

-C'est tout ce que je te demande Lina. Une chance.

Il essuya sa joue avant de tourner:

-Tu vas tous les épater j'en suis certain.

Puis il quitta la pièce, laissant la jeune femme un peu désorientée. Il s'était passé quoi à l'instant ? Elle secoua la tête. Elle ne devait pas y penser. Elle avait un spectacle. On comptait sur elle. Plus rien, ne devait occuper son esprit à part ça. Elle saisit sa tenue pour la première danse, se déshabilla avant de l'enfiler. Puis vint le maquillage. Le plus long, car il devait être parfait. Et la chevelure, vu que c'était une danse plutôt sensuelle, sa professeur lui avait demander de les ébouriffer légèrement et de laisser libre ses belles boucles noires.
John se posa à côté de Chris. Il pensait que ce baiser lui ferait du bien. Il s'était trompé. Elle ne l'avait pas embrassé comme on embrasse quelqu'un. Elle était restée figée. Et puis savoir qu'elle l'avait embrassé lui. L'homme qui était assis juste là. Il avait du mal.

Félicia le connaissait sans doute un peu trop, de ce point de vue là. Après tout ils avaient été ensemble plusieurs mois avant de se séparer, de se rendre compte qu'il y avait entre eux certes une belle et forte amitié, mais que ce n'était rien d'autre que cette amitié. La blonde pouvait affirmer être sa meilleure amie, sachant pas mal de choses sur lui, peut-être même certaines qu'Alec ignorait. Mais jamais elle ne trahirait cela. C'était nue vérité posée depuis un moment maintenant. La preuve en était que malgré que celle-ci ait comprit ce que lui ressentait pour l'italienne, personne en dehors de ceux qui savaient déjà ne semblait être au courant. Mais alors que le groupe discutait, celui-ci était loin de se douter de ce qui se passait en coulisses, et de l'endroit où avait disparut John, même si inconsciemment le Volturno s'en doutait. Le palefrenier finit par revenir et reprendre sa place, peu de temps avant que le spectacle ne commence, et en l'observant un instant, son voisin remarqua qu'il était tendu, mais ne dit rien. Ce n'était absolument pas le moment. Non, ce moment était celui de la troupe, et gâcher celui-ci aurait été impardonnable. le spectacle se déroula entièrement sans accroches, et ce fut comme le jeune homme le pensait, bien au delà de ce qu'il avait put voir durant les répétitions. Le vrai spectacle était toujours le plus beau. A la fin le public offrit une standing ovation, et il y eut beaucoup de sifflements, et de cris pour les féliciter. Les danseurs le méritaient amplement, et le nombre de salut et de rappels fut assez impressionnant. Véritablement, ceux-ci avaient été transportés ailleurs durant toute la durée du spectacle. Le groupe partit ensuite prendre l'air, refaisant le spectacle, parlant de leurs parties favorites, tout en attendant la star de la soirée.